LETTRE DE LIAISON


des militants combattant
pour le FRONT UNIQUE
des syndicats de l'enseignement public


Lettre de liaison N°108 - 12 décembre 2006
Front Unique pour le retrait du projet de loi gouvernemental de liquidation des décrets de 50

La responsabilité des dirigeants syndicaux, en premier lieu celle du SNES, et du SNEP, syndicats majoritaires, est engagée:

Boycottez le CTPM les 11 et 18 décembre!

Appelez toute la profession à manifester le 18, jour de la grève, au ministère, là où est convoqué le CTPM!


Provocation du gouvernement: la nouvelle mouture de son projet aggrave la précédente

On peut dire que dans la dernière version du projet gouvernemental, c'est la quasi-totalité des collègues qui se verront supprimée l'heure de première chaire.

La nouvelle version de l'article 5 indique que pour bénéficier de l'heure de première chaire il faudra faire 6 heures dans une classe de terminale ou de première ayant une épreuve terminale au baccalauréat (et non plus 6 heures au total dans des classes d'examen).

Par ailleurs la dernière version maintient la liquidation de toute monovalence puisqu'on pourra se voir imposer la totalité du service dans une autre discipline que dans sa discipline de recrutement.

Qu'est ce qui permet au gouvernement une telle provocation ?

Les dirigeants syndicaux ont annoncé le " boycott du CTPM " le 11 décembre. Le CTPM est la dernière instance que le gouvernement a besoin de réunir pour pouvoir promulguer son décret. Il est donc parfaitement juste de ne pas participer au CTPM mais…

S'il n'y a pas quorum le 11 décembre, le gouvernement reconvoque le CTPM le 18 décembre.

Mais s'il est juste de boycotter le 11, alors il est tout aussi juste de boycotter le 18. Or non seulement, les dirigeants n'annoncent pas de boycott pour le 18 mais laissent entendre qu'ils s'y rendront. Dans ces conditions le boycott du 11 ne serait qu'un simulacre.

Les dirigeants syndicaux ont fini par annoncer face à l'indignation des collègues un appel à la grève le 18 décembre. Mais s'agit-il que le 18, les enseignants soient en grève… et que dans le même temps les dirigeants syndicaux répondent à la convocation du ministère en participant au CTPM - participation qui sera assortie de force déclarations solennelles de protestation dont le ministre n'a cure parce que pour lui, la seule chose qui compte, c'est que les dirigeants siègent - ?

Bien au contraire, ce qui est nécessaire, c'est d'appeler toute la profession en grève le 18 à Paris, au ministère, là où le ministre prétend convoquer le CTPM. Aucun enseignant ne peut accepter que les dirigeants de la FSU maintiennent la date du 20 Janvier pour un rassemblement à Paris, à une date où non seulement le décret sera passé mais où de plus il sera "mis en musique" académie par académie dans les Comités Techniques Paritaires Académiques.

Partout reprenons à notre compte l'adresse de nos collègues de Briey

Dans la cité scolaire de Briey (Meurthe et Moselle), en quelques jours, 86 collègues du lycée et du collège ont contresigné l'appel aux dirigeants suivant:

Le gouvernement a reçu l'intersyndicale de second degré le 29 novembre au soir sur ses projets de modification des décrets de 1950.

Pour rappel:

-conditions drastiques d'attribution de l'heure de 1ère chaire qui revient à en priver l'immense majorité des collègues,

-service augmenté d'une heure pour les enseignants ayant des "effectifs inférieurs à 20 élèves",

-possibilité de compléter un service sur trois communes, dans une autre discipline (pour les TZR possibilité d'effectuer la totalité du service dans une autre discipline).

Si ce projet passe, les enseignants, dès la rentrée 2007, verront leur salaire diminuer et/ou leur temps de travail augmenter.

Le ministre a répondu par une fin de non recevoir à la demande de retrait du projet de décret. Il a d'ores et déjà inscrit le décret à l'ordre du jour du Comité Technique Ministériel (CTPM) qui se tiendra probablement le 18 décembre. Il y a urgence.

Dès à présent, dirigeants syndicaux:

-Déclarez que vous boycottez le Comité Technique Paritaire Ministériel qui doit entériner ce projet de décret -Appelez à une manifestation nationale le jour de la convocation de ce CTP et à la grève pour nous permettre de nous y rendre
.

C'est la majorité des professeurs de cette cité scolaire. Ils expriment l'exigence de la majorité des professeurs dans tous les établissements du pays.

Il reste quelques jours pour imposer notre volonté aux dirigeants syndicaux, pour leur imposer de prendre les décisions qui permettront de défaire le gouvernement.

Partout, reprenons à notre compte les exigences qu'ont exprimées nos collègues de la cité scolaire de Briey.

Dernière minute:

Les professeurs du lycée Sidoine Apollinaire de Clermont Ferrand réunis en Heure d'Information Syndicale le lundi 11 septembre ont adopté la position suivante:

"Le SNES, le SNEP et d'autres syndicats appellent à la grève le 18 décembre.

Nous nous adressons à leurs directions nationales:

-Boycottez le CTPM du 18 décembre
-Appelez le 18 toute la profession au ministère là où le gouvernement a convoqué le CTPM pour le retrait pur et simple du projet du gouvernement
".

18 pour 7 abstention 1 refus de vote

Les professeurs du lycée JB Dumas d'Alès (Gard) réunis (48 présents):

Nous prenons acte de l'appel à la grève du 18/12.

Oui, il est décisif pour l'avenir de nos statuts de stopper l'offensive du gouvernement.

Nous avons tous consciences des menaces qui visent à purement et simplemen détruire nos statuts, alourdir notre charge de travail et y introduire des taches qui ne relèvent pas de l'enseignement. Évidement un des buts est la suppression de millier de postes comme celle inscrite au budget qui vient d'être adopté par l'assemblée nationale. Il faut stopper cette offensive, signifier clairement au gouvernement le refus de tout "dialogue", concertation à ce sujet. C'est le devoir des directions syndicales de refuser de rentrer dans ce piège à nouveau tendu par le gouvernement. Elle doivent décider le boycott du comité technique paritaire du 18; s'appuyant sur l'appel à la grève, appeler à la manifestation de toute la profession ce jour sur le lieu de sa convocation, au ministère. Elles permettrait ainsi les conditions de la mobilisation pour mettre un coup d'arrêt aux contre réformes du gouvernement. Adopté pour être adressé aux directions syndicales à l'unanimité des présents moins une abstention.


Plusieurs dizaines de professeurs du lycée Virlogeux de Riom ont contresigné un texte exprimant les mêmes exigences.

Le 11 décembre 2006


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