LETTRE DE LIAISON


des militants combattant
pour le FRONT UNIQUE
des syndicats de l'enseignement public


Lettre de liaison N°111 - 5 février 2007


La responsabilité des dirigeants du SNES, de la FSU:

Pour le retrait du projet de décret De Robien cassant le statut des professeurs du secondaire, pour défaire le gouvernement Chirac Villepin Sarkozy:

APPELEZ TANT QU'IL EST ENCORE TEMPS A LA MANIFESTATION CENTRALE A PARIS AU SIEGE DU GOUVERNEMENT ET A LA GREVE POUR PERMETTRE AUX ENSEIGNANTS D'Y PARTICIPER


Le Conseil d'Etat vient de juger conforme le scélérat décret De Robien contre le statut des enseignants. Sa promulgation par le ministre est imminente.

Les professeurs du second degré n'acceptent pas: la grève du 25 Janvier suivie à 40 % en Seine Saint Denis, malgré sa limitation au département, les tentatives de mobilisation des collègues dans les établissements, la grève dans plusieurs collèges de Marseille en témoigne.

A quelques mois des présidentielles, dont le candidat commun UMP MEDEF a clairement indiqué qu'il entendait l'utiliser comme une rampe de lancement pour une nouvelle offensive contre tous les droits des travailleurs, (liquidation des droits à la retraite, liquidation de la carte scolaire, destruction de la législation du travail), le congrès national de la FSU offrait la possibilité d'organiser le combat pour défaire le gouvernement Chirac Villepin Sarkozy, lui faire rentrer dans la gorge son projet scélérat.

C'est le sens de la motion présentée par le courant Front Unique au congrès national.

Motion "action" présentée par le courant Front Unique
Le congrès de la FSU:

- Considérant que les mobilisations en cours montrent qu'il est encore possible d'arracher le retrait du projet de décret brisant les statuts de 1950

- Considérant qu'infliger une défaite sur cette question au gouvernement à moins de trois mois des élections présidentielle serait de première importance pour briser la vague d'attaques qui déferle contre tous les personnels (EPEP, etc.)

- Décide d'appeler à la grève à une manifestation centrale et nationale, à Paris, au siège du pouvoir, dans l'unité des organisations syndicales sur le mot d'ordre de retrait du projet de décret de Robien, et ce avant le début des vacances de février.

Il invite ses syndicats nationaux les plus directement concernés à faire de même.


Mais qu'ont décidé ceux qui l'ont rejetée, les dirigeants de la FSU, du SNES, les délégués au congrès national FSU, délégués dont une bonne part, quasi - permanents syndicaux, n'auront ni à subir la mobilité et la bivalence, ni à subir une baisse de leur pouvoir d'achat de près de 8% comme 80000 d'entre nous.

Ils ont décidé d'inviter les enseignants "aux actions locales" et départementales, se dérobant à leurs propres responsabilités. Ils ont décidé d'appeler à une grève Fonction Publique sur " les salaires, les postes ", alors que la première diminution de salaire pour les professeurs, c'est celle qui procède du décret de 50, alors que l'immense majorité des 5500 suppressions de poste dans le second degré procèdent de l'application du décret. Alors qu'il y a urgence absolue, que le décret est sur le point de paraître, que la première zone va être en vacances le 10 février, ils ont décidé d'attendre pour, après le 8, "envisager les suites", dans un "mouvement pour l'Education".

Ils ont décidé de tenter d'enterrer toute possibilité de défaire le gouvernement sur le mot d'ordre: retrait du projet de décret De Robien.

Ils ont délivré un véritable laisser passer au gouvernement Chirac Villepin Sarkozy!

C'est inacceptable!

Les syndicats, le SNES, la FSU appartiennent à ceux qui par leurs voix aux élections professionnelles, ou par leur adhésion leur donnent les moyens d'exister.

Les centaines de déchargés syndicaux dispensés de faire cours à hauteur de leurs décharges doivent être au service des enseignants et non soumis à la politique du gouvernement Chirac Villepin Sarkozy.

Le courant Front Unique appelle les syndiqués du SNES à se regrouper sur cet objectif à l'occasion des prochaines élections internes au SNES.

Il appelle les collègues dans les établissements à se regrouper sur cette orientation

Le 3 février 2007
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