LETTRE DE LIAISON


des militants combattant
pour le FRONT UNIQUE
des syndicats de l'enseignement public


Supplément a la Lettre de liaison N°138 - 18 novembre 2008

Appel du courant "Front Unique" aux enseignants

Face à l'offensive généralisée du gouvernement Sarkozy-Darcos contre l'enseignement public, il faut que les directions syndicales convoquent

Une conférence nationale de délégués élus dans les établissements

- Pour l'arrêt de la réforme du primaire, l'abrogation des décrets Darcos, le maintien des Rased
- Pour le retrait de la "réforme" du lycée
- Pour le maintien du statut des enseignants-chercheurs
- Pour le maintien de tous les postes


En Italie, depuis des semaines, enseignants et étudiants combattent, par centaines de milliers, pour arracher l'abrogation de la loi Gelmini, laquelle programme des dizaines de milliers de suppressions de postes dans l'enseignement. Enseignants et étudiants italiens se sont dotés de structures d'auto-organisation et ont agi pour imposer aux directions syndicales qu'elles reprennent leurs revendications, aujourd'hui pour que la direction de la CGIL (CGT italienne) appelle à la grève générale.

En France, en même temps que 360 milliards d'euros étaient mis à la disposition des banksters, la majorité UMP votait un projet de budget pluriannuel 2009-2012 qui prévoit de liquider 120 000 postes au minimum dans la fonction publique.

Voler au secours du capitalisme en déroute, en faire payer la note aux travailleurs, détruire le droit à l'instruction, voilà la cohérence des " réformes " qui pleuvent sur les travailleurs de l'éducation nationale, notamment :

- la réforme du primaire, qui liquide le statut des professeurs des écoles, supprime des heures de classe, sert de point d'appui pour liquider les Rased.

- Le projet de "réforme" du lycée qui supprimerait heures de cours et options en masse, et désorganiserait, appauvrirait l'enseignement en introduisant la " semestrialisation ", préparant la voie à la casse des décrets de 50.

- La destruction du statut des enseignants-chercheurs, qui les soumettrait totalement aux présidents d'universités devenues pleinement autonomes dans le cadre de la loi LRU.

Ce que veulent les enseignants, les personnels, les lycéens qui ont hué Darcos vendredi dernier, c'est :

A BAS LES CONTRE-REFORMES DU GOUVERNEMENT CONTRE L'ENSEIGNEMENT PUBLIC !

Cette volonté se heurte à la politique des directions des principales organisations enseignantes.

Dans le primaire comme dans le secondaire, ils ont préparé les "réformes" en signant des "protocoles de discussion" ou des "points de convergence" avec Darcos. Alors que le gouvernement s'en est pris au droit de grève avec le "S.M.A." dans les écoles, aucune direction syndicale n'a appelé au boycott de sa mise en oeuvre.

C'est cela qui doit changer. Le fait que la direction du SNES ait dû quitter ne serait-ce qu'un temps les discussions sur la "réforme" des lycées l'indique : la volonté des travailleurs de l'enseignement public peut prévaloir. Mais le temps presse !

Pour obtenir l'abandon des contre-réformes, il faut opposer au gouvernement le front unique des organisations syndicales.

Pour permettre aux enseignants de décider des formes du combat nécessaire pour vaincre le gouvernement, il faut imposer aux directions des organisations syndicales enseignantes (FSU, CGT, FO… ) d'appeler à une :

Conférence nationale de délégués élus dans les établissements !

Pour contribuer à la tenue d'une telle conférence, le courant Front Unique qui combat notamment dans les instances nationales de la FSU sur cette orientation, propose de tenir une :

REUNION NATIONALE OUVERTE EN JANVIER, A PARIS
Enseignants, personnels ; soutenez cet appel, faites-le circuler !


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