Motion Retraites (à l'initiative du 03 et du 34) Le gouvernement vient de faire connaître son avant projet de loi visant à réformer le système des retraites qui se décline ainsi: - Allongement de la durée de cotisation ; - Recul de l'âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans ; - Recul de l'âge où la décote s'annule à 67 ans ; - Augmentation du taux de cotisation des fonctionnaires qui représenterait, à terme, la perte d'une journée de salaire chaque mois; - Suppression de la possibilité de prendre une retraite anticipée pour les parents ayant 3 enfants (3ème enfant né à partir du 1er janvier 2012) … Le congrès du SNUipp condamne de la manière la plus nette cette contre-réforme. Ce projet n'est ni amendable, ni négociable, le congrès en exige le retrait pur et simple. Le congrès s'adresse solennellement à la FSU et à ses syndicats ainsi qu'à l'ensemble des organisations syndicales pour qu'elles adoptent une position identique et pour que se constitue un front syndical interprofessionnel et unitaire pour empêcher le vote de cette loi. [Cette motion n'a finalement pas été soumise au vote] |
Motion à l'initiative du 34 (adoptée par le congrès départemental du Snuipp 34à l'unanimité moins une abstention) Pour l'abrogation de la loi SMA, refus de la déclaration préalable de grève Le congrès national caractérise la loi sur le service minimum d'accueil (SMA) comme la pire attaque contre le droit de grève que nous ayons eu à subir depuis des décennies. D'abord la mise en place d'un service d'accueil les jours de grève vise à amoindrir considérablement la portée et les effets de la grève des enseignants des écoles. Mais plus encore, c'est l'obligation qui est faite aux enseignants de se déclarer grévistes au moins 48 heures avant le jour de grève qui concentre le caractère antidémocratique de cette loi. Contraindre un enseignant à déclarer à son supérieur hiérarchique son intention de faire grève, c'est individualiser l'exercice d'un droit collectif et de ce fait, c'est entraver sérieusement l'exercice de ce droit qui a été conquis de haute lutte par nos anciens. Le congrès national se prononce de la façon la plus nette pour l'abrogation de la loi SMA. Dans ce but, le congrès national décide de combattre l'obligation de déclaration préalable qui est la clef de voûte du SMA en lançant désormais la consigne à tous les enseignants des écoles: "Refusez la déclaration préalable de grève à votre hiérarchie. Maintenez votre attitude antérieure d'information aux familles." Le Snuipp propose aux autres syndicats d'adopter la même position. Dès à présent, le syndicat mènera une grande campagne d'information et de mobilisation pour assurer le succès de cette consigne le jour venu. [81 pour (24,2%) ; 202 contre (60,3%) ; 52 abst (15,5%) ; 14 RdV] |
Motion à l'initiative du 34 et du 03 (adoptée par les congrès départementaux du 34 et du 03 à l'unanimité moins une abstention) Contre les chefs d'établissement et les EPEP dans les écoles primaires, refus d'un statut pour les directeurs, pas de transformation des écoles en établissements publics Après le renforcement du pouvoir des Présidents d'université et des chefs d'établissement du second degré, le gouvernement n'a pas renoncé à la mise en place d'établissements publics d'enseignement primaire (EPEP) dans le 1er degré. Chatel a déclaré à l'Assemblée nationale que cela devait passer par le changement de statut des directeurs d'école. De façon provocatrice, le gouvernement a nommé le député Reiss, auteur du projet de loi sur les EPEP, pour mener une mission et lui fournir un rapport sur la direction d'école. Il s'agit pour le gouvernement d'aboutir à une modification radicale du fonctionnement des écoles en dotant les directeurs d'école d'un statut spécifique. Ceux-ci, investis d'une autorité hiérarchique, seraient chargés d'imposer aux enseignants la politique gouvernementale de casse de l'école. Ils seraient aussi amenés à œuvrer à la création d'EPEP où les enseignants se verraient placés sous la tutelle d'un conseil d'administration dominé par les élus municipaux et les représentants des parents d'élèves. Le congrès national du Snuipp, réuni à Brive, rejette clairement et nettement l'instauration d'un statut pour les directeurs qui les conduirait à devenir des chefs d'établissement. Tout aussi nettement, le congrès s'oppose à la transformation des écoles primaires en établissements publics dotés d'un statut juridique, quelque soit leur nom. Pour bien marquer son opposition, le congrès refuse toute concertation sur de tels projets et œuvrera à la constitution d'un front des syndicats enseignants pour en obtenir le retrait pur et simple. [155 pour (43,3%) ; 163 contre (45,5%) ; 40 abst (11,2%) ; 10 RdV) |
Motion Front Unique sur l'action Notre congrès s'adresse à la Fsu et aux confédérations syndicales ouvrières - pour qu'elles adoptent comme mot d'ordre central: "Retrait pur et simple de la réforme des retraites" - pour qu'ensemble, lors du débat parlementaire, elles convoquent une manifestation nationale à l'Assemblée pour empêcher l'adoption du projet de loi sur les retraites. [Vote: 64 pour (20%) ; 164 contre (51,2%) ; 92 abst (28,7%) ; 15 RdV] |