Compte rendu de la délégation Front Unique au congrès national de la FSU

(28 Janvier - 2 février 2007)


Intervention de Jean-Michel Spinazze en séance plénière, le mercredi 31 janvier, pour la défense des décrets de 50


Ce congrès se tient au moment ou une attaque majeure du gouvernement n'est pas encore arrivée à son terme. Le 18 décembre les enseignants du second degré ont massivement fait grève à l'appel de l'intersyndicale. Celle ci boycottait le CTPM devant le refus de De Robien de retirer son projet de décret modifiant celui de 50. Ils manifestaient ainsi leur volonté d'affronter le gouvernement, de stopper son offensive.

Le congrès de la FSU dont sont membres les principaux syndicats enseignants ne peut reléguer le projet gouvernemental de remise en cause des statuts des enseignant du second degré à un point de détail.

L'enjeu dépasse largement cette catégorie. La liquidation des statuts des personnels est un objectif essentiel du gouvernement pour poursuivre ses attaques.

Le congrès de la FSU doit faire du combat pour le retrait du projet de décret De Robien un objectif central. Pendant quelques jours il est encore possible de faire reculer le gouvernement.

Au CTPM du 11 janvier le gouvernement, avant même la promulgation du décret annonçait que son application lui permettrait d'augmenter le nombre de suppression de postes.

Or le 20 janvier, l'exigence du retrait du projet De Robien a été évacué de même qu'elle l'est du l'appel du 8 février.

Tout n'est pas encore joué, Le congres de la FSU peut décider d'appeler à une manifestions centrale et nationale de toute la profession au siège du gouvernement sur un mot d'ordre unique: retrait du projet De Robien, maintient des décrets de 50 et le même jour appeler à la grève pour permettre la participation à la manifestation. Le congrès doit inviter tous les syndicats nationaux de la FSU les plus directement concernés à faire de même. C'est le sens de la motion présentée par le courrant FU.

Intervention de Mireille Schneider pour la défense des décrets de 50 en commission, le mardi 30 janvier


Les rapporteurs introduisent le paragraphe 731 (page 24) par: "Pour l'essentiel, la réduction du temps de travail reste à faire" tout en constatant que là où elle a eu lieu, ce fut un leurre car faute d'emploi, cela a abouti à une intensification du travail.

Ils constatent plus loin qu'en outre, certains projets augmentent le temps de travail telle que la suppression des décharges citée entre parenthèse.

Le paragraphe conclut sur une revendication en demandant l'accès de tous à la réduction du temps de travail hebdomadaire avec création d'emplois et recrutements correspondants.

Je m'interroge et j'interroge les rapporteurs:

1) pourquoi éviter d'écrire à la ligne 778 qu'il s'agit du projet de réécriture du décret 50 sur nos services?

2) pourquoi dans la revendication, il n'est même pas question de création d'emplois statutaires avec recrutements sur concours?

En 5 ans, dans le secondaire, nous avons perdu 26 000 postes! Une partie des suppressions de postes à la rentrée a déjà anticipé la réécriture de nos décrets.

Et les rapporteurs nous font croire qu'on peut négocier des améliorations de nos conditions de travail!!!

Nous ne sommes pas dans un rapport de force qui permette aujourd'hui de gagner sur une réduction du temps de travail. Il s'agit aujourd'hui de sauver les garanties statutaires que le gouvernement veut faire éclater et qui conduira à l'inverse à une augmentation du temps de travail, avec, qui plus est, une perte de salaire.

Les personnels exigent le retrait pur et simple de ce décret et en aucun cas ne demandent des négociations pour une autre réécriture. Cette position des personnels a contraint les dirigeants à boycotter les CTPN des 11 et 18 décembre. C'est la voie à suivre, de la même façon que le refus de discuter avec le gouvernement de l'application du CPE il y a quelques mois, a été déterminant dans la victoire des jeunes contre le gouvernement.

De même, pour stopper la politique de régression du gouvernement à notre égard, il faut l'affronter là où il siège, au moment où il siège, sur un mot d'ordre unique et unifiant toute la profession: retrait du projet du décret sur les statuts.

Or ce mot d'ordre n'apparaît pas dans le texte de ce rapport, comme il n'apparaît plus dans les mots d'ordre de la manifestation du 20 janvier ou encore de l'appel à la grève du 7 février!

C'est pourquoi il est urgent que notre congrès mandate la direction de la FSU pour appeler à une manifestation nationale à Paris, un jour où siège le gouvernement et avec appel à la grève ce jour là pour permettre aux collègues de s'y rendre et bien sur ce seul mot d'ordre "retrait du projet de réécriture du décret 50"

Motion défense des décrets de 50

Le congrès national de la FSU se prononce pour la défense inconditionnelle du décret de 50 et exige le retrait du projet gouvernemental.

Face à la volonté du gouvernement de promulguer son décret malgré le refus de la profession exprimé en particulier lors de la grève massive du 18 décembre 2006 le congrès mandate la direction de la FSU pour:

- appeler à une manifestation central a Paris au siège du gouvernement sur le mot d'ordre de "retrait du projet de décret De Robien"

- appeler à la grève ce jour là pour permettre la participation à la manifestation.

Il invite ses syndicats les plus directement concernés (SNES, SNEP, etc.) à adopter la même position.

Pour: 33 ; contre: 542 ; abstentions: 7 ; NPPV: 63


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