LETTRE DE LIAISON


des militants combattant
pour le FRONT UNIQUE
des syndicats de l'enseignement public


Lettre de liaison N° 104 - 24 juin 2006

Front Unique contre le budget 2007

Boycott national des conseils pédagogiques

Compte-rendu de l'intervention des militants du courant front Unique dans la FSU et le SNES

Au Sommaire: CDFN de la FSU des 20 et 21 juin 2006

CA du SNES de l'Académie de Clermont-Fd, 23 juin 2006





CDFN de la FSU des 20 et 21 juin 2006

Présentation

Le CDFN de la FSU était le premier convoqué après la défaite du gouvernement contraint de retirer le CPE.

Tout en prétendant partir des leçons du mouvement, Gérard Aschiéri les a en réalité soigneusement occultées. Car la première leçon, c'est que si les organisations se prononcent pour la revendication, refusent de discuter des contre réformes du gouvernement, "le roi est nu" (ou plutôt le gouvernement est nu).

Or la direction de la FSU - comme les autres directions - dès le lendemain du 10 s'est précipitée à la table de la concertation.

Si ni le gouvernement, ni les directions syndicales ne sont aujourd'hui face à l'échéance de l'irruption immédiate des fonctionnaires, tout le monde sait bien que le budget 2007, budget de destruction massive, va cristalliser à la rentrée la volonté de combat des fonctionnaires. Le courant Front Unique a posé la question d'un ultimatum au gouvernement à l'appel de toutes les fédérations de fonctionnaires: "ou bien vous rétablissez la totalité des postes, ou bien nous appellerons à la grève générale": voilà le langage que doivent tenir la FSU et les autres fédérations de fonctionnaires, visant à dresser la force unie de tous les fonctionnaires face au gouvernement. Or, c'est autre chose qui nous est proposée: une grève de 24 heures des seuls personnels de l'éducation nationale dans la troisième semaine de septembre! Gérard Aschiéri n'a même pas pu cacher qu'il avait déjà reçu de très nombreux messages de collègues l'interrogeant: pourquoi les enseignants seuls?

Notre courant, conformément à sa tradition internationaliste a présenté une motion pour le retrait immédiat des troupes françaises d'Afrique. Ce n'est pas pour nous une intervention annexe ou secondaire. C'est au contraire une dimension décisive de notre combat, nous pour lesquels l'ennemi c'est notre propre impérialisme. La direction de la FSU nous a proposé une motion de "synthèse". Nous étions pour la "synthèse" sur l'orientation: retrait immédiat des troupes françaises. Mais de cela, la direction de la FSU ne voulait pas!

Notons que nous avons obtenu qu'une telle prise de position soit adoptée à notre demande par la CA du SNES de l'Académie de Clermont - au milieu de choses beaucoup plus contestables certes!

Nous rendons également compte de notre intervention dans cette CA.

La direction du SNES à côté de ses responsabilités sur la question du budget a une responsabilité propre: combattre contre la mise en oeuvre du décret de Robien sur les conseils pédagogiques que celui-ci prétend mettre en place à la rentrée. Cela suppose qu'il prenne position nationalement pour le boycott des conseils pédagogiques, qu'il appelle à ne pas les mettre en place. C'est le combat que nous avons mené dans cette CA du SNES.

Nous invitons sur toutes ces questions les collègues à nous faire connaître toutes les initiatives qu'ils prendraient sur une telle orientation dans les établissements.

Au moment où nous publions cette lettre de liaison nous disposons de 130 candidats Front Unique sur les 140 que doit comprendre la liste.

Il reste donc un ultime effort à faire pour que la pérennité de FU dans les instances de la FSU soit assurée.

Nous joignons un acte de candidature à nous envoyer rapidement (nous devons disposer de la totalité pour le 8 septembre pour le centraliser nationalement à la FSU le 11 septembre)

La déclaration de candidature - qui date un peu par rapport aux événements puisque antérieure par exemple à l'annonce du budget - est - enfin! - parue dans POUR de Juin.

Nous vous invitons, si ce n'est fait , à vous porter candidats ; ou plus probablement à convaincre un, deux de vos collègues syndiqués à la FSU en 2005 2006 de le faire et à faire parvenir la candidature à Roland MICHEL 11 rue Michalias Clermont Ferrand 63000. Merci!


Intervention d'Olivier Rougerie dans le débat général le 20 juin 2006, le matin.

Camarades,

Le gouvernement Chirac Villepin vient de subir sur le CPE un défaite de toute première importance. Même si celui-ci a pu faire adopter sa loi dite sur "l'égalité des chances", c'est pour la première fois depuis 2002 qu'un gouvernement Chirac doit renoncer à l'un de ses projets.

La puissante mobilisation de la jeunesse étudiante et lycéenne, soutenue par la classe ouvrière a permis que les directions syndicales maintiennent dans l'unité le mot d'ordre de retrait du CPE et que le gouvernement retire son CPE début avril.

Le gouvernement, aujourd'hui toujours en place grâce à la "sortie de crise" organisée après le 4 avril qui a permis que celui-ci ne soit pas menacé dans son existence, est aujourd'hui cependant très fragilisé.

Le déclenchement de l'affaire Clearstream immédiatement après la bataille sur le CPE n'est absolument pas le fait du hasard.

Aujourd'hui même, la crise ouverte au sein de l'appareil UMP sur la question de la privatisation de GDF montre à quel point la défaite du gouvernement sur le CPE a profondément marqué la bourgeoisie.

Mais le gouvernement est maintenu. Et il n'a d'autre choix pour répondre aux exigences du patronat que de redoubler de coups contre la classe ouvrière, contre les acquis de celle-ci. L'annonce la semaine passée des suppressions de postes dans la fonction publique prévues au budget 2007 en est la preuve.

Le budget prévu par ce gouvernement est en effet un budget de guerre contre la Fonction publique (-19000 postes), particulièrement contre l'éducation nationale (-8700 postes [-5000 dans le secondaire]) 3000 aux impôts ….etc. L'essentiel des postes créés allant à l'appareil de répression. Le gouvernement a donc décidé d'accélérer son offensive en tapant maintenant "dans le dur" de la fonction publique (c'est 3 à 4 fois plus de suppressions qu'en 2006).

On s'étonnera alors du communiqué de la FSU daté du 13 juin: "On peine à concevoir un tel aveuglement qui compromet ainsi l'avenir". Le gouvernement serait atteint de cécité! Non, le gouvernement voit très clair: il a parfaitement conscience des besoins de la bourgeoisie française. Liquider la fonction publique et son statut, liquider l'enseignement public, le privatiser et le livrer aux offices patronales, réduire les budgets sociaux dont les sommes échappent au cycle du profit en font partie intégrante.

La présentation fin juin au Parlement du projet de loi sur la "modernisation" de la fonction publique s'inscrit dans une parfaite continuité. Il porte des coups de première importance au statut de la F P: remise en cause du recrutement par concours, adaptation du fonctionnaire à la polyvalence sous forme de formation en dehors de son temps de travail (le prétendu "droit individuel à la formation"), fusion des corps avec la mise en place de commissions paritaires inter - corps déconcentrées, mobilité entre les différentes fonctions publiques ouvrant la voie à la possibilité de licenciement du fonctionnaire.

C'est après des mois et des mois de concertations avec les directions syndicales que le projet de loi est présenté au Parlement dans quelques jours, fin juin. Il sera sans aucun doute adopté sans coup férir. La direction de la FSU a pris la lourde responsabilité d'entrée ans le jeu de la concertation avec le gouvernement.

La direction de la FSU doit au contraire se prononcer:

Pour le retrait pur et simple du "projet de loi de modernisation de la Fonction Publique"

Pour la défense inconditionnelle du statut de la Fonction Publique et de l'ensemble des garanties statutaires de chacun de ses corps.


En conséquence de quoi le CDFN décide de boycotter le Conseil Supérieur de la Fonction Publique du 3 Juillet, conseil supérieur dont la fonction est la mise en œuvre de la dite loi. C'est l'ultime possibilité de mettre en échec le gouvernement sur cette question.

Alors camarades, comment aujourd'hui infliger une nouvelle défaite au gouvernement?

La première responsabilité de la direction de la FSU est de se prononcer clairement:

A bas le projet de budget 2007!

Aucune suppression de postes, remplacement poste par poste des départs en retraites.


Nous avons pris connaissance de l'appel des fédérations de l'Education Nationale qui se prononce pour une grève courant septembre:

Il est certain que les enseignants sont disposés à répondre à la grève contre le budget 2007.Ceci étant dit, des questions se posent:

1 Pourquoi une grève des seuls enseignants alors que le budget 2007 est une agression contre tous les fonctionnaires (3000 postes en moins aux impôts par exemple)?

2 Peut-on sérieusement penser qu'une grève de 24 heures suffira pour faire céder le gouvernement?

Ce qu'il faut préparer, c'est la grève générale de toute la fonction publique, jusqu'à satisfaction, jusqu'au rétablissement de tous les postes de fonctionnaires que le gouvernement entend supprimer.

C'est sur cette orientation que la FSU doit s'adresser aux autres fédérations de fonctionnaires. C'est le sens des motions que le courant Front unique déposera.

Intervention de Roland MICHEL, CDFN des 20 et 21 Juin Débat général

Après le CPE, le prochain terrain d'affrontement de classe contre le gouvernement Chirac Villepin Sarkozy, c'est le budget 2007.

Pour infliger sur ce terrain une défaite décisive au gouvernement, il faut tirer les leçons de la défaite précédente infligée au gouvernement sur le CPE.

Le premier point, c'est qu'il y a eu unité sur la revendication de retrait du CPE. Le second point, c'est que les directions syndicales n'ont pas accepté de discuter de l'"amélioration", "enrichissement" du CPE, ce que la jeunesse puissamment mobilisée n'aurait pas permis.

Ainsi quand les directions syndicales refusent de discuter de ses contre réformes, le gouvernement est impuissant.

Nous avons d'ailleurs un contre exemple avec ce qui se passe sur la loi Fonction Publique. Cette loi va être adoptée dans les jours qui viennent dans un silence assourdissant. Depuis des mois la concertation a lieu avec les directions syndicales. J'entends dire dans ce CDFN que la concertation aurait "limité les dégâts"! Limité les dégâts? Alors que cette loi pose le principe d'un recrutement hors concours? Alors qu'elle fait disparaître la condition de diplôme pour accéder au concours? Alors qu'elle pose le principe de la formation en dehors du temps de travail, formation destinée non d'ailleurs à la promotion professionnelle, ou acquisition d'une qualification supérieure par l'agent, mais l'amélioration de son " employabilité ", c'est-à-dire la polyvalence? La possibilité aujourd'hui de faire reculer le gouvernement sur l'adoption du projet de loi apparaît plus que limitée. Mais le minimum qu'on puisse exiger c'est de ne pas aller discuter de sa mise en œuvre au Conseil Supérieur de la Fonction Publique du 3 Juillet. Précisons: à l'ordre du jour de ce Conseil, figure la modification du fonctionnement de ce conseil lui-même pour travailler plus vite et plus efficacement aux profondes réformes statutaires qui sont en perspective. Le gouvernement ne cache pas ses buts!

Le budget 2007 constitue un pas qualitatif en matière de suppressions de postes. Et le gouvernement ne peut atteindre un tel objectif en "grattant" trois postes ici, quatre postes ailleurs. Il lui faut tailler profondément dans les garanties statutaires. L'application de l' "audit" Copé dans l'enseignement secondaire liquidant les décharges statutaires équivaut pour certains collègues ayant leur service en BTS à une augmentation de 20% du temps de travail pour le même salaire! On ne peut pas plus aller discuter de cela avec le ministère, pas plus qu'on ne pouvait discuter de l'"enrichissement" du CPE. On ne peut pas discuter avec le gouvernement de son plan de suppressions massives d'heures de cours en Collège. Il est inadmissible que la direction du SNES, y compris après que toutes les autres organisations aient quitté la salle soit restée en discuter avec le gouvernement.

Alors, oui; il est possible de contraindre le gouvernement à ravaler son plan de suppressions de postes. Mais il faut - c'est la leçon des événements récents - la clarté sur la revendication. Comment comprendre que la direction du SNES fasse la distinction entre postes dont la suppression est liée à la baisse démographique - et qui donc, si on comprend bien seraient légitimes - et les autres. La revendication doit être: pas une seule suppression de poste, remplacement poste par poste de tous les départs en retraite. Il faut dire: à bas le budget Chirac Villepin Sarkozy.

Le gouvernement est durement affaibli par la défaite sur le CPE. Il y a crise en haut. Les tergiversations auxquelles est contraint le gouvernement sur GDF le manifestent. C'est clair: que les fédérations de fonctionnaires annoncent qu'elles appellent dans l'unité à la grève générale en septembre si le gouvernement ne renonce pas à son plan de suppressions de poste et la possibilité sera ouverte de lui infliger une défaite décisive.

Je ne voudrais pas terminer sans présenter en quelques mots la motion de notre courant pour le retrait des troupes françaises d'Afrique. Le gouvernement soutient à bout de bras au Tchad le dictateur Déby qui est tout dévoué aux intérêts de l'impérialisme français. En ce moment même, une opération militaire de grande ampleur de "nettoyage" au profit de Deby au Tchad et Bozize en Centrafrique est en cours. C'est la continuation de la même politique en Côte d'Ivoire, au Togo etc.

La politique du gouvernement Chirac Villepin Sarkozy à l'extérieur est le complément exact de sa politique à l'intérieur (y compris l'expulsion de milliers de travailleurs immigrés). Elle est dictée par les mêmes intérêts. C'est le devoir de l'organisation syndicale d'exiger le départ immédiat des troupes françaises d'Afrique, et d'en appeler sur cette orientation à l'ensemble des organisations du mouvement ouvrier.

Intervention d'Olivier Rougerie le 21 juin 2006, l'après midi: présentation des Motions "Pour le retrait du projet de loi de modernisation de la Fonction publique" et "A bas le budget 2007".

Camarades,

J'ai entendu ce matin ce qui a été dit au sujet de la loi de modernisation de la Fonction Publique. Il ne faut pas tenir un double langage:

Dire d'un côté qu'on "s'oppose à la loi de modernisation" (sans demander son retrait pur et simple d'ailleurs), dire que sur cette question "il n'y a pas eu concertation pendant des mois et des mois" et de l'autre côté affirmer que l'on ne peut pas s'opposer à la mobilité des fonctionnaires de ministère à ministère …, qu'il faut de nouveaux droits pour les personnels, que l'on a obtenu que la Validation des Acquis de l'Expérience se fasse sous le contrôle d'un jury!

Au contraire, pour faire face à ce projet de loi, il faut une revendication claire, absente du "texte action" présenté par la direction:

Retrait pur et simple du projet de loi de modernisation de la fonction publique

Défense inconditionnelle du statut de la fonction publique.


Quelques jours après la probable adoption par le Parlement du projet de loi se tient le 3 juillet le Conseil Supérieur de la Fonction Publique.

Doit-on y discuter la mise en œuvre de la loi?

Le CDFN de la FSU doit immédiatement déclarer que la direction de la FSU ne s'y rendra pas. Il doit s'adresser aux autres fédérations de fonctionnaire pour faire de même.

Mais camarades, on le voit une nouvelle fois avec ce qui vient de se passer à l'Assemblée nationale hier, la défaite que vient de subir le gouvernement sur le CPE le place dans une situation d'extrême fragilité: des députés UMP demandent aujourd'hui la démission du gouvernement alors que Bayrou (UDF) réclame des élections anticipées….

Dans ces conditions, comment le gouvernement peut-il se permettre de maintenir un tel budget contre les fonctionnaires, contre l'éducation nationale particulièrement?

Sur cette question, tout dépend de la position des organisations syndicales, en premier lieu de la FSU, première fédération de fonctionnaires.

Alors aujourd'hui, le CDFN de la FSU doit s'adresser aux autres fédérations de fonctionnaires et leur proposer: adressons un ultimatum public au gouvernement:

"Si le projet de suppression de 19000 postes de fonctionnaires n'est pas retiré, si le gouvernement ne rétablit pas immédiatement les postes, nous appellerons à la Grève générale de toute la fonction publique".

Dans cette affaire, l'Education nationale à un grande place (8700 suppressions), mais comme nous l'a indiqué notre camarade de l'équipement où sont annoncées 1300 suppressions, c'est bien une question qui concerne l'ensemble des fonctionnaires!

C'est cette proposition que doit reprendre le CDFN de la FSU aujourd'hui.

Motion Front Unique Fonction publique


Le projet de loi dit de "modernisation" de la Fonction Publique est un projet archi-réactionnaire qui porte des coups de première importance au statut de la fonction publique:

remise en cause du recrutement par concours, adaptation du fonctionnaire à la polyvalence sous forme de formation en dehors de son temps de travail (le prétendu "droit individuel à la formation"), fusion des corps avec la mise en place de commissions paritaires inter - corps déconcentrées, mobilité entre les différentes fonctions publiques ouvrant la voie à la possibilité de licenciement du fonctionnaire, etc. Il prépare le budget 2007 de liquidation massive des postes.

Le CDFN de la FSU se prononce pour le retrait pur et simple du "projet de loi de modernisation de la Fonction Publique", pour la défense inconditionnelle du statut de la Fonction Publique et de l'ensemble des garanties statutaires de chacun de ses corps.

En conséquence de quoi il décide de boycotter le Conseil Supérieur de la Fonction Publique du 3 Juillet, conseil supérieur dont la fonction est la mise en oeuvre de la dite loi.

2 pour 87 contre 7 abstentions 7 NPPV


Motion Front Unique Budget


Le gouvernement Chirac Villepin Sarkozy vient d'annoncer la suppression massive de postes de fonctionnaire (19000 postes) prévue au budget 2007.

Ce budget est un budget de guerre contre la fonction publique et plus particulièrement contre l'éducation nationale avec 8700 postes supprimés pendant que le même gouvernement augmente par milliers de nombre de postes de l'appareil policier.

Le CDFN de la FSU se prononce:

A bas le projet de budget 2007.

Aucune suppression de postes, remplacement poste par poste des départs en retraites.

Le CDFN de la FSU rappelle: l'unité des organisations syndicales sur le mot d'ordre de retrait du CPE a permis à la jeunesse et aux travailleurs d'infliger une défaite majeure au gouvernement Chirac Villepin Sarkozy.

La même unité doit se réaliser sur le mot d'ordre: à bas le projet de budget du gouvernement Le CDFN de la FSU décide dès maintenant de s'adresser aux fédérations de fonctionnaires ( FGF FO, UGFF CGT), au SE, au SNAEN, au SNETAA: "Si le gouvernement ne remise pas sans délai son budget de destruction massive de postes, d'agression brutale contre l'Enseignement Public et le Service public, préparons ensemble pour le mois de septembre l'appel commun à la grève générale de la Fonction Publique jusqu'à satisfaction".

3 pour 78 contre 6 abstentions 13 NPPV


Intervention de Denis Bernard, présentation de la motion "Retrait des troupes françaises d'Afrique"

Camarades,

Je vais commencer par une citation "Il faut bien que les dictateurs gagnent des élections sans quoi ils n'en organiseraient pas" dixit Chirac.

Ainsi après avoir soutenu le dictateur Fauré au Togo, l'impérialisme français a défendu militairement le régime d'Idriss Déby au Tchad, grand pourvoyeur de chantiers et de marchés à des groupes tels que Bouygues et Bolloré, et responsable de tortures sadiques et brutales. Le dictateur a organisé des élections largement boycottées par l'opposition et dont même les résultats furent modifiés quelques jours plus tard. Voilà à quoi servent les troupes françaises en Afrique. Mais le nettoyage n'est pas complètement terminé d'où la programmation d'une nouvelle opération militaire au Tchad et en Centre Afrique pour protéger Déby et un autre tyran local Bozizé Le rôle de l'organisation syndicale est de combattre notre impérialisme, l'impérialisme français qui avec ses troupes soutient les tyrans locaux et cela ne peut-être que l'exigence du retrait des troupes françaises.

En effet cela n'a aucun sens de critiquer l'intervention militaire sans en exiger son retrait, ce n'est qu'une mascarade car on sait très bien à quoi servent les troupes françaises.



Motion Front Unique Retrait des troupes françaises d' Afrique


En Côte d'Ivoire, au Tchad, en Centre Afrique, des milliers de soldats français interviennent directement ou "conseillent" les mercenaires des régimes que l'impérialisme français a mis en place ou soutient au nom de ses propres intérêts.

Aujourd'hui le gouvernement annonce une "vaste opération militaire" - Le Monde du 15 Juin - en centre Afrique en défense des tyrans Deby (Tchad) et Bozizé (Centre Afrique)

La politique du gouvernement Chirac Villepin en Afrique est le complément exact de sa politique dressée en France contre les conquêtes ouvrières. Elle est le complément exacte de la politique d'expulsions massives de travailleurs immigrés, parmi lesquels une large part de travailleurs africains.

Le CDFN de la FSU exige le retrait immédiat de l'ensemble des troupes françaises d'Afrique et propose que l'ensemble des organisations syndicales et politiques du mouvement ouvrier reprenne cette position.

8 pour 46 contre 0 abstention 22 NPPV


CA du SNES de l'académie de Clermont-FD du 23 juin 2006

Compte-rendu


1. Budget

Nous sommes intervenus sur la question du budget 2007. Cette CA était convoquée dans une situation politique particulière: après la défaite du gouvernement sur le CPE, celui-ci se trouve fragilisé. Y compris dans les rangs de la bourgeoisie, certains ne font plus confiance à ce gouvernement pour avancer dans les nécessaires réformes (nécessaires pour la bourgeoisie). Néanmoins le gouvernement n'a pas le choix, et doit continuer de tenter de détruire les acquis ouvriers. Le budget 2007, budget de classe s'il en est un, en est un exemple: augmentations de postes pour les forces de répression, diminution pour les autres corps de la fonction publique. Cela se conjugue avec l'attaque contre les statuts que constitue la loi de modernisation de la fonction publique, au moment même où les contractuels de l'éducation nationale reçoivent les premiers CDI…

Pour nous, ce n'est pas par des actions de 24 heures, ministère par ministère, que l'on pourra défaire le gouvernement. Il faut pour cela lui lancer un ultimatum, soit il retire son budget, soit la FSU doit lancer un appel aux fédérations de fonctionnaire pour une grève générale de toute la Fonction publique.

Motion Front Unique Budget


Le gouvernement Chirac Villepin Sarkozy vient d'annoncer la suppression massive de postes de fonctionnaire (19000 postes) prévue au budget 2007.

Ce budget est un budget de guerre contre la fonction publique et plus particulièrement contre l'Education nationale avec 8700 postes supprimés pendant que le même gouvernement augmente par milliers de nombre de postes de l'appareil policier.

La CA du SNES de l'Académie de Clermont Ferrand se prononce:

-A bas le projet de budget 2007.

-Aucune suppression de postes, remplacement poste par poste des départs en retraites.

La CA du SNES rappelle: l'unité des organisations syndicales sur le mot d'ordre de retrait du CPE a permis à la jeunesse et aux travailleurs d'infliger une défaite majeure au gouvernement Chirac Villepin Sarkozy.

La même unité doit se réaliser sur le mot d'ordre: à bas le projet de budget du gouvernement.

La CA du SNES demande à la direction nationale du SNES de s'adresser à celle de la FSU pour que dès maintenant elle propose aux fédérations de fonctionnaires ( FGF FO, UGFF CGT), au SE, au SNAEN, au SNETAA : "Si le gouvernement ne remise pas sans délai son budget de destruction massive de postes, d'agression brutale contre l'Enseignement Public et le Service public, préparons ensemble pour le mois de septembre l'appel commun à la grève générale de la Fonction Publique jusqu'à satisfaction".

2 pour ; 14 contre ; 9 abstentions



2. Conseils pédagogiques

La question des conseils pédagogiques a donné lieu à une vive discussion. Visiblement, l'opposition d'un grand nombre d'enseignants à ces conseils, qui instaurent des "superprofs", renforcent l'autorité du chef d'établissement, ainsi que leur autonomie, amène la direction du SNES à se prononcer contre ces conseils.

La question est de savoir si, comme le préconise la direction du SNES, le seul mot d'ordre lancé sera "discutez et opposez-vous au niveau des établissements", ou bien, comme le défend le courant Front Unique, un mot d'ordre national de boycott sera lancé, ce qui permettrait aux collègues de ne pas être isolés, établissement par établissement, mais au contraire, soutenus par l'organisation syndicale, de faire échec nationalement à cette attaque.

La direction du SNES refusant obstinément le mot d'ordre national de boycott, sous quelque forme que ce soit, nous avons finalement présenté une motion très simple, faisant apparaître l'essentiel de notre orientation, qui a rallié une partie des voix de la CA.

Motion conseils pédagogiques


La CA du SNES invite le Conseil National à appeler les collègues à ne pas participer à la mise en œuvre des conseils pédagogiques et à ne pas se porter candidat.

6 pour ; 14 contre ; 5 abstentions



3. Retrait des troupes françaises d'Afrique

La motion finalement adoptée n'était pas celle que nous avions présentée au départ. Au cours de la discussion, la direction académique s'est rendue compte qu'elle ne pourrait pas passer sur la motion qu'elle présentait contre la nôtre, et qui ne contenait pas le mot d'ordre de retrait des troupes. La direction académique a donc fini par présenter une motion, qui, tout en énonçant toute une série de considérants inutiles et parfois faux, contient l'exigence de retrait immédiat des troupes françaises. Considérant le point d'appui que peut constituer une motion unanime de CA avec cette exigence, nous avons voté pour cette motion:

Motion retrait des troupes françaises d' Afrique


La CA académique du SNES condamne toute intervention de l'armée française en Afrique inspirée par ses intérêts néocoloniaux.

Elle demande le retrait immédiat des troupes françaises.

La disparition des conflits dans ces pays passe aussi par la résolution des problèmes sociaux, par l'éradication des circuits de corruption, par la juste répartition des ressources, par l'annulation de la dette pour une véritable politique d'aide au développement sous le contrôle des populations. La CA académique du SNES apporte son soutien aux forces syndicales et associatives indépendantes qui luttent pour la démocratie, contre la pauvreté, pour la création d'emplois, le développement d'une éducation publique de qualité pour tous, pour l'exercice des citoyennetés et de la diversité culturelle.

Vote: Unanimité moins une abstention