LETTRE DE LIAISON
des militants combattant
pour le FRONT UNIQUE
des syndicats de l'enseignement public
Lettre de liaison N°142 - 9 janvier 2009
Intervention du courant Front Unique au BDFN de la FSU du 5 janvier
Front Unique contre le gouvernement Sarkozy Fillon
- Pour le retrait des contre réformes, le retrait définitif de la réforme des lycées, contre toute concertation visant à la remettre en selle
- Contre le soutien de Sarkozy au massacre du peuple palestinien par Israël
Sur les contre réformes de l'enseignement et l'appel au 29 janvier
Le report de la réforme du lycée par Sarkozy a montré que ce gouvernement n'était pas invincible : la mobilisation lycéenne, après la grève massive du 20, a montré qu'on pouvait le faire reculer. Ceci étant, à l'inverse des cris de victoires poussés par les dirigeants de la FSU et du SNES, le report, ce n'est pas le retrait. Sarkozy lui-même vient de rappeler que le but était de reculer pour mieux sauter et de faire passer la réforme par la concertation. La responsabilité de la direction de la FSU et du SNES est de ne pas permettre au gouvernement de faire rentrer par la fenêtre ce que les lycéens ont chassé par la porte, en refusant de participer à la concertation du gouvernement.
S'agissant du 29 Janvier et de l'appel à une journée d'action interprofessionnelle, il est hors de doute que de nombreux travailleurs chercheront à s'en saisir contre le gouvernement, ne serait-ce que parce que l'appel est commun à toutes les organisations. Ceci étant, ils le feront malgré l'appel intersyndical qui est assez sidérant. D'une part il commence par une apologie des "lois du marché" : "Les lois du marché ne peuvent régler tous les problèmes". Autrement dit, elles en règlent tout de même pas mal ! Par ailleurs, le texte réussit l'exploit de ne pas évoquer une seule fois en trois pages ni le gouvernement Sarkozy Fillon, ni aucune de ses réformes : ni la réforme de l'Hôpital qui menace à la fois le statut des travailleurs hospitaliers et la possibilité même de se soigner ; ni la loi Boutin contre le logement social, ni les projets de lois de destruction de la Fonction Publique, ni les contre réformes de l'Ecole. Il se situe sur un terrain de "conseil" au gouvernement, jamais de combat contre lui ! C'est pourtant ce combat qui est à l'ordre du jour.
(En réponse, le secrétariat de la FSU a fait l'apologie du texte d'appel : "rarement un texte d'appel n'avait été aussi complet" ; et s'est félicité de la prise de position de Darcos : "Nous espérons que les paroles de Darcos disant que la discussion portera désormais sur toutes les question : la seconde, la première, la terminale et les conditions de travail - c'est-à-dire la remise en cause du statut ndlr - se confirmeront")
Sur la défense du peuple palestinien
La première chose qu'il faut dire, c'est que l'atroce massacre de Gaza est la continuité de 60 ans de destructions, de répression, de massacres contre le peuple palestinien, d'extension continue des colonies agrémentées ou non de "négociations" qui ont commencé dès 1948. Pourquoi y a-t-il 1,5 millions de palestiniens sur les 300 kilomètres carrés de Gaza ? Parce que s'y entassent des générations de réfugiés chassés de chez eux en strates successives de 1948 à nos jours.
Ensuite c'est une parfaite canaillerie de dire : Israël a pris l'offensive parce que le Hamas a rompu la trêve. Ce qu'Israël appelle la "trêve", c'est le droit qu'il s'arrogeait d'assassiner à feu lent les Gazaouis en les privant par le blocus de tout : de nourriture, de médicaments, etc.
Enfin, il faut dire : les manifestations ont été puissantes : mais il y avait un grand absent : les organisations syndicales. L'absence de toute véritable mobilisation des syndicats et en particulier de la FSU trouve son origine dans le communiqué inacceptable qu'elle a fait paraître. Certes elle " appelait " de manière purement formelle à la manifestation. Mais que disait le communiqué : parlant de la "spirale de la violence" - ce qui est une façon de rejeter dos à dos oppresseur et opprimés, elle demandait "à la France et à l'Europe, en collaboration avec les USA de jouer tout son rôle pour obtenir l'arrêt des bombardements et l'engagement d'un processus de paix". On peut être rassuré : Sarkozy, l'UE, le gouvernement US "jouent tout leur rôle"… dans le soutien à l'agression sioniste comme l'indiquent les propos de Sarkozy en voyage au Moyen Orient. Remettre le sort du peuple palestinien dans les mains de l'administration US, du gouvernement Sarkozy, de l'UE est scandaleux !
C'est dans le combat du mouvement ouvrier contre eux que se situe l'issue, ce que disaient les manifestants samedi : "Israël assassin, Sarkozy complice". Les dirigeants des organisations ouvrières ont la responsabilité de venir en aide au peuple palestinien :
- En combattant le gouvernement suppôt de l'agression sioniste
- En organisant de puissantes manifestations partout et donc aussi en France à l'ambassade d'Israël
- En organisant partout des meetings de solidarité avec la Palestine en particulier dans les communes ouvrières, scellant l'unité entre prolétariat français et immigré
- En organisant via les fédérations du transport (dockers, marins, transport aérien) un véritable boycott d'Israël.
Telle est la position du courant Front Unique.
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