LETTRE DE LIAISON


des militants combattant
pour le FRONT UNIQUE
des syndicats de l'enseignement public


Lettre de liaison N°146 - 5 mars 2009

Intervention du représentant front Unique au Bureau National du 2 Mars

La direction de la FSU doit rompre définitivement toute participation à l'" agenda social Fonction Publique du gouvernement ". Elle doit se situer au côté des enseignants chercheurs et de leurs revendications : retrait du projet de décret ! Retrait de la réforme des concours !

C'est une évidence : le gouvernement est en grande difficulté sur deux questions :

-En Guadeloupe, sans que je puisse dire à ce moment quelle sera l'issue du conflit, le Front Unique réalisé par les travailleurs et la jeunesse de Guadeloupe dans le LKP, la clarté des revendications - en particulier les 200 euros - a permis la puissante grève générale. C'est bien sur cette base que le gouvernement a été contraint de négocier. Et il a dû renoncer à faire ce qu'il a fait de nombreuses fois dans le passé aux Antilles : à savoir noyer dans la répression et le sang la mobilisation. La leçon de la Guadeloupe, c'est que la réalisation du Front Unique est décisive.

- Dans le Supérieur, la mobilisation des enseignants chercheurs sur le triple mot d'ordre : retrait du projet de décret Pécresse, retrait du projet de réforme des concours de l'Enseignement, rétablissement de tous les postes supprimés, abandon du projet de nouveau contrat doctoral, arrêt du démantèlement des organismes de recherche a conduit la direction du SNESup en particulier à reprendre ces mots d'ordre et à refuser de répondre à l'invitation de Pécresse (à nouveau le 27 février) de corédiger le décret détruisant le statut des enseignants chercheurs. La leçon de l'enseignement supérieur, c'est que lorsque les responsables syndicaux refusent de prendre en charge la politique du gouvernement, de participer au " dialogue social ", celui-ci est impuissant et la voie est libre pour la mobilisation.

Bien sûr dans les deux cas, le gouvernement, contraint de manœuvrer en recul, cherche à éviter une défaite totale. Mais qu'est ce qui manque, pour ce qui est de l'Université, pour qu'une telle défaite soit infligée au gouvernement ?

Ce qui manque, c'est que l'ensemble des organisations, et en premier lieu la FSU, tous ses syndicats nationaux, se prononcent sur ces revendications. Or, à l'inverse, depuis des semaines, la direction de la FSU refuse de se prononcer pour le retrait de la réforme des concours d'enseignement. A l'inverse un communiqué commun SNES, SNUIPP, SNUEP vient de sortir qui est un véritable désaveu des mots d'ordre des enseignants et étudiants mobilisés. Par exemple ce communiqué se félicite du caractère expérimental des " maquettes " du futur master éducation, alors que le fait même de faire faire université par université des maquettes de ce master signifie à terme la liquidation du caractère national des concours. Il continue de réclamer : " leur application - ndlr c'est-à-dire l'application des nouveaux concours - doit être repoussée d'un an " ce qui revient à se prononcer pour que la même réforme soit appliquée plus tard. Demain, la direction de la FSU est convoquée par les ministres Woerth et Santini à un " sommet social " Fonction Publique, avec les autres fédérations. Le but est clairement indiqué par le gouvernement : élaborer l' " agenda social " de la Fonction Publique. Au cas où on n'aurait pas bien compris, les ministres précisent, à la suite de Sarkozy : les suppressions de poste seront maintenues, les salaires des fonctionnaires ne seront pas augmentés. Donc il ne peut s'agir que d'obtenir le blanc seing des directions syndicales pour accompagner toutes les mesures de destruction des statuts de la Fonction Publique qui doivent accompagner les 120000 suppressions d'emploi. Ce sommet social est la " réplique " du sommet social du 18 février qui a permis à Sarkozy le lendemain de plastronner à la télévision en annonçant que toutes les " réformes " seraient menés à bien.

Alors il faut que la FSU décide de faire demain ce que la direction du SNESup a fait le 27 février : refuser de se plier à l'injonction gouvernementale, refuser de participer au " sommet social Fonction Publique ". C'est le sens de la motion que je soumets à ce bureau national.

La motion a été rejetée à la demande de Gérard Aschiéri. Toutefois plusieurs choses doivent être notés :

- Daniel ROBIN, secrétaire général du SNES a lui-même reconnu que la réforme des concours supprimait 9000 postes : " Sans cette réforme, le gouvernement ne peut atteindre l'objectif de non remplacement d'un fonctionnaire sur deux " - . Il a néanmoins voté contre l'adoption du mot d'ordre de retrait de cette réforme !

- Le représentant du courant PRSI a présenté un amendement demandant que le Bureau National de la FSU écrive dans son texte : " retrait " et non " report " de la réforme des concours. Ce texte qu'a voté le représentant Front Unique a obtenu 8 voix pour, 7 contre, 7 abstentions. Ce qui veut dire que nonobstant le système antidémocratique prévalant à la FSU (où la majorité simple ne suffit pas à l'adoption d'un texte), la majorité du bureau National s'est prononcé pour le retrait de la réforme des concours.


Motion Front Unique (rejetée par le Bureau National à la demande de Gérard Aschiéri)

- Le 3 Mars le gouvernement convoque les fédérations de fonctionnaires pour mettre en place " l'agenda social " fonction publique.
- Le Bureau National constate que le gouvernement maintient la totalité des 120000 suppressions de poste de fonctionnaires sur les trois ans.
- Dans ces conditions les objectifs du gouvernement le 3 Mars sont limpides : il s'agit d'associer les fédérations de fonctionnaires à l'ensemble des contre réformes de la fonction publique (destruction des statuts, individualisation des rémunérations etc.) qui doivent accompagner les 120000 suppressions de poste

- En conséquence le Bureau National, qui exprime son soutien total à la décision du SNESup de ne pas se rendre à la convocation de Pécresse du 27 février et donc de ne pas corédiger avec le ministère le décret visant à liquider les garanties statutaires des enseignants chercheurs, décide à son tour de refuser de se rendre à la convocation gouvernementale du 3 Mars.

- Il s'adresse à l'ensemble des fédérations de fonctionnaires pour qu'elles adoptent la même position.



Sommet social du 3 Mars : dernière minute

Après avoir rejeté comme " grotesque " - dixit Michel ANGOT, membre du secrétariat national - la proposition de boycott du sommet Fonction Publique du 3 Mars, les fédérations de fonctionnaires elles-mêmes ont dû se résoudre à claquer la porte devant les propos de Woerth. Celui - ci dans son discours après s'être félicité " des accords - et pas des moindres puisqu'ils portaient sur les négociations sociales et sur le dialogue social " a énuméré tout ce qu'il invitait les fédérations de fonctionnaires à avaler via l' " agenda social ".

Quelques citations du discours de Woerth:

" Les non - remplacement de la moitié des départs à la retraite sont la conséquence de la modernisation de l'administration qu'il est impératif de continuer... Il faut impérativement poursuivre la mise en œuvre des réformes administratives que nous avons engagées… le dialogue social est un enjeu majeur dans chacun des ministères engagé dans les réorganisations… garder le cap de la réforme, c'est mettre à profit tous les travaux qui ont été accomplis jusqu'à présent pour préparer la mise en place de la fonction publique des métiers dans le prolongement des trois conférences sociales de fin 2007 (auxquelles toutes les directions syndicales se sont associées ndlr)… nous souhaitons faire de l'année 2009, l'année de concrétisation du droit à la mobilité ( qui est en l'occurrence le droit du gouvernement à licencier le fonctionnaire ndlr)… poursuivre le mouvement de réduction du nombre de corps….

Woerth a aussi confirmé le salaire au mérite et la liquidation des commissions paritaires : " reprendre la discussion sur… les commissions administratives paritaires… sans passer en force mais sans renoncer non plus à nos objectifs "

Woerth tout en ne manquant pas de signaler les dégâts faits pour le statut, pour les salaires de mois et mois de " dialogue social ininterrompu ", a demandé aux fédérations de fonctionnaires d'avaler la totalité des plans meurtriers du gouvernement. Le morceau était un peu trop gros. En quittant la table du sommet social, les dirigeants de la FSU (et des autres) ont confirmé la justesse du combat de Front Unique. Il faut exiger que cette sortie ne soit pas une " fausse sortie " : aucune participation sous quelque forme que ce soit à l'agenda social Fonction Publique !

Congrès académiques et national du SNES : quels sont les enjeux ?

Les congrès académiques du SNES ont commencé à se dérouler et vont continuer dans les quinze jours qui viennent, le congrès national ayant lieu à la fin du mois.

Pour en comprendre les enjeux il ne faut sans doute pas aller chercher dans les textes proposés par la direction du SNES à travers les quatre " thèmes ". Comme c'est l'usage, les textes proposés par la direction se présentent apparemment comme en dehors du temps et de l'espace, et surtout en dehors de l'offensive du gouvernement Sarkozy Fillon contre les travailleurs, les fonctionnaires, l'enseignement public, et singulièrement le secondaire.

Mais ce n'est qu'une apparence. En réalité et sous couvert de définir l'école " idéale ", le collège et le lycée " idéaux ", les textes bâtissent des ponts avec la politique gouvernementale permettant un " dialogue social " avec le gouvernement. Exemples : sur le thème 1, alors que la " semestrialisation " est au centre du projet de réforme des lycées, le texte interroge ingénument : " cette piste est elle à explorer ? Si oui avec quels gardes fous ? ". Sur l' " autonomie " des établissements : " Il s'agit notamment de commencer par respecter les compétences et les décisions du Conseil d'administration " (dont certains ont adopté l'expérimentation de la réforme !). Sur le thème 2, au moment où étudiants et enseignants du supérieur sont mobilisés pour le retrait de la réforme des concours (voir plus loin), on apprend que " des désaccords importants demeurent avec le ministère " (il y a donc aussi quelques accords !). D'ailleurs " nos revendications doivent s'articuler avec le niveau master " (on est déjà dans l'application de la réforme !). D'ailleurs ce gouvernement n'est pas si mauvais puisque ( thème 4), " c'est une caractéristique de ce gouvernement de reconnaître d'une certaine façon la légitimité des syndicats et d'ouvrir avec eux des négociations, mais aussi à chercher à les enfermer dans le cadre choisi, en imposant calendrier et bornes de discussions ". Bref, il y a du bon et du moins bon !

Mais il est inévitable que d'une certaine manière les enseignants cherchent à manifester dans ces congrès leurs exigences : le retrait définitif de la réforme des lycées et donc la rupture avec la commission Descoings qui veut la remettre en selle, le retrait de la réforme des concours dont la direction du SNES demande qu'elle s'applique (mais seulement l'année prochaine, nuance !). En même temps les militants Front Unique ne manqueront pas d'engager dans ces congrès pour que le SNES se situe sur le terrain de l'internationalisme prolétarien : que ce soit sur le terrain de la défense du peuple palestinien contre la barbarie sioniste, ou sur le soutien - contre notre propre gouvernement impérialiste - des travailleurs des Antilles. Ci jointes quelques contributions au congrès et deux motions adoptées dans le cadre de la préparation du congrès par le S1 du SNES du lycée Sidoine Apollinaire de Clermont Ferrand.

La direction du Snes doit se ranger aux côtés des enseignants et des étudiants pour le retrait de la " réforme des concours ".

Dans les universités se développe un mouvement de grève sans précédent depuis des décennies, un des mots d'ordres est le retrait du projet de réforme des concours. Alors qu'il est repris par le Snesup, la direction du Snes refuse de le faire sien au nom d'acquis liés à la mastérisation.

Qu'en est-il. Le gouvernement le précise lui même les concours de recrutement, seront de niveau licence, les premiers projets de maquette (gelés depuis par les universités) montraient clairement que ces deux années supplémentaires imposées aux étudiants n'apportaient aucune qualification disciplinaire supplémentaire. La mastérisation encensée par la direction du Snes, c'est la déqualification pure et simple des futurs enseignants du secondaire, d'autant que son cadre n'est même pas national. L'organisation du concours indique bien de quoi il s'agit, notamment dans sa partie orale, où les épreuves disciplinaires disparaissent au profit par exemple d'un entretien d'embauche chargé d'évaluer la conformité du candidat aux valeurs de l'Education nationale... Les valeurs de la réforme des lycées, de l'autonomie des établissements, de la privatisation ? Ou encore de la suppression de postes permanente ? Il faut en outre préciser que cet entretien se fera en présence dans les jurys de représentants de la " société civile ", le mot ne parvient pas à cacher qu'il peut s'agir de conseil en recrutement, de représentants des rh. Enfin le statut de stagiaire disparaît : le passage à 18 heures directement pour les néo-recrutés c'est encore supprimer des postes, en les plaçant en grande difficulté pour leur première année d'exercice. Enfin, les stages antérieurs au concours, en observation, passent sous le régime de la gratification.

En tous points cette réforme est une régression profonde, pour les étudiants, pour les futurs enseignants, pour le corps lui même, sans parler des personnels de l'université et des IUFM, les masters faisant disparaître des milliers d'heures d'enseignement disciplinaires, donc des postes. Alors la direction du Snes, comme celle de la FSU doivent appuyer le mouvement engagé dans les universités en reprenant le mot d'ordre de retrait du projet de réforme des concours.

Julien Barathon, (63), élu Front Unique à la CA.



Pour le retrait définitif de la réforme Darcos des lycées ! Pour que la direction du SNES rompe le dialogue avec le gouvernement et son représentant Descoings qui veut la remettre en selle !

Le report de la réforme des lycées constitue une vraie leçon de choses. Lorsque la direction du SNES sous la pression des enseignants, des syndiqués, s'est résolue à quitter la commission Gaudemar, la voie s'est trouvée ouverte pour la mobilisation des enseignants (le 20 Novembre) et au-delà des lycéens qui ont exigé le retrait de la réforme. Darcos n'a pas retiré mais reporté.

Qu'il ait reporté - premier contre temps dans les plans gouvernementaux - est pour cette raison même important. Que la direction du SNES fasse semblant de croire que ce report équivaut à un retrait pose problème. Que ce ne soit pas un retrait est manifeste quand par ailleurs le gouvernement prétend " expérimenter " la dite réforme dans des dizaines d'établissements !

La vérité est qu'à peine désarçonné, le gouvernement tente de se remettre en selle avec Descoings. La rencontre dudit Descoings avec la direction du SNES, le 4 février, est instructive. Il faut repartir de " l'accord sur les seize points de convergence ", dit Descoings. La direction du SNES déclare qu'elle entend repartir de ce qui a été acquis en septembre : " refus du lycée modulaire " notamment. Pourtant voilà ce que la direction du SNES signait en Juin : " On explorera pour en tirer parti, les perspectives ouvertes notamment par la modularité de l'enseignement ". Ce n'est qu'un exemple. Les seize points de convergence ouvrent la voie à la liquidation des décrets de 50. Le seizième point est intitulé : " de nouvelles conditions pour l'autonomie ". Inutile d'en rajouter.

Lorsque Descoings entend repartir des seize points de convergence ; il sait que ce sont seize points d'appui pour la remise en selle de la réforme que les enseignants, les lycéens rejettent.

Alors il est urgent de faire remonter partout l'exigence des professeurs de lycée : la direction du SNES doit se prononcer pour le retrait définitif de la réforme des lycées. Elle doit dénoncer les " seize points de convergence " ; elle doit rompre toute participation à la commission Descoings.

Roland MICHEL secrétaire S1 Lycée Sidoine Apollinaire Clermont Ferrand roland.michel2@wanadoo.fr



Pour venir en aide au peuple palestinien, le SNES doit s'engager dans le boycott d'Israël

Du 27/12 au 20/1, l'Etat d'Israël s'est livré à un massacre sans précédent depuis 1967. Pas un jour ne s'est écoulé depuis sans une incursion, un raid, une menace contre Gaza ou la Cisjordanie. Le blocus qui affame un million et demi d'êtres humains, parqués dans un ghetto grand comme l'Andorre, perdure.

Qui viendra au secours des palestiniens? Pas Sarkozy, qui a dépêché une frégate pour renforcer le blocus. Pas Obama, ni aucun des Etats de l'Union Européenne qui constituent, aux dires mêmes d'Olmert, un " front uni (...) sans compromis en ce qui concerne la sécurité d'Israël " (discours du 18/1 à Jérusalem). A ce front uni des exploiteurs et des oppresseurs, le mouvement ouvrier doit opposer celui des exploités et des opprimés.

Le 17/1, à Paris, 20000 manifestants ont répondu à l'appel d'associations stipulant: " Il faut que notre principal mot d'ordre soit le boycott de toutes les relations et collaborations avec Israël. Il faut que les partis et syndicats organisent le gel de toutes les importations et exportations concernant Israël et notamment les ventes et achats d'armes ".

Un appel signé par les mêmes associations, adressé aux " syndicats, partis et organisations du mouvement ouvrier ", leur demande de s'associer à une campagne pour " organiser le boycott effectif d'Israël dans les transports, la distribution et le commerce, les universités, les laboratoires... et contre toute initiative de soutien et de propagande en faveur d'Israël ". Le congrès du SNES doit répondre favorablement à cet appel.

Il est possible d'infliger des coups sévères à Israël: 34% de ses exportations s'écoulent en Europe, une part considérable transite par Marseille. La France est le premier fournisseur d'armes européen de Tsahal. Des firmes comme Alsthom, Veolia, Thales sont aux premières loges des chantiers coloniaux. Et l'éducation? Darcos a signé le 14 décembre dernier un accord de coopération éducative avec Israël. Or, le système israélien promeut tout ce à quoi s'oppose le syndicalisme enseignant: endoctrinement, militarisation, obscurantisme. C'est l'antichambre de Tsahal.

Le congrès national du SNES doit lancer un appel solennel aux dirigeants du mouvement ouvrier, à commencer par ceux de la FSU, pour que le soutien de l'Etat français à Israël soit brisé: il doit appeler à l'organisation du boycott d'Israël.


La crise du capitalisme : un tournant majeur

Un million de chômeurs en plus chaque semaine dans le monde, avec toutes les conséquences que nous connaissons. La crise ouverte du capitalisme est un tournant majeur. Or le thème 3 noie cette crise dans un fourre-tout sans queue ni tête. La direction du SNES ressort sa routinière " rupture avec les politiques néolibérales ", alors que partout dans le monde l'intervention publique, et même les nationalisations, sont à l'ordre du jour, affirmant en creux la faillite de la propriété privée des moyens de production.

Cette crise est une crise d'un capitalisme pourrissant, criblé de dettes, d'autant plus rapace et meurtrier. Or le thème 3 propose de le " règlementer ", " contrôler ", " encadrer "… C'est la rhétorique du prochain G20 de Londres, auquel Sarkozy entend associer les directions syndicales. Mais la place du syndicat n'est pas aux côtés des responsables de la crise ! Face à la banqueroute capitaliste, la responsabilité du SNES est de défendre des mesures réellement " alternatives ", indispensables pour protéger les travailleurs des conséquences de la crise.

La première est la nationalisation des banques, sans indemnité ni rachat, ce qui suppose de dénoncer le plan Sarkozy de renflouement à fonds perdus, sur le dos des travailleurs. Ainsi le crédit pourrait être utilisé pour satisfaire les besoins des masses populaires (comme par exemple la construction des 500 000 logements que revendique le SNES, lesquels autrement ne verront jamais le jour).

La seconde est la dénonciation de la dette publique, dont le caractère illégitime saute aujourd'hui aux yeux de tous alors qu'elle enfle au fil des milliers de milliards offerts aux grands groupes capitalistes

La troisième est de revendiquer le droit au travail - et non pas à la " sécurité professionnelle " qui ne fait que déguiser le chômage et la précarité - en recrutant les emplois publics, en diminuant massivement le temps de travail, ce qui exige d'orienter la production vers la satisfaction des besoins des masses et non plus en fonction de la loi capitaliste du profit.

Bien entendu, ces revendications, qui sont inscrites dans les racines mêmes du syndicalisme ouvrier, débouchent sur la nécessité de combattre les capitalistes et leur gouvernement, de rompre avec eux. C'est dans cette perspective qu'un avenir digne de ce nom peut être préservé pour les personnels et pour la jeunesse scolarisée.

Olivier LESTANG, S1 lycée Talma (Brunoy, 91), Front Unique



Motions de la section du SNES du lycée Sidoine Apollinaire

Pour le retrait de la réforme des concours


La section du SNES constate

- Constate que la réforme des concours selon la direction du SNES va permettre d'économiser 9000 postes

- Constate que la même réforme liquide l'année de stage dans les conditions actuelles pour imposer dès l'entrée en fonction un service entier d'enseignement, et que dans le même temps elle vise à faire assurer aux étudiants en master éducation un enseignement en responsabilité avec au maximum une " gratification " de 3000 euros annuelles

En conséquence de quoi la section du SNES demande au congrès académique et national de se prononcer comme le font les enseignants chercheurs et étudiants mobilisés, à travers leur coordination soutenue par l'intersyndicale du supérieur pour le retrait de la réforme des concours.

(Adopté à l'unanimité des onze présents)


Pour le retrait définitif de la réforme Darcos des lycées.


Les lycéens et leurs enseignants ont montré, en se mobilisant en novembre-décembre 2008, leur opposition à la réforme Darcos des lycées ; réforme destinée à : économiser des milliers de postes d'enseignants, diminuer les horaires et à terme à en finir avec l'actuel statut d'enseignant et avec le baccalauréat comme premier diplôme universitaire.

Les élèves, les enseignants en ont alors clairement exigé le retrait.

Ce retrait est toujours d'actualité.

C'est pourquoi Le congrès académique du Snes Clermont-Ferrand exige le retrait définitif de la réforme Darcos des lycées. Il s'adresse au congrès national du SNES et lui demande de reprendre la même position

Adopté 10 pour 0 contre 1 abstention



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