LETTRE DE LIAISON
des militants combattant
pour le FRONT UNIQUE
des syndicats de l'enseignement public
Lettre de liaison N° 112 bis - 13 février 2007
LIQUIDATION DU DECRET DE 50: LES ENSEIGNANTS N'ACCEPTENT TOUJOURS PAS!
LA DEFAITE DU GOUVERNEMENT CHIRAC VVILLEPIN SARKOZY EST ENTRE LES MAINS DES DIRIGEANTS DU SNES ET DES AUTRES SYNDICATS DU SECOND DEGRE:
QU'ILS APPELLENT A LA MANIFESTATION NATIONALE
AU SIEGE DU GOUVERNEMENT ET A LA GREVE POUR S'Y RENDRE!
Le 8 février, les enseignants ont à nouveau montré leur disponibilité au combat.
Alors même que dans les mots d'ordre des fédérations, le mot d'ordre de retrait du décret De Robien avait disparu, alors même que dans les établissements, tombaient les dotations horaires globales intégrant déjà par anticipation l'application du décret, les enseignants du second degré en étant encore majoritairement en grève le 8 février l'ont indiqué avec clarté: ils n'acceptent pas le décret De Robien, la diminution de salaire, la bivalence, la suppression de l'association sportive en EPS etc.
Le gouvernement Chirac Villepin Sarkozy table sur le refus des directions syndicales d'organiser l'affrontement contre lui et c'est pourquoi dès le lendemain du 8, le ministère a annoncé la sortie imminente du décret. Et que propose la direction du SNES au soir du 8 février?
"A chaque établissement son action anti- décret": grève du zèle, ajournement des examens blancs… actions unitaires au niveau du département, de l'académie.
L'intersyndicale ne dit pas autre chose: "actions locales,… dans les départements et académies.. du 12 février au 9 mars initiatives communes (grèves, manifestations, rassemblements, etc.) en liaison notamment avec les réunions des commissions techniques paritaires)"
Peut on gagner par une poussière d'actions locales, par des grèves dispersées et égrenées dans le temps, par des manifestations locales?
Tout le monde sait bien que non. Ce qui est nécessaire: c'est la manifestation centrale contre le gouvernement pour le défaire, et la grève pour permettre à toute la profession de s'y rendre.
C'est ce que réclament à juste titre par exemple les professeurs du lycée Jean Jaurès de Montreuil réunis en Assemblée Générale:
"Les professeurs du lycée Jean-Jaurès de Montreuil (93), réunis en Assemblée Générale ce mardi 6 février, avec leurs sections syndicales FO et SNES instruits des conditions désastreuses dans lesquelles se prépare la rentrée 2007 pour leur établissement: une centaine d'heures supprimées pour un solde net de 42 élèves en moins;imputant cette dégradation sur le compte de l'application par anticipation du décret de Robien sur les services des enseignants, notamment parce que la DHG prévoit la suppression de 45 heures de première chaire;
inquiets de l'imminence de la signature de ce décret; appellent les collègues à participer massivement à la grève et aux manifestations du 8 février en défense de leurs revenus, de leurs conditions de travail et de leur statut tel que le garantit le décret de 1950. Ils décident de lancer un ultimatum à M. le Recteur au 6 mars pour qu'il restitue les heures soustraites à leur DHG, à l'issue duquel ils se rendront en masse ce jour-là au Rectorat pour les reprendre.
Ils en appellent énergiquement à leurs instances syndicales pour qu'elles organisent le plus rapidement possible la grève avec manifestation nationale pour faire céder le Ministère: retrait du projet de réécriture du décret de 1950, restitution des heures aux établissements!"
Serait - il possible par ailleurs de combattre pour le retrait du projet de décret de Robien et d'aller participer à la mise en œuvre dans les Comités Techniques Paritaires Académiques et dans les Conseils d'administration d'établissement des suppressions de poste et de la DHG (dotation horaire globale), quitte à accompagner cette participation de déclarations de protestation solennelle dont le gouvernement n'a que faire? Evidemment non!
La direction du SNES comme celle des autres syndicats du secondaire doivent donc appeler nationalement au boycott de toutes instances de mise en œuvre du décret De Robien (CTP et Conseils d'administration)
Telle est la voie qui permettrait d'infliger une défaite au gouvernement Chirac Villepin Sarkozy. La détermination des personnels fait que cette voie est encore ouverte mais il y a urgence.
Les dirigeants annoncent "un nouveau rendez vous unitaire à la mi mars" (intersyndicale), un "prochain rendez vous national que la profession donnera au ministère de l'Education" (communiqué de la direction nationale du SNES. Pour sa part dans un tract national daté du 9 février le Syndicat Force Ouvrière des lycées et collèges se prononce "pour la manifestation nationale dans l'unité au ministère".
Il faut donc exiger que l'ensemble des dirigeants organisations syndicales du second degré appellent à la
MANIFESTATION CENTRALE NATIONALE A PARIS
AU SIEGE DU GOUVERNEMENT
POUR LE RETRAIT PUR ET SIMPLE DU PROJET DE DECRET
Et qu'ils appellent nationalement au
BOYCOTT A TOUS LES NIVEAUX (CTP , CA) DE SA MISE EN ŒUVRE.
C'est une telle demande qu'il faut faire prévaloir partout dans les assemblées générales d'enseignants.