Le gouvernement Chirac Villepin Sarkozy utilisant les affrontements qui se sont produits dans de nombreuses agglomérations, affrontement dont il porte l'entière responsabilité vient de décider de porter une attaque sans précédent contre les libertés démocratiques à travers la promulgation de l'état d'urgence. C'est un pas qualitatif dans la remise en cause des libertés ouvrières et démocratiques après la réquisition des bagagistes de Roissy, après la décision du tribunal déclarant illégale la grève à la RTM. Le CDFN de la FSU se prononce contre l'état d'urgence, pour son retrait immédiat. Il s'adresse à l'ensemble des organisations ouvrières en premier lieu à la CGT et à Force Ouvrière pour: - s'adresser en commun au gouvernement pour exiger ensemble le retrait immédiat de l'état d'urgence - au cas où le gouvernement refuserait d'obtempérer, appeler ensemble à la grève et à la manifestation centrale, nationale, pour le retrait de l'état d'urgence. Pour 4 ; Contre 34 ; Abstentions 11 ; Refus de Vote 9 |
Motion: "Fonction publique". Le CDFN de la FSU constate que le gouvernement a décidé d'ouvrir des discussions sur la Fonction Publique dans les prochains jours. Nul ne doute que l'objectif de ces discussions sera la mise en œuvre de ce que Villepin a annoncé lors de son discours du 27 octobre: diminution de postes, remise en cause du statut, mobilité interministérielle, augmentation du temps de travail, salaire au mérite. En conséquence, le CDFN de la FSU décide le boycott de cette concertation sur la contre réforme de la Fonction publique. Il décide de contacter les autres fédérations de fonctionnaires pour qu'elles prennent une telle position. Pour 1 ; Contre 52 ; Abstentions: 2 ; RV: 5 |
Motion: "A bas le décret remplacements - A bas le budget éducation nationale". Le CDFN de la FSU constate que le gouvernement Chirac-de Villepin applique depuis la rentrée la loi d'orientation Fillon de destruction de l'enseignement public. Il considère que les décrets d'application de cette loi, en particulier le décret relatif aux remplacements des absences dans le secondaire, sont un très sérieux coup porté au statut des enseignants, mais au-delà aux statuts des personnels de toute la Fonction publique. Le CDFN considère par ailleurs que le projet de budget 2006 relatif à l'éducation nationale, que doit discuter le lundi 14 novembre l'Assemblée nationale UMP avant adoption, correspond tout simplement à l'application de la dite loi: ce sont 4500 postes d'enseignants qui sont supprimés. - Le CDFN se prononce pour le retrait immédiat de tous les décrets d'application de la loi Fillon et particulièrement le décret relatif aux "remplacement" des enseignants absents dans le secondaire. - Il demande que dans les établissements où les CA qui ont à l'ordre du jour le protocole sur les remplacements n'ont pas encore eu lieu, leur boycott soit organisé. - Le CDFN se prononce: A bas le budget 2006 de l'éducation nationale. Considérant qu'il est encore possible de défaire le gouvernement, il se prononce pour l'organisation d'une puissante manifestation de tous les personnels de l'éducation nationale à l'Assemblée nationale, le jour de l'ouverture de la discussion publique prévue le 14 novembre. Il s'adresse de manière urgente aux autres fédérations de fonctionnaires pour en faire de même. Pour: 1 ; Contre: 43 ; Abstentions: 12 ; Refus de vote: 8 |