Intervention des militants FRONT UNIQUE dans les instances de la FSU

Compte-rendu de mandat

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Intervention au 44ème congrès du SNCS-FSU - 26-28 Novembre 2009

Motions présentées à La CAN du SNASUB, 17 septembre 2009

CA académique du SNES de l'Académie de Clermont, 14 septembre 2009

Motion du Conseil syndical du Snuipp 34 (adoptée à l'unanimité des 14 présents)le 9 juin 2009

Motion Palestine adoptée au congrès national du SNASUB le 15 mai 2009

Compte-rendu du congrès national du SNASUB

INTERVENTION au CONGRES DEPARTEMENTAL du SNUIPP 92 - 12 MAI 2009

Intervention de Julien Barathon, délégué au congrès national du snes, Perpignan, 23 mars 2009

Congrès académique du SNES, académie de Nancy-Metz, les 5 et 6 mars 2009

Motion du Conseil syndical du Snuipp 34 le 13 novembre 2008

Intervention au Conseil académique du Snetaa de Clermont-ferrand du 23.09.2008.

CA académique élargie du SNES, Nice, 10 septembre 2008

Complément au compte rendu CDFN 20 21 mai 2008

Motions présentées à la CA du Snes de l'Académie de Clermont-Fd du 4 avril 2008

Bureau National de la FSU du 10 Mars 2008

BDFN de la FSU, 11 février

CAN du SNASUB du 10 janvier 2008

CDFD du Puy-de-Dôme, 8 janvier 2008


Une partie de nos interventions se trouvent classées dans les Lettres de liaison





Compte-rendu de l'intervention des militants Front Unique au 44ème congrès du SNCS-FSU - 26-28 Novembre 2009

Patrick Monfort, nouveau secrétaire du SNCS-FSU, déclarait à l'AFP à la sortie du congrès: " Ce congrès s'est tenu dans le contexte de profondes réformes imposées par le gouvernement à la recherche publique et à la communauté universitaire (…) Au moment de l'élection de Nicolas Sarkozy, les projets étaient clairs. Nous sommes passés à côté de la suppression du système par l'affectation des personnels EPST aux universités (…) Finalement le gouvernement a conservé les structures, mais les a modifiés ". Il reprend ainsi le discours avec lequel J. L Mazet, secrétaire national du SNCS sortant, avait ouvert le congrès du SNCS: le CNRS est sauvé!

C'est la négation de ce à quoi sont confrontés les chercheurs: destruction des garanties collectives en matière de salaires à travers les primes, décret faisant du CNRS une coquille vide et mettant la programmation et de l'évaluation scientifiques dans les mains de l'AERES, article de loi permettant l'embauche des hors statuts au CNRS et ouvrant encore plus grandes les vannes d'une précarité déjà massive, soumission de la recherche aux trusts industriels et notamment pharmaceutiques … etc.

Cependant pour la direction du SNCS, il s'agit de justifier leur orientation que résume leur texte d'orientation " Ensemble ": " Le SNCS est un syndicat de luttes, de négociations et de propositions " c'est-à-dire avec pour but: de " Mener des négociations permettant de contrecarrer les réformes régressives, ou à court terme, de limiter leurs effets pervers. "

En clair: il ne s'agit pas de combattre le gouvernement Sarkozy-Fillon, mais d'accompagner ses " réformes ". La discussion dans le congrès était organisée autour de 4 commissions aux dénominations aussi floues que restrictives (1/ Politique internationale, défense du service public ;2/ Science et démocratie, droits et libertés, transmissions des connaissances et retombées de la recherche ; 3/ Aspects régionaux, nationaux et européens de la recherche et 4/ Défense des métiers de la recherche). Seul le thème 4 faisait exception en permettait la discussion de comment réagir dans ce contexte d'attaque généralisée contre les organismes publics de recherche et contre notre statut de chercheur à temps, mais signe du mépris du BN pour ces questions: le texte qui a servi de base à la discussion datait … du congrès de 2007! Les congressistes ont eu à se prononcer sur des textes non rédigés, qui laissent les mains libres à la direction du SNCS pour appliquer sa ligne du " syndicalisme de négociations et de propositions ".

Front Unique présentait un texte d'orientation sous l'étiquette " Front unique du SNCS-tendance fédérale " et a obtenu 1 siège à la Commission Administrative du SNCS-FSU.

Notre première intervention a porté sur le bilan de la défaite du mouvement dans les universités et dans la recherche publique au début de cette année (voir LL 159) et sur les leçons à en tirer pour faire face au nouveau déluge d'attaque. Nous sommes ensuite intervenus dans les commissions et les séances plénières pour soumettre les motions que nous présentons ci-dessous avec la synthèse de nos interventions.

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Interventions sur les primes.

Le gouvernement mène une offensive d'ampleur sur le terrain de l'individualisation des salaires pour les chercheurs et les ITA: " primes d'excellence scientifique " (PES), primes sur les contrats, individualisation des primes des ITA y compris en les indexant sur la capacité des chercheurs à obtenir des PES. Ce système de rémunérations, qui visent à dresser les personnels les uns contre les autres pour faire de nous les simples instruments de sa politique, est profondément rejeté par l'ensemble de nos collègues. Cela s'est exprimé jusqu'au au sein du Comité National où certaines commissions sont allé jusqu'à refuser de distribuer les médailles du CNRS parce qu'elles donnent dorénavant le droit à la " prime d'excellence scientifique ".

Sur le site du CNRS qui affiche le dispositif des PES, la direction se vante qu'il se met en place " en concertation avec les syndicats "!

Pourquoi cela est-il si important pour elle?

Parce qu'elle a besoin des syndicats pour faire passer ses plans contre nous.

Ceci est parfaitement illustré parce que nous a dit J.L Mazet à la CA du SNCS du 27 avril:

" Depuis mi-mars, les négociations sont rompues avec le ministère".

"Toutes les semaines, le BN reçoit une demande de venir au ministère pour pouvoir discuter, or à chacune de ces demandes, on répond qu'on voudrait au moins un geste"

Cette rupture s'était traduite par le boycott du CA du CNRS du 26 mars, ce qui avait contraint la direction du CNRS à surseoir au vote du contrat d'objectif.

Ce geste, Pécresse l'a fait: c'est la centaine de postes qui a été rajoutée au concours 2009.

Dès le 15 septembre puis le 2 octobre et le 2 novembre, la mise en place des Primes est à l'ordre du jour des " réunions thématiques " et des rencontres entre la direction du CNRS et les organisations syndicales.

La première phase d'application des PES est passée, elle concerne celles qui sont réservées à une infime minorité de chercheurs (prix Nobel, médaillé…). Une autre étape se prépare: la mise en œuvre de ce système qui doit sélectionner 20% des chercheurs sur la base de leur engagement dans l'enseignement supérieur. Il s'agit pour la direction du CNRS de définir, avec les directions syndicales, comment y impliquer le plus étroitement possible les représentants syndicaux à travers notamment le Comité National.

Les organisations syndicales de la recherche publique appellent à faire signer la pétition contre les primes. Mais quel est le moyen d'empêcher réellement qu'elles soient mises en place? Peut-on faire signer des pétitions "contre" et en même temps être dans les concertations qui visent à leur mise en oeuvre?

Motion: " Non aux primes "

Le congrès du SNCS-FSU fait siennes les revendications contenues dans la pétition intersyndicale contre les primes.

Il exige l'abrogation du décret instaurant les " Primes d'excellence scientifique " et leurs circulaires d'application, l'abandon de l'individualisation des primes et des projets de primes sur contrat.

Par conséquent le congrès se prononce contre toute participation des représentants du syndicat aux réunions de concertation visant à leur mise en œuvre, en premier lieu celles avec la direction du CNRS et celles avec le gouvernement.

Cette motion a été prise à partie par un des membres du BN, nous traitant de menteur, et affirmant que personne ne participait à de telles négociations. Mais il fut contredit par l'un de ceux qui constituaient délégation du syndicat à ces concertations qui a pris la parole pour confirmer cette participation et la justifier. Pour contrecarrer la motion, ce dernier a proposé un amendement qui supprime le dernier paragraphe pour le remplacer par: " Le congrès du SNCS mandate le BN du SNCS pour aller dans l'unité syndicale, au ministère et exiger l'abrogation du décret instaurant les PES "

La manoeuvre était limpide, il savait que son amendement serait adopté et pouvait ainsi empêcher Front Unique de soumettre sa position au vote du congrès. La ficelle était un peu grosse, il a fait machine arrière en maintenant son amendement sans supprimer le dernier paragraphe de la motion Front Unique.

Motion amendée: Pour: 17, Contre: 35, Abs:22, RdV:6

Motion non amendée: Pour: 13, Contre: 45, Abs:4, RdV:6



Intervention " Grand Emprunt "

Contrairement à ce qui vient d'être dit la question du " Grand emprunt " n'est pas anecdotique pour nous.

Le budget total qui va à la recherche (tout confondu) est de 39 milliards d'euros en 2009 et ce sont plus de 16 milliards du Grand emprunt qui seraient destinés à la recherche et l'enseignement supérieur.

La première question est: Qui va payer? la réponse est connue: Les travailleurs, nous.

Qui va en bénéficier? Comme pour le Crédit Impôt Recherche, ce sont le capital financier, les patrons.

Dès le départ, le rapport Rocard -Juppé donne le ton. Sous le titre " une gouvernance exemplaire ", ce rapport, qui préconise l'embauche d'une multitude de CDD sous diverses formes, fait une recommandation express: " le non-financement de salaires de fonctionnaires, afin d'éviter d'utiliser l'emprunt pour procéder à des recrutements publics "!

Rien que pour cela notre congrès devrait condamner ce rapport!

Mais en plus, dix milliards devraient servir à abonder le capital des fondations de 5 ou 6 PRES, seuls les intérêts engendrés par ces investissements pourront être dépensés comme crédit! Cet emprunt va servir à accélérer la marche à la privatisation des universités. Ces pôles, fondations de droit privé instituées par la LRU et dans lesquels vont devoir se fondre localement les universités et les laboratoires des organismes publics de recherche, devront donc investir, spéculer pour avoir des crédits.

Les conséquences: d'un côté quelques facs riches et de l'autre les facs " poubelles ".

Sept autres milliards de cet emprunt devraient être gérés par l'ANR.

Pour bénéficier de financement, il faudra renforcer le " partenariat public privé ". Ce qui signifie bien évidemment permettre au " privé " de piller le " public ". Comme chacun connaît ici cet exemple: le trust Sanofi-Aventis, qui se prépare à signer un contrat de " collaboration " avec l'INSERM, a décidé la suppression de 1200 postes dans ses laboratoires de R&D.

C'est donc une attaque frontale qui se dessine avec cet emprunt contre l'enseignement supérieur et la recherche.

Et l'on voit bien avec cet emprunt comment Sarkozy utilise l'arme du " dialogue social " contre nous puisque c'est à Rocard, membre éminent du parti socialiste, qu'il a demandé de se mettre en première ligne de cette offensive contre les personnels et les étudiants.

Thibault, secrétaire national de la CGT, s'était rendu à l'Elysée pour discuter de cet emprunt le 1er juillet … la veille du vote de la " loi sur la mobilité Mailly y est allé aussi de ses propositions sur l'usage à faire de ce grand emprunt, en proposant qu'il abonde le fond de réserve des retraites. Tous se sont donc situés dans le cadre de la mise en œuvre de la politique du gouvernement Sarkozy-Fillon.

Il est indispensable que notre congrès condamne le rapport Rocard-Juppé et rejette ce " grand emprunt ":

Motion: " Emprunt"

Le congrès du SNCS-FSU condamne le rapport Rocard-Juppé sur le grand emprunt.

Cet emprunt va servir de levier pour accélérer la marche à la privatisation des universités avec l'intégration des laboratoires des organismes publics de recherche. Il va encore amplifier la précarité, la mise en place des " partenariats public-privé ", le recours aux fondations comme mode de financement Le congrès du SNCS-FSU rejette ce projet d'emprunt et à l'inverse en défense de la recherche publique il exige:

- La création massive de postes statutaires nécessaires et pour en finir avec la précarité

- Le financement public des universités et des EPST à hauteur des besoins, assurant l'indépendance de la recherche vis-à-vis du patronat, du gouvernement.

La direction du SNCS a d'abord prétendu que ses résolutions incluaient déjà une telle de prise de position (ce qui est d'autant plus facile à dire que les congressistes n'ont pas de version écrite de ces textes!). Puis elle proposa de modifier la motion pour ne condamner que les conclusions du rapport et non pas le rapport lui-même. En clair elle voulait apporter la caution du congrès au dialogue social avec le gouvernement, à la participation du PS, à travers Rocard, à la politique du gouvernement Sarkozy-Fillon de saccage de nos acquis et non pas combattre cette politique.

Motion " emprunt ": Pour: 15, Contre: 29, Abs:12 RdV:0


Intervention " Retraite"

Dans le Bulletin d'Information du syndicat spécial 44ème congrès, il est écrit (RA secteur retraite p. 23):

" Depuis notre dernier congrès, les attaques du pouvoir contre les systèmes de retraite n'ont cessé de s'amplifier. A preuve, tout récemment la mise en cause des bonifications pour enfant...la possibilité offerte aux salariés du privé de prolonger jusqu'à 70 ans...les travaux préparatoires de la Commission des Retraites (COR, décembre 2008, avril 2009). Sous couvert de modalités techniques (passage du régime annuités à un régime par points), ils visent en fait une déstructuration de nos systèmes de retraites "

Le régime par point c'est la mise à sac des retraites:

- C'est le passage d'un calcul des retraites sur les 6 derniers mois dans la fonction publique à un système par points cumulés sur toute sa carrière.

- Les points sont indexés sur la démographie, donc plus il y aura de retraités plus la retraite sera faible.

- Ils seront indexés sur la situation économique.

Aujourd'hui 27 /11 Le Monde titre en première page " Le riche Emirat de Dubaï est-il menacé de faillite? "

La principale entreprise publique " Dubaï World " , l'équivalent de la caisse des dépôts en France, a annoncé qu'elle était incapable de rembourser. Un nouveau séisme financier n'est pas à exclure puisque de nombreuses banques européennes sont impliquées. Le Monde cite la Bundesbank qui " a estimé que les banques allemandes pourraient avoir à déprécier jusqu'à 90 milliards d'euros d'actifs en 2010 ". Soulignons que des universités, des laboratoires du CNRS ont signé des contrats avec Dubaï.

La crise financière est loin d'être finie!

Voilà ce que préconise le COR: indexer nos retraites sur leur faillite financière et économique programmée.

Pourtant la FSU, et les autres organisations syndicales participent au COR: elles n'ont rien a y faire!

Motion " retraites "

Le congrès du SNCS s'adresse à la direction de la FSU, ainsi qu'à son congrès pour:

- Que la direction de la FSU se prononce pour le retrait de la nouvelle contre réforme des retraites du gouvernement Sarkozy Fillon, pour le maintien de l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans, pour la défense du régime des pensions de la fonction publique, et de tous les acquis subsistants en matière de retraite

- Qu'elle se prononce clairement contre le projet de "retraite par points" qu'est en train d'élaborer le COR


- Qu'elle refuse toute participation à la "concertation" sur la réforme Sarkozy-Fillon qui doit commencer en Janvier, et dès maintenant quitte le COR

- Qu'elle appelle la CGT, FO, toutes les organisations syndicales à faire de même.

Pour: 23, Contre: 25, Abs:3 RdV:0



Intervention Schéma Stratégique de l'INSERM

L'objectif est la création d'un institut unique regroupant l'ensemble des composantes de l'Alliance des sciences de la vie et de la santé, dont l'INSERM et l'institut de biologie du CNRS (INSB). Ce schéma prévoit:

- Un guichet commun de recrutement des chercheurs pour l'INSERM et l'INSB du CNRS

- Le renforcement de la politique de primes,

- Restructurations à la botte de l'industrie pharmaceutique pour qui la santé est un marché d'où elle tire ses profits et rien d'autre. Le dépeçage du CNRS a commencé et 3 autres Alliances se dessinent.

C'est la suite de ce qui a été engagé avec l'adoption du contrat d'objectif par le Conseil d'Administration du CNRS le 25 juin.

Puis le CA du 4 novembre, a non seulement a adopté les primes pour les chercheurs au CNRS, mais en plus a entériné, le nouveau décret du CNRS. Les élus syndicaux, dans leur communiqué à la sortie du CA, l'ont expliqué eux-mêmes: " Le CA du CNRS s'est réuni dans le contexte de la modification du décret portant organisation et fonctionnement de l'organisme ".

Sans ce décret, le contrat d'objectif, qui signe l'explosion du CNRS en instituts, serait resté un couteau sans lame. Dans un tel contexte, n'est-il pas clair que la participation des représentants syndicaux a servi à le cautionner?

À l'inverse le boycott du CA du 26 mars, sous la pression de la mobilisation, avait contraint le gouvernement à surseoir au vote du contrat d'objectif.

Le Conseil d'Administration de l'INSERM se tient le 3 décembre pour adopter ce schéma stratégique. Cela ne concerne pas seulement l'INSERM mais aussi le CNRS, tous les EPST. Ce congrès a la responsabilité de décider que les élus du syndicat boycotteront ce CA de l'INSERM.

Certains délégués ont rappelé " la faute politique " (le terme est d'eux-mêmes) qu'a été la participation des élus syndicaux au Conseil d'Administration du 1er juillet 2008, CA qui avait adopté le schéma stratégique du CNRS, précurseur du contrat d'objectif et du décret du CNRS.

Le 1er juillet, les organisations syndicales avaient appelé à manifester à 9 heures, près de mille manifestants avaient répondu à cet appel à Paris et des centaines devant toutes les délégations régionales en province. Mais le CA avait commencé depuis 8h avec la présence des élus ce qui a été ressenti à juste titre comme une véritable trahison par les manifestants.

Pour empêcher que cette " faute " ne se reproduise, la seule solution est que notre congrès prenne une position claire pour le boycott du CA de l'INSERM par les élus syndicaux.

Le courant PRSI a proposé une motion contre les Alliances pour que le congrès du SNCS:
"- Appelle les personnels de l'INSERM et de toute la recherche à dénoncer cet objectif de mise sous tutelle de la recherche publique aux objectifs du secteur privé et à manifester pour bloquer le Conseil d'Administration de l'INSERM du 3 décembre 2009 ;

- Exige le retrait du schéma stratégique de l'INSERM soumis au CA de l'INSERM du 3 décembre qui s'insère dans la création de cette Alliance. " Front Unique est d'accord avec ce texte et propose l'amendement suivant
:
" Et décide du boycott de ce CA pas ses représentants "

PRSI a refusé d'intégrer cet amendement prétextant que le boycott allait de soi dans le terme " bloquer le CA ". Mais R. Katz élu au CA de l'INSERM est intervenu pour préciser que si elle était pour cette motion, cela ne signifiait pas que les élus allaient boycotter le CA, et ce d'autant plus que ce n'était pas ce qui avait été décidé lors de la rencontre avec les autres syndicats de l'INSERM. Elle justifiait ainsi pleinement notre amendement!

Votes sur l'amendement: Pour:13, Contre:51, Abs:8


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Le 3 décembre, les représentants syndicaux ont participé au CA de l'INSERM, permettant au gouvernement de porter un nouveau coup contre la recherche publique en faisant adopter le schéma stratégique.

Le même jour, ils ont participé au CA du CNRS qui a adopté son budget. La déclaration des élus à la sortie de ce CA explique qu'une grande partie de l'augmentation de la masse salariale va servir aux primes. Autre effet de ce budget: " le CNRS perd encore des emplois au sens ETPT (équivalent temps plein travaillé), soit 239 ETPT de titulaires, mais en partie compensé (sic) par 192 emplois CDD en ETPT. ". On voit ce qu'il en est de la promesse mille fois faite, et relayée par les directions syndicales comme une victoire, que la recherche et l'enseignement supérieur ne perdraient pas un seul emploi.

Le 20 octobre, les directions syndicales de la recherche publique ont lancé tambour battant une campagne sur la précarité hors de tout combat contre le budget 2010 alors en discussion à l'Assemblée Nationale, budget qui couvre d'euros les spéculateurs et les licencieurs et fait payer la note aux travailleurs (suppression record de postes dans la fonction publique, budget de mise en place de la RGPP mais aussi " taxe carbone ", déremboursement de médicaments, hausse du forfait hospitalier … ).

En participant à l'appel intersyndical à une manifestation des seuls personnels de la recherche publique et de l'enseignement supérieur au Parlement le 13 novembre, la direction du SNCS s'est inscrite dans le dispositifs d'actions éclatées tout comme la " grève nationale dans l'Education " le 24 novembre appelé par le SNES (après le vote du budget de l'enseignement scolaire!) …

À l'inverse ce qui était nécessaire, c'était d'intervenir auprès de la FSU pour que celle-ci, avec les autres confédérations syndicales (CGT, FO …), appelle tous les travailleurs à une manifestation nationale à l'Assemblée nationale avant la fin des votes de la loi de finance 2010.

Plus que jamais pour s'opposer à ce déluge d'attaques, cela nécessite de rompre avec ce syndicalisme de " négociations et de propositions " prôné par la direction du SNCS et qui s'est incarné dans " l'intersyndicale " à laquelle contribue la FSU. Avec la crise, plus que jamais, la défense réelle des revendications exige la rupture avec le gouvernement, elle exige le combat dans l'unité contre lui.




Motions présentées à La CAN du SNASUB, 17 septembre 2009

Motion Front Unique: A bas le budget Sarkozy-Fillon

Le budget Sarkozy Fillon, c'est faire payer aux travailleurs les milliards versés aux banquiers, les exonérations, la suppression de la taxe professionnelle. C'est aussi l'instauration de la taxe carbone payée par les travailleurs (non par Total), les 35000 suppressions de poste de fonctionnaires, les 16000 dans l'Education Nationale dont encore 600 dans l'administration universitaire (qui a perdu plus de 4000 depuis 2004).

Ce budget hors du commun concentre à un point jamais atteint tout ce que les travailleurs, de toutes corporations, rejettent. La CAN du Snasub-FSU se prononce: A bas le budget Sarkozy-Fillon .

Elle s'adresse au CDFN de la FSU pour qu'il décide de s'adresser aux confédérations pour qu'elles appellent ensemble à la grève et organise une manifestation centrale puissante à l'Assemblée Nationale au moment du vote du budget sur:

A bas le budget Sarkozy Fillon, Pas une suppression de poste, Rétablissement du pouvoir d'achat perdu depuis 2000.

Voilà qui serait un point d'appui pour tous les travailleurs, la jeunesse, dans leur volonté de lutter contre le gouvernement et le patronat.

Votes: 3 Pour 13 Contre 14 Abstentions 7 refus de vote


Motion Front Unique: politique indemnitaire.

Le gouvernement en instaurant la PFR (Prime de Fonction et Résultats) liquide l'une des bases de la Fonction publique de ce pays fondée par la séparation du grade et de l'emploi. Il entend ainsi aboutir à une rémunération individualisée dont la réforme de l'évaluation avait déjà dressé les bases.

La CAN du Snasub-FSU rappelle son exigence d'abrogation de ce décret et de tous les dispositifs remettant en cause l'égalité de traitement. Elle revendique la hausse du point d'indice pour tous, le rattrapage du pouvoir d'achat et la requalification des emplois.

En exigeant de son administration qu'elle consulte les CTP sur la mise en place de la PFR, notamment sur "la définition des catégories ou niveaux pour la typologie des postes", le Ministère entend faire prendre en charge la mise en œuvre de cette contre-réforme par les organisations syndicales.

La CAN du Snasub-FSU reprend à son compte la position adoptée par les élus FSU du CTP de l'Université Clermont II qui ont rejeté l'invitation faite à définir la cotation de chaque poste devant percevoir la PFR.

Elle se prononce donc contre toute participation de ses représentants à la mise en place de ce décret dans le cadre des CTP et groupes de travail au niveau académique comme national.

Il ne peut y avoir une bonne application d'une mauvaise réforme!

Elle décide d'informer l'ensemble des collègues sur l'ensemble des conséquences néfastes de cette réforme et s'adresse à la FSU et ses syndicats pour engager une riposte d'ensemble à ces textes concernant l'ensemble de la Fonction Publique.

Votes: 1 Pour 14 Contre 20 Abstentions 1 Refus de vote


Motion Front Unique: pour le retrait des troupes françaises du Gabon

La parodie électorale destinée à " légitimer " la succession Bongo et maintenir l'ordre corrompu qui règne au Gabon, au plus grand profit des groupes industriels français, ne peut tromper personne.

Le gouvernement français a cautionné la prise du pouvoir d'Ali Bongo, Sarkozy lui adressant ses félicitations et ses vœux de succès. Quant aux troupes françaises elles appuient de fait la répression par le pouvoir des manifestants notamment à Port Gentil, au nom de la protection des " ressortissants, en fait les intérêts de Total.

Non au déni démocratique.

La Can du Snasub-Fsu, se prononce donc pour:

Le Retrait immédiat et inconditionnel des troupes françaises du Gabon!

Elle s'adresse à la direction de la FSU afin qu'elle défende cette position et agisse pour un front unique des organisations syndicales et des partis issus du mouvement ouvrier sur ces mots d'ordres.

Votes: 14 Pour 8 Contre Abstention 9 Refus de vote 8 (adoptée)





CA académique du SNES de l'Académie de Clermont, 14 septembre 2009

En cette rentrée, la question dominante est celle du budget que le gouvernement prépare pour 2010.

Ce budget manifeste ce qu'est la politique du gouvernement Sarkozy-Fillon: un gouvernement au service des banques, des grands groupes capitalistes, automobiles, pétroliers, un gouvernement qui entend faire payer les coûts de la crise aux travailleurs et à la jeunesse de ce pays. C'est le budget de l'explosion de la dette et du déficit creusés pour renflouer les banques, et leur permettre de continuer à engraisser traders et actionnaires, pour sauver l'industrie automobile tandis que les plans de licenciements pleuvent sur le secteur…

C'est le budget qui supprime la taxe professionnelle, 11 milliards d'euros, qui viennent s'ajouter aux allègements déjà distribués depuis des années… tandis qu'il cherche à mettre en place une taxe carbone qui reposera essentiellement sur les travailleurs. Ce que dit Sarkozy " plus nous taxerons la pollution, moins nous taxerons le travail "… tandis que Total et les grands groupes industriels seront eux exemptés… en passant d'ailleurs Total qui au Gabon appuyé par le gouvernement continue à s'engraisser sur la misère de la population et profite d'un pouvoir corrompu soutenu par Sarkozy…

Le budget c'est l'annonce de nouvelles attaques contre la sécu, augmentation du forfait hospitalier, déremboursement du paracétamol, au moment où la grippe menace, c'est-à-dire du seul médicament qui sera prescrit dans des milliers de cas.

La fonction publique paye durement bien entendu! 35 000 suppressions de postes programmées, dont 16 000 dans l'enseignement. Voilà le fil à plomb du gouvernement araser chaque année le niveau… Les conséquences commencent à en être pesantes, et il faut bien trouver de quoi nourrir chaque année le minotaure des suppressions de postes.

Qu'est ce que les suppressions de postes pour 2010, c'est la mise en œuvre des contre-réformes du gouvernement, dont c'est une des principales préoccupations. La contre-réforme de la formation des maîtres: suppressions des postes de stagiaires!!! Et grâce à la mastérisation on peut aussi taper dans les postes de TZR, puisque la circulaire que le gouvernement a fait paraître, permet d'utiliser les stagiaires 108 heures, des étudiants, comme remplaçants, pour 300 euros par mois, pendant 18 heures sur 6 semaines. Voilà ce qu'est la fameuse revalorisation, la mastérisation, la contre-réforme des concours.

C'est le projet d'agence nationale du remplacement, qui approfondira encore la précarité, y compris pour les titulaires, que le gouvernement voudrait transférer d'une académie l'autre selon les besoins.

C'est ce qui guidera la réforme du lycée. Les représentants du Snes ont rencontré Chatel, et selon la lettre flash que j'ai reçue, ont obtenu le report de la mise en œuvre de la " réforme des lycées ", la repoussant au-delà de 2010, afin d'ouvrir une large concertation… à cette occasion les représentants du Snes ont rappelé leur position: " Nous lui avons rappelé notre refus d'une réforme dont l'objectif serait la réduction de l'emploi. " Mais soyons sérieux, d'un côté une large concertation réclamée par le Snes, et de l'autre le refus d'une réforme dont l'objectif serait la réduction d'emploi… Le gouvernement a-t-il renoncé aux 16000 suppressions de postes? Le gouvernement a-t-il renoncé à son objectif de suppressions d'emplois? Tant qu'il ne l'a pas fait, toutes les phrases sur les moyens constants sont une escroquerie, qui devraient inciter à claquer la porte de toute discussion, avec le représentant du gouvernement.

Pour toutes ces raisons le courant Front Unique déposera une motion pour que l'organisation syndicale prenne en charge le combat contre le budget, afin notamment de n'avoir pas à se battre contre les conséquences du budget, suppressions de classes, mesures de carte scolaire, mutations difficiles, heures supplémentaires… combat éclaté et inefficace.

Le courant Front Unique déposera une motion exigeant comme préalable à toute discussion sur la " réforme des lycées " le maintien des postes au budget 2010 seule garantie réelle pour que cette réforme n'ait pas pour objectif la suppressions des postes.

Dans sa tradition, le courant Front Unique déposera aussi une motion sur le Gabon.

Enfin, nous demandons à ce que la tribune dans le bulletin académique puisse être mise en œuvre assez rapidement.

Motions présentées:
Motion Front Unique - Non au budget Sarkozy-Fillon

Le projet de budget qui va être examiné par l'Assemblée Nationale à compter du 4 octobre a une importance exceptionnelle. Au nom de la crise, depuis un an, des dizaines de milliards d'euros d'argent public sont versés entre les mains des banques, des grandes entreprises. Ce projet de budget est entièrement profilé pour faire payer les cascades d'euros qui baignent les grands groupes capitalistes aux travailleurs et à la jeunesse.

Ainsi la taxe carbone, qui frappera les masses populaires alors que 11 milliards (minimum) sont offerts au Medef avec la suppression de la taxe professionnelle. Sarkozy le disait le 23 juin: " plus nous taxerons la pollution, moins nous taxerons le travail ". Et derrière, il y a les nouvelles attaques contre le droit à la santé (hausse du forfait hospitalier, etc.).

Enfin, ce budget prévoit la suppression de 34000 postes dans la Fonction Publique, dont 16000 dans l'Education Nationale. Ces suppressions découlent de la marche à la liquidation du service public, des statuts, du blocage des salaires, etc.

En janvier et mars dernier, nous avons manifesté pour dire " Nous ne paierons pas leur crise ". Or ce projet de budget entend faire payer aux travailleurs et aux jeunes les dizaines et dizaines de nouveaux milliards d'euros offerts aux licencieurs, aux spéculateurs. C'est inadmissible! Il faut s'y opposer. La CA du Snes de l'Académie de Clermont, réunie le 14 septembre 2009, s'adresse donc à sa direction nationale, à la direction de la FSU:

Convoquez, avec les autres confédérations ouvrières (CGT, FO, etc.),une
manifestation centrale et nationale, à l'Assemblée Nationale pendant la discussion budgétaire, pour:

Non aux milliards déversés sur les licencieurs, les affairistes et les spéculateurs,
Non aux suppressions de postes,
A bas le budget Sarkozy-Fillon!


4 pour, 11 contre, 3 abstentions


Motion Front Unique: réforme des lycées

La CA du Snes de l'Académie de Clermont-Fd s'adresse à sa direction nationale: n'entamez aucune discussion sur la réforme des lycées avec le gouvernement tant que les suppressions de postes au budget 2010 n'ont pas été retirées.

5 pour, 10 contre, 3 abstentions


Motion Front Unique: Gabon

La parodie électorale destinée à " légitimer " la succession Bongo et maintenir l'ordre corrompu qui règne au Gabon, au plus grand profit des groupes industriels français, ne peut tromper personne, il s'agit d'un froid et cynique coup d'Etat. Le gouvernement français a cautionné la prise du pouvoir de Ali Bongo, Sarkozy lui adressant ses félicitations et ses vœux de succès, quant aux troupes françaises elles appuient de fait la répression par le pouvoir des manifestants, notamment à Port Gentil, au nom de la protection des " ressortissants ", en fait des intérêts de Total.

La Ca de Clermont du Snes, se prononce donc:
Non au coup d'Etat Bongo-Sarkozy!
Retrait immédiat et inconditionnel des troupes françaises du Gabon!

Elle s'adresse à la direction du Snes (CAN, S4), afin qu'elle défende cette position dans la FSU, et que la fédération agisse pour un front unique des organisations syndicales, et des partis issus du mouvement ouvrier sur ces mots d'ordres.

4 pour la motion FU,
11 pour le texte du secrétariat
1 abstention





Motion du Conseil syndical du Snuipp 34 (adoptée à l'unanimité des 14 présents)le 9 juin 2009

Le Conseil syndical du Snuipp 34, réuni à Montpellier le 9 juin 2009, s'adresse solennellement à la direction nationale de la Fsu:

"Prononcez-vous, dès à présent, pour le retrait pur et simple des projets de décrets du gouvernement sur la formation des maîtres."




Motion Palestine adoptée au congrès national du SNASUB le 15 mai 2009

Le gouvernement israélien a lancé il y a cinq mois une offensive sans précédent contre la population de la bande de Gaza. Cette offensive militaire massive, au cours de laquelle des crimes de guerre ainsi que des violations du droit international ont été commis, où environ 1300 personnes ont trouvé la mort. Depuis lors, la population de Gaza doit faire face à une situation humanitaire critique ; la colonisation continue et le blocus imposé par l'armée israélienne n'a pas été levé, paralysant et étouffant lentement des millions de palestiniens contraints au chômage et devant continuer à survivre dans des conditions précaires dans ce que l'écrivain et militant pacifiste israélien Michel Warshawski qualifie lui-même de « camp de concentration à ciel ouvert ».

Cette situation inacceptable vient de s'aggraver encore avec l'élection d'un nouveau gouvernement israélien composant largement avec l'extrême droite. Ainsi a-t-il été exigé par le ministre des affaires étrangères, Avigdor Liebermann qui s'est proposé de « noyer dans la Mer Morte » les arabes israéliens, que l'autorité palestinienne reconnaisse le caractère juif de l'état israélien comme préalable à toute reprise des négociations. Face à cela, et considérant qu'il ne saurait y avoir de paix sans justice, le SNASUB exige:

- La levée immédiate du blocus imposé aux Gazaouites
- La traduction des criminels de guerre israéliens devant une cour internationale de justice
- La destruction du mur israélien de séparation illégal
- Le retour des réfugiés palestiniens.

En outre, le SNASUB s’inscrit dans la démarche de l’appel initié en faveur de l’organisation du boycott d’Israël. Il invite toutes les organisations du mouvement ouvrier à en faire de même.

Il considère qu’il est en particulier de la responsabilité de la FSU:

- de dénoncer l’accord signé par Xavier Darcos en Israël le 14 décembre dernier en faveur d’une « coopération éducative renforcée » qui prépare l’institution d’un baccalauréat franco-israélien ;

- d’appeler au boycott de toute coopération scientifique franco-israélienne, à commencer par l’accord Lille-Haïfa dénoncé par l’Association France-Palestine Nord-Pas-de-Calais et l’Union Juive Française pour la Paix.






Compte-rendu du congrès national du SNASUB

Le 6éme congrès du SNASUB-FSU qui réunit les personnels administratifs, des bibliothèques et de la recherche-Formation du secondaire, du Supérieur et de la Culture se tenait à un moment important.

Celui où après plus de 12 semaines de luttes, les étudiants et les personnels du Supérieur -surtout les enseignants-chercheurs- viennent de subir une défaite en voyant l'ensemble des projets de contre-réforme du gouvernement être adopté et même mis en place, pour partie, avec la complicité des directions syndicales, en premier lieu la FSU.
En essayant de camoufler cette défaite, la direction du SNASUB essayait ainsi de camoufler la responsabilité écrasante de la FSU et de ses syndicats, y compris le SNASUB lui-même qui siège dans les instances ministérielles du Supérieur.

En présence de Gérard Aschiéri, la liste Front Unique a d'emblée dans l'intervention liminaire à laquelle elle avait droit, posé clairement le constat de cette défaite et établi où étaient les responsabilités. Elle a dans le cours du congrès déposé une motion exigeant de la FSU qu'elle retire immédiatement ses représentants des 4 groupes de travail mis en place cette semaine, pour, comme le déclare le Ministère " préciser les conditions de mise en œuvre de la réforme ". Tout faire pour combattre l'application de la réforme des enseignants (masterisation) exigeait d'abord de refuser de prêter la main au gouvernement pour en faciliter la mise en œuvre. Sur cette exigence, notre motion a reçu le soutien de la liste Résister (courant Ecole Emancipée et PSL). Et c'est le courant PRSI, représenté au sein de la liste majoritaire LAUR (tendances UetA, PRSI) qui a combattu directement cette position en opposant à notre motion un texte demandant à la FSU de s'opposer à la réforme " dans et en dehors " des groupes de travail. Le débat était donc clairement posé et 30 des 78 votants ont soutenu la motion Front Unique ce qui démontre que cette exigence de la rupture, portée exclusivement par la délégation front unique, a reçu un écho allant bien au-delà de ses seules forces.

Nous avons proposé plusieurs autres amendements ou motions obtenant des résultats significatifs.

Nous disposions de 5 délégués (2 Clermont, 1 Lyon, 1 Rouen, 1 Poitiers). Nous aurions dû avoir 1 délégué supplémentaire à la Réunion mais aucun camarade n'a pu venir. Nous sommes intervenus pour signaler au congrès qu'au vu de nos résultats nationaux (6,95% des voix ) nous aurions dû bénéficier de 9 délégués sur les 134 devant constituer le congrès. Nous avons été par le biais de la proportionnelle par académie et non nationale amputé de près de la moitié des délégués auxquels nous devrions avoir droit dans un système réellement proportionnel. Le prochain congrès devra proposer des modifications statutaires pour permettre une représentation équitable de l'ensemble des listes au sein du congrès.

Nous avons fait adopter à la quasi unanimité une motion se prononçant pour un appel des fédérations de fonctionnaires à une manifestation nationale le jour de la discussion à l'Assemblée du projet de loi de mobilité, attaque majeure contre la fonction publique. Il est indispensable de relayer cette demande auprès de la FSU et des autres syndicats.

Nous avons obtenu des résultats significatifs sur deux amendements se prononçant contre la volonté du gouvernement de s'appuyer sur les concertations pour faire passer ses réformes. En particulier, sur la réforme-liquidation des CAP, au moment précis où Woerth invite les fédérations de fonctionnaires à reprendre la discussion sur ce sujet et en leur disant clairement qu'il entend proposer de nouveau ses projets pourtant unanimement rejetés il y a un an. Notre intervention a ici reçu indiscutablement un écho puisque 21 camarades ont soutenu cette exigence de refus de discuter, 37 votant contre (à l'appel de la liste LAUR) et 34 s'abstenant. Sur ce point précis, la liste Résister s'est partagée, la direction Ecole Emancipée faisant refus de vote. En revanche, sur la question centrale de l'exigence de sortie des concertations du rapport Silicani, l'ensemble de la direction UetA et EE a fait bloc en votant contre, exprimant clairement leur refus de combattre la mise en place des projets du gouvernement.

Que ce soit dans nos interventions en séances plénières ou commission ou dans les discussions en dehors des réunions, les délégués Front Unique ont reçu de nombreuses marques de soutien à l'orientation qu'ils défendaient. Ceci s'est traduit notamment lors du débat sur l'action le dernier jour avec l'adoption de notre motion sur la manifestation contre la loi mobilité et le vote significatif contre la participation aux groupes de travail sur la formation des enseignants.

Sur cette question de la grève générale, Ecole Emancipée a fait beaucoup de phrases (voir extraits des débats ci-dessous). Certes, cela ne mangeait pas de pain au moment précis où les personnels du Supérieur viennent de subir une défaite et celui où les directions syndicales viennent de rassurer le gouvernement en appelant à deux nouvelles journées d'action en mai et juin. Cela permettait aussi à cette liste de démarquer de la liste LAUR a peu de frais. En effet, ces deux fractions de la direction du SNASUB ont depuis des années partagé exactement la même orientation, y compris avant ce congrès et pendant celui-ci. Ecole Emancipée, dirigeant le secteur Supérieur, a bien été obligée d'être plus critique sur le mouvement du Supérieur, critique amenant ce courant à soutenir la motion Front unique demandant à la FSU de sortir immédiatement des groupes de travail chargés de mettre en place la réforme des enseignants.

Néanmoins, un texte remis à l'ensemble des congressistes par cette liste le dernier jour éclaire véritablement l'orientation de cette liste qui prétendait se démarquer ici de UetA :

Ce texte constate que " l'année universitaire va s'achever sans que le mouvement n'ait pu obtenir satisfaction sur ces objectifs principaux " mais ne dit pas un mot des raisons pouvant expliquer un tel échec. Pas un mot sur les concertations reprises par le Snesup après des semaines où celui-ci avait dû, sous le contrôle des AG, refusé de se prêter à ces négociations avec Pécresse. Pas un mot pour demander à la FSU de sortir des groupes de travail sur la mise en place de la réforme des enseignants. Pas un mot pour dire que les personnels ont été laissés dans l'isolement.

Le texte " appelle les personnels à poursuivre l'action et préparer une nouvelle mobilisation d 'ampleur dès la rentrée [ ] en tirant les enseignements de la lutte qui s'est déroulée ce printemps ". Autrement dit, ce texte appelle à continuer l'action alors que la défaite est consommée donc contribue à la démoralisation des personnels et en même temps dit qu'il faut tirer les enseignements de la lutte sans les tirer lui-même.

Au final, une couverture complète de l'orientation de la FSU, de ses syndicats et en premier lieu du SNASUB

Pour la présentation d'une liste Front Unique au prochain congrès de la FSU

Pour que le courant Front Unique puisse continuer à défendre au sein des instances de la FSU son orientation, nous vous invitons dès maintenant à vous porter candidats sur la liste que notre courant veut présenter dans le cadre du prochain congrès de la FSU.

Il faut pour cela réunir 150 candidats. 35 syndiqués du SNASUB s'étaient portés candidats il y a 3 ans, contribuant largement à permettre le dépôt d'une liste Front Unique et notre intervention au congrès de Marseille.

Nous espérons que vous voudrez bien de nouveau soutenir cette liste en vous portant candidats dès maintenant et en retournant l'acte de candidature ci-joint à Eric Panthou, 10 bis avenue Pasteur, 63400 Chamalières.

Débat général : Intervention d'Eric Panthou, au nom de la liste Front Unique

La situation générale au moment où se tient ce congrès est cadrée par l'entrée dans une période où le capitalisme en crise, pour sauvegarder le profit, va attaquer les travailleurs et la jeunesse avec une violence que nos générations n'ont pas connue. Des centaines de milliers de licenciements en quelques mois en France, davantage encore de mise en chômage technique, travailleurs victimes d'une seule chose : la loi capitaliste du profit.

Le vote de la contre réforme de l'hôpital qui interdira l'accès aux soins à une part grandissante de la population, la casse des contrats de travail, des statuts des fonctionnaires ou du droit à la retraite, rien ne doit subsister des acquis arrachés par des décennies de durs combats.

Notre congrès devra définir nos revendications mais surtout tracer la voie pour les faire aboutir. Cela implique d'abord de caractériser ce gouvernement et la situation dans laquelle nous sommes.

Qu'est ce que ce gouvernement ? C'est le fondé de pouvoir des capitalistes.

Prenons le plan Jeunes, Sarkozy-Hirsch. Il dépasse en agression contre la jeunesse, le CPE, puisque grâce aux suppressions de cotisations sociales et aux primes gouvernementales, seront créés de véritables emplois gratuits pour les patrons .

Pendant ce temps, patrons et banquiers continuent à encaisser les milliards avec les cadeaux gouvernementaux que les travailleurs sont invités à payer en suppressions de postes dans la fonction publique, en fermetures de services et d'hôpitaux, en baisse de pouvoir d'achat.

Voilà la réalité du gouvernement Sarkozy et de sa majorité ! Et ceux-ci, pour la sauvegarde des intérêts des patrons, entendent aller plus loin.

Les travailleurs et la jeunesse ont montré leur disponibilité pour combattre cette politique.

Aux Antilles, dans le Supérieur, des mobilisations historiques ont eu lieu. Les 29 janvier, 19 mars et 1er Mai, les salariés ont manifesté et fait grève par millions pour défendre leur revendications, pour dire leur refus de payer pour la crise.

Mais au lendemain de ces appels nationaux, les directions syndicales se sont à chaque fois refusées d'avancer les mots d'ordre et perspectives d'action permettant effectivement l'affrontement avec le gouvernement.

Elles se sont surpassés pour décourager les travailleurs au lendemain du 1er Mai. D'abord en appelant à une journée d'action le 26 mai où chacun fait comme il veut dans son département -FSU et fédérations de fonctionnaire n'appelant pas ici à la grève-, et appelant ensuite à une autre journée le samedi 13 juin c'est-à-dire une véritable promenade.

La liste snasub-congrès s'est d'ailleurs faite l'écho de l'exaspération de camarades face à de telles initiatives.

Le gouvernement, lui, ne s'y trompe pas. Le Monde du 5 juin constatait : "Jusqu'à présent, le mouvement a été géré en bonne intelligence, avec maîtrise et sens des responsabilités -quitte à recevoir d'embarrassants compliments de la part du premier ministre François Fillon"!

Ces grotesques décisions sont le pendant au niveau de l'action, des positions de l'intersyndicale qui sur la base de la déclaration commune du 5 janvier prétendent défendre les lois du marché, qui se félicitent au soir du 18 février de la création du "fonds d'investissement social" cogéré par les directions syndicales et qui va faire cadeau d'employés jeunes gratuits aux patrons.

Aussi, oser parler d'inflexion sociale de la part du gouvernement comme parler de recul sur la réforme des lycées ou sur le décret des enseignants chercheurs comme le fit la direction du SNASUB, c'est camoufler la réalité de cette politique de casse ! C'est refuser d'ouvrir une alternative à ce gouvernement, à sa politique.

Cette plate-forme intersyndicale exige aussi que le mot d'ordre de retrait, qui avait notamment nourri la mobilisation sur le CPE faisant reculer le gouvernement, devienne un mot tabou. Il ne faut plus combattre pour le retrait des réformes mais demander à être associés secteur par secteur à l'ensemble des plans de licenciements, demander que toutes les contre réformes soient co-élaborées par les "partenaires sociaux"!

Mais cette politique de collaboration rencontre une résistance. A l'image de l'usine Caterpillar en France où en rejetant le plan de licenciements de 450 ouvriers au lieu de 600 présenté comme une victoire par les syndicats, les travailleurs ont posé le problème du combat pour : aucun licenciement, combat qui ne peut être que national.

Quelles sont dans cette situation les responsabilités des organisations issues du mouvement ouvrier ? La première exigence, c'est que les confédérations et fédérations défendent les revendications ouvrières, et non patronales, qu'elles constituent le Front Uni anti Sarkozy, donc qu'elles rompent avec lui, et reprennent les revendications suivantes

- Arrêt des licenciements ! Rétablissement des postes supprimés dans la Fonction Publique !
- Retrait des contre réformes du gouvernement (hôpital, université, lycée, droit du travail, etc.)
- Rétablissement du pouvoir d'achat perdu depuis 2000

Constituer un front uni sur ces bases, c'est s'engager dans le combat déterminé pour vaincre et chasser le gouvernement Sarkozy Fillon, car ce gouvernement des banquiers et des capitalistes n'acceptera de répondre à aucune de nos revendications.

Et c'est d'un tel front uni, où les syndicats ont une place centrale à tenir, d'un tel combat pour en finir avec ce gouvernement, que surgira la nécessaire alternative gouvernementale.

C'est reprendre la méthode qui aux Antilles a permis d'arracher d'importantes concessions. Car ici, le LKP s'est constitué sur les véritables revendications ouvrières : à commencer par celle des 200 euros. Et c'est sur cette base qu'ont eu lieu des négociations et non sur celles du gouvernement comme cela se fait systématiquement en métropole.

De même, ce n'est pas en particulier la grève "reconductible", mais une véritable grève générale, appelée par les organisations ouvrières regroupées dans un collectif unitaire qui leur a permis d'imposer en grande partie leurs revendications.

En refusant de participer aux Etats Généraux d'Outre Mer qui ont été ainsi un flop, le LKP a montré aussi qu'à partir du moment où la concertation est rompue, le gouvernement a les pires difficultés pour avancer.

Voilà pourquoi le LKP a suscité une telle haine de Parisot et du gouvernement qui, à l'inverse, vantent le caractère "autrement plus constructifs et responsables" des dirigeants syndicaux en métropoles.

C'est grâce à, je cite "un partenariat étroit avec les représentants des salariés que les réformes dont notre pays a besoin peuvent être expliquées et menées à bien" dit Sarkozy

Empêcher ces contre-réformes d'être " menées à bien " exige donc d'en finir avec ce "partenariat étroit" et "constructif".

Or, c'est bien l'inverse auquel les travailleurs assistent, les dirigeants syndicaux réclamant toujours plus de dialogue social.

Certes camarades, les responsabilités ne sont pas les mêmes entre la CGT de Thibaut et le Snasub ou entre la FSU et le Snasub.

Mais les responsabilités du SNASUB et donc de ce congrès sont très importantes. Prenons quelques exemples concrets.

La signature par la FSU de l'accord sur le dialogue social n'a telle pas, du propre aveux de Gérard Ashiéri, était déterminante dans le fait que la CGT le signe et que Sarkozy remporte ainsi une victoire importante. Et ce vote acquis de justesse au CDFN de la FSU ne l'a t-il pas été grâce notamment aux votes des élus du SNASUB siégeant au titre des tendances UetA et Ecole Emancipée ?

De même, en refusant de reprendre le mot d'ordre de retrait de la réforme des Masters, en assurant le ministère que les examens auraient bien lieu, en isolant les personnels en lutte, la FSU ou le SNESUP portent une responsabilité majeure dans la défaite des personnels du Supérieur ? Car oui, il faut dire qu'il y a défaite et pourquoi ?

Et cette défaite a été scellée par la participation des représentants de la FSU au CTPM sur ce sujet, SNASUB y compris. En siégeant, en décidant de proposer une série "amendements" au projet de décret dont les personnels réclamaient le retrait, ces représentants FSU ont rétablis le lien avec le gouvernement alors que pendant des mois ils avaient été contraints de le rompre sous le contrôle des AG !

Il faut aussi tirer les enseignements de mois ininterrompus de concertations sur les projets de dynamitage de la Fonction Publique et des statuts.

Et là, plus qu'ailleurs, la responsabilité du Snasub en tant que syndicat BIATOS de la 1ére fédération de fonctionnaires, est engagée.

Or, que constate t-on ?

Le gouvernement par les voix de Woerth et Darcos n'a pas manqué de vanter le succès des concertations dans ce domaine, aboutissant à des accords, le plus important restant celui sur le dialogue.

Mais le succès de ces concertations pour le gouvernement ne se limite pas aux accords signés. Chaque semaine, dans le dos des personnels, on discute au ministère : qui de la remise en cause des CAP, qui des suppressions de dizaines de corps, qui de la généralisation de la disparition de la note, qui de la remise en cause du point d'indice comme élément central du salaire. Et sur chaque point, le gouvernement trouve des consensus, tous les syndicats apportant leurs propositions, leurs critiques parfois mais accompagnant jusqu'au bout ces discussions.

Aussi, participer à la concertation au nom du fait, comme le proclame notamment la direction du SNASUB, qu'elle a des contre-projets à opposer à ceux du gouvernement, qu'on ne peut se contenter du statu quo, n'aboutit qu'à une chose : légitimer les réformes et faciliter leur mise en œuvre.

Le résultat du dialogue social c'est que l'ensemble des projets discutés dans ces cadres ont été appliqués et sur la base des objectifs du gouvernement.

La responsabilité de notre congrès est donc claire :

Se prononcer pour le retrait des contre-réformes, tout faire pour empêcher le gouvernement d'avancer dans leur mise en place en rompant les concertations sur ses plans, en particulier sur le rapport Silicani.

Il doit aussi proposer une action face à une attaque imminente. Dans les jours ou semaines qui viennent, l'Assemblée doit adopter le projet de loi de mobilité qui institue polyvalence et déqualification tout en permettant de licencier les fonctionnaires. Tout faire pour obtenir le retrait de ce projet impose de se prononcer pour un appel à une manifestation nationale des fédérations de fonctionnaires sur cette exigence.

Notre congrès devra s'adresser sur ces bases à la FSU en lui demandant aussi d'être à l'initiative d'un front uni contre Sarkozy et appelant à la centralisation des combats contre ce gouvernement.

Débats : Extraits

Arlette Lemaire : Il faut mobiliser sur une durée plus large. Les dates des deux prochaines journées d'action (26 mai et 13 juin) sont bien trop lointaines et faibles. Il faut construire une grève interprofessionnelle d'ampleur.

Jacques Aurigny (UetA) : Ecole Emancipée a mis en évidence des désaccords sur l'organisation mais pas sur l'orientation. Nous avons un débat récurent sur le dialogue social.

Marie Ganozi (EE) : Nous constatons le peu d'efficacité des modes d'action. Seul 1 mouvement convergent de luttes allant vers la grève générale serait capable de battre le gouvernement. Nous sommes convaincu de l'impérieuse nécessité de la grève générale..

Gérard Aschieri (en tant qu'invité et juste après l'intervention de 10 minutes de Front Unique) : L'unité de l'intersyndicale se fait sur le plus petit dénominateur commun des syndicats. On a obtenu des concessions partielles dans le Supérieur et donc dire, ce n'est rien, ce n'est pas aider à la mobilisation. Sur le dossier de la formation des enseignants, on est en train de faire reculer le gouvernement sur les revendications essentielles. Il faut développer l'appareil fédéral sans se substituer aux syndicats nationaux. Si la RGPP s'impose, elle impliquera un autre travail syndical car il y aura redistribution à la territoriale de services déconcentrés (adapter le syndicat aux réformes du gouvernement plutôt que de les combattre).

Etienne Valyi (Front Unique) : Le 26 mai, il va y avoir deux événements d'égale importance pour le gouvernement. Il y a mon anniversaire et il y a appel à une journée d'action ! Le gouvernement tremble sur ses bases. Chacun est amené à faire ce jour là ce qu'il veut, où il veut. Ce gouvernement, c'est la réaction sur toute la ligne. Par conséquent, l'intérêt général, c'est d'en finir le plus tôt possible avec lui. Et que fait-on ? Deux nouvelles journées d'action sont appelées par l'intersyndicale. Un membre du gouvernement a dit à ce propos que les journées du 26 mai et du 13 juin seront là pour canaliser les mécontents et conclut en disant que le gouvernement n'est pas inquiet jusqu'à l'été ! Le dispositif des journées d'action a fonctionné pour un temps et Soubie, conseiller social de Sarkozy, peut dire qu'il n'est pas inquiet, au moins jusqu'à la rentrée.

Oui, ce dispositif a fonctionné dans le Supérieur, avec l'isolement des personnels qui les amènent à reprendre le travail en ayant obtenu des clopinettes car l'essentiel est maintenu.

En réponse à Gérard Aschiéri, j'aimerai bien savoir ce qui a été modifié sur la réforme des Master. Ceux qui se prononcent aujourd'hui pour la grève générale, j'aurai aimé les entendre se prononcer de la même façon à la rentrée. Car c'est la seule soultion pour en finir avec ce gouvernement. Il faut faire comme le LKP en faisant la grève générale mais aussi en refusant tout dialogue social.

Antoine Meylan (EE) : Un syndicalisme de transformation sociale ce n'est pas un syndicalisme qui accompagne les réformes à partir du moment où il juge qu'elles sont néfastes. Il doit agir pour faire aboutir les revendications mais non pour chasser le gouvernement. Le mouvement syndical en métropole renonce à lutter, laissant les secteurs en pointe s'épuiser. Exemple du Supérieur après 16 semaines de lutte. On dit aux collègues après chaque journée d'action qu'on va relayer leur lutte. Mais rien. Donc, ils sont découragés, ils sont en colère.

Danielle Patinet (EE) : Sur la masterisation, la FSU n'a pas brillé par son unité. On devait en métropole se faire le relais de la mobilisation en Guadeloupe en oeuvrant à la grève générale.

Bernard Teyssier (EE) : Sur le Supérieur, je suis en partie d'accord avec Gérard Aschiéri quand il dit qu'il ne faut pas négliger les choses arrachées, notamment l'absence de suppression de postes en 2010-2011. Les BIATOS attendaient beaucoup après les temps forts. J'ai par contre de vrais désaccords avec Gérard Aschiéri sur les reculs du gouvernement. Sur la réforme des enseignants, il faut rompre avec les groupes de travail mis en place la semaine prochaine. Contrairement à ce que dit Front Unique, le Snasub n'était pas au CTP du Supérieur. Le Snesup y était et en est sorti voyant qu'il n'était pas possible d'obtenir quelque chose.

Débat commission supérieure.

Etienne Valyi (Front Unique) : Où en est le mouvement dans le Supérieur. Il est en train de se terminer et ce n'est pas faute de détermination des étudiants et des enseignants. Il est inutile de faire croire qu'il va perdurer alors que le gouvernement utilise la police et la menace sur les examens. Un mouvement qui a duré 16 semaines, cela pose question. D'abord, le mouvement seul ne pouvait gagner contre le gouvernement particulier, qui a l'objectif majeur de transformer l'université en une véritable entreprise. De là, on peut répondrz à la question de savoir pourquoi nos collègues ont peu participer au mouvement. Très rapidement, pour avoir le soutien des BIATOS, les plateformes ont été élargies. Je ne pense pas que les BIATOS soient indifférents. Ils ont fait massivement grève les 29 janvier et 19 mars mais disent aussi qu'on ne gagnera pas comme cela. Ils n'obtiendront pas satisfaction seuls ce qui pose le problème de l'action générale contre le gouvernement. Le contraire, c'est s'enliser dans des mouvements inévitablement perdus.

Danielle Patinet (EE) : Problème du débouché pour les collègues. Dans le Supérieur, on n'a obtenu zéro !

Marie Ganozi (EE) : On est à la fin du mouvement. Il n'y a pas eu l'accompagnement qu'il fallait au niveau des directions de l'Education. Il n'y a rien eu notamment après les deux journées d'action interprofessionnelles. On voit le tempo de l'intersyndicale avec le 26 mai une journée où chacun fait ce qu'il veut et rien le samedi 13 juin.

Sylvain Desbureau (Liste Laur) : Pour gagner, il aurait fallu que les personnels et étudiants obtiennent l'abrogation de la LRU ce qui exige un rapport de force énorme. Les enseignants-chercheurs sont partis en mobilisation non pas à partir de l'exigence de l'abrogation de la LRU mais de la défense de leurs statuts. Les verroux mis par les directions syndicales ne sont pas la seule explication au problème de la mobilisation. Je suis persuadé que seule une grève générale pourra faire reculer le gouvernement. Même une grève générale de l'Education Nationale n'est pas sûre de gagner.

Jean-François Besançon (PSL) : La messe est quasiment dite. La réponse des directions fédérales convergent toutes vers l'attentisme, la désorganisation des luttes pour empêcher un vaste front unique contre le gouvernement pour aller vers la grève générale. La responsabilité des fédérations est écrasante et notamment la nôtre. Chacun se souvient que notamment en 2003 les directions syndicales ont joué leur rôle pour briser les mouvements. Les Guadeloupéens ont montré qu'on pouvait construire un front de classe pour aller vers la grève générale. Ceci implique une critique de l'orientation des directions.

Antoine Meylan (EE) : Il faut engager une lutte d'ensemble contre la politique du gouvernement dans l'ensemble de l'Education Nationale. Il faut pour cela une plateforme claire que les collègues suivront et l'unité se fera sur ces bases notamment avec la CGT. C'est à la FSU d'être à l'initiative un tel mouvement pour faire canner le gouvernement.

Etienne Valyi : L'idée qu'il faut élever le niveau de qualification des enseignants a été le Cheval de Troie du gouvernement, repris intégralement par le SNES. C'est se faire complice d'une opération qui liquide les concours et les IUFM, c'est scandaleux ! Nos reponsables ont couvert complétement cela. En tant ue Snasub, nous devons dire qu'on est pour le maintien des concours et des IUFM. Je ne pense pas que la question soit celle de la grève générale de l'Education. Nos collègues ne s'engageront que s'ils pensent qu'ils vont gagner. Ils voient les réformes en cours, les hôpitaux, les licenciements, ils voient cette politique qui va au fric et contre les salariés et savent que pour les virer il faut la grève générale.

Danielle Patinet (EE) : Il faut retranscrire au niveau du congrès qu'il y a eu des débats sur les blocages au niveau des mobilisations et qu'il fallait aller vers la grève générale.

Jean-François Besançon approuve complètement cette proposition.

Motion revendicative : Amendements proposés par Front Unique



1er amendement

Partie 1 : Nos revendications de salariés

Sous partie Primes et indemnités (page 4)

Rajouter, après le 2nd paragraphe se terminant par " … revalorisation des salaires et pensions "

En conséquence, nous nous prononçons pour la suppression de l'entretien professionnel et le retrait du décret sur la PFR

Vote Unanimité

2nd amendement

Partie 3 : Défendre et promouvoir la Fonction publique

Sous partie "La disparition des corps statutaires " (p. 9)

Supprimer en début de seconde colonne, la 1ére phrase commençant par : " Mais le gouvernement semble… "

Remplacer par :

Ce rapport constitue un projet cohérent et complet de dynamitage de la fonction publique et particulièrement des statuts.

Pour tenter de déminer le terrain, le gouvernement organise une concertation systématique avec les organisations syndicales, sur les préconisations de ce rapport avant d'en proposer une traduction réglementaire.

Nous nous prononçons :

-pour le retrait de ce rapport et l'abandon de toutes ses préconisations.

-pour que notre syndicat et notre fédération refusent désormais de participer à toutes discussions sur son contenu et demandent aux autres syndicats d'en faire de même.

Vote : la direction demande vote disjoint en retirant second et 4éme paragraphe

Motion amputée : 80 pour 0 contre 1 abstention 7 NPPV

Motion FU entière : 11 Pour 57 contre (UetA et EE) 19 abstentions 1 nppv

3éme amendement

encart, ce que nous revendiquons, p. 1O

Supprimer le dernier paragraphe commençant par " Si le SNASUB est fondamentalement attaché… " Remplacer par :

L'objectif du gouvernement dans ses projets de fusion-destruction de dizaines de corps n'est pas d'améliorer la cohérence de la Fonction publique mais d'instaurer la polyvalence et la mobilité inter-ministérielle. En conséquence, la SNASUB réaffirme son attachement à la défense de chaque statut.

Intégré à la motion action amputée des phrases qui laissaient entendre que le SNASUB était favorable aux fusions-destruction en cours.

Amendements proposés par Front Unique : Partie 4 : Défendre les droits collectifs
Partie " Les CAP des outils de défense individuelle et collective à conserver et à développer ".

Supprimer encart en bas : Nous revendiquons un élargissement des compétences des CAP

Remplacer par les deux paragraphes suivants soumis d'une façon distincte au vote :

La direction UetA de la liste LAUR a demandé un vote disjoint sur l'amendement suivant. Nous avons accepté en expliquant cependant que pour nous, on ne pouvait dissocier l'exigence du rejet des projets du gouvernement en terme de liquidation des CAP et participer aux concertations visant explicitement à aider à cette liquidation.

Nous revendiquons le maintien des compétences des CAP et nous prononçons pour le retrait des projets du gouvernement en ce domaine, unanimement rejetés par les organisations syndicales en 2008 comme second volet de l'accord sur le dialogue social.

Vote : adopté à l'unanimité

Considérant que Woerth le 3 mars a invité l'ensemble des fédérations de fonctionnaires à " reprendre la discussion sur les commissions administratives paritaires … sans passer en force mais sans renoncer non plus à nos objectifs ", nous nous prononçons pour que notre syndicat et notre fédération refusent de répondre positivement à cette invitation et s'adressent sur cette base aux autres syndicats

Vote : rejeté par 21 Pour, 37 contre, 34 abstentions et 4 refus de vote²

Motion Front Unique : pour l'organisation du boycott d'Israël


La motion initiale de Front Unique a été intégrée à la motion Palestine de la commission Droit et Liberté amputée, à la demande d'une académie, de la référence à l'association Euro Palestine. Nous avons demandé un vote dissocié puisque nous refusions de voter 2 des 6 exigences de la motion de la commission droit et Liberté, exigences qui entérinaient l'existence de deux Etats : le retrait immédiat des forces d'occupation israélienne sur la ligne verte de 1967 et la reconnaissance d'un Etat palestinien souverain avec Jérusalem Est comme capitale. C'est cette version amputée de ces deux éléments qui a été votée par le plus de congressistes. Nous n'avons pas demandé le vote dissocié sur la référence à " une cour internationale de justice ". Nous estimons néanmoins que " la cour internationale de justice " de la Haye est l'instrument au service de l'ONU et donc de l'impérialisme qui n'a jamais vu aucun de ses dirigeants (Bush, Chirac, Blair, etc.) ayant pourtant commis les pires crimes contre les peuples Irakiens, Afghans, Serbes, Ivoiriens, etc. traduits devant ce tribunal.



Motion Palestine


Le gouvernement israélien a lancé il y a cinq mois une offensive sans précédent contre la population de la bande de Gaza. Cette offensive militaire massive, au cours de laquelle des crimes de guerre ainsi que des violations du droit international ont été commis, où environ 1300 personnes ont trouvé la mort.

Depuis lors, la population de Gaza doit faire face à une situation humanitaire critique ; la colonisation continue et le blocus imposé par l'armée israélienne n'a pas été levé, paralysant et étouffant lentement des millions de palestiniens contraints au chômage et devant continuer à survivre dans des conditions précaires dans ce que l'écrivain et militant pacifiste israélien Michel Warshawski qualifie lui-même de " camp de concentration à ciel ouvert ".

Cette situation inacceptable vient de s'aggraver encore avec l'élection d'un nouveau gouvernement israélien composant largement avec l'extrême droite. Ainsi a-t-il été exigé par le ministre des affaires étrangères, Avigdor Liebermann qui s'est proposé de " noyer dans la Mer Morte " les arabes israéliens, que l'autorité palestinienne reconnaisse le caractère juif de l'état israélien comme préalable à toute reprise des négociations. Face à cela, et considérant qu'il ne saurait y avoir de paix sans justice, le SNASUB exige :

- La levée immédiate du blocus imposé aux Gazaouites
- La traduction des criminels de guerre israéliens devant une cour internationale de justice
- La destruction du mur israélien de séparation illégal
- Le retour des réfugiés palestiniens.

En outre, le SNASUB s'inscrit dans la démarche de l'appel initié en faveur de l'organisation du boycott d'Israël. Il invite toutes les organisations du mouvement ouvrier à en faire de même.

Il considère qu'il est en particulier de la responsabilité de la FSU :

- de dénoncer l'accord signé par Xavier Darcos en Israël le 14 décembre dernier en faveur d'une " coopération éducative renforcée " qui prépare l'institution d'un baccalauréat franco-israélien ;

- d'appeler au boycott de toute coopération scientifique franco-israélienne, à commencer par l'accord Lille-Haïfa dénoncé par l'Association France-Palestine Nord-Pas-de-Calais et l'Union Juive Française pour la Paix.

Vote : Motion Palestine sans les deux phrases (adopté) : 31 P 8 C 6 A 24 NPPV

Motion Palestine avec les deux phrases : 24 P 13 C A 4 27 NPPV



Motion action proposée par Front Unique

La jeunesse et les travailleurs de ce pays sont confrontés à un gouvernement qui entend leur faire payer les conséquences de la crise au nom des profits des patrons, des actionnaires, et des banquiers.

Dans les usines, à l'Université, dans les établissements, les jeunes et les travailleurs ne l'acceptent : nous étions des millions de salariés du public et du privé en grève et manifestations les 29 janvier et 19 mars.

Le gouvernement ne recule pas. Au contraire, il affirme sa volonté d'accélérer le rythme et l'ampleur de ses attaques : plan jeunes créant des contrats précaires gratuits pour les patrons, suppressions de postes, casse des statuts et de l'hôpital public, réforme de la formation des enseignants, etc.

Pour y parvenir, il remet en cause les libertés publiques et assimile les militants politiques et syndicaux engagés dans les mouvements à des délinquants.

Apprenant quelles étaient les perspectives ouvertes par l'intersyndicale après le 1er Mai, le gouvernement a déclaré qu'il se considérait désormais tranquille jusqu'à l'été.

Pour le SNASUB, l'urgence, c'est d'affronter le gouvernement pour en finir au plus vite avec lui et toute cette politique.

L'unité de toutes les organisations ouvrières doit se réaliser, comme en Guadeloupe, sur la base des véritables revendications des travailleurs.

En priorité :

- Arrêt des licenciements. Rétablissement des postes supprimés dans la Fonction Publique.
- Retrait des contre réformes du gouvernement (hôpital, université, projet loi mobilité, droit du travail, etc.)
- Rétablissement du pouvoir d'achat perdu depuis 2000

S'engager sur une telle plate-forme, c'est créer la base d'un véritable front uni anti-Sarkozy.

Comme le LKP, il faut rompre toute concertation initiée par ce gouvernement, cesser les journées d'action sans lendemain et, déterminés, préparer un combat d'ensemble contre lui et sa politique, vers la grève générale.

Le congrès demande à la FSU de reprendre cette position et de s'adresser publiquement à l'ensemble des organisations en ce sens.

Votes : Motions actions mises en opposition

FU : 7 pour LAUR : 58 Pour Résister (EE-PSL) : 20


Débat sur l'action

Etienne Valyi : Nous avons présenté une motion qui part du constat d'une crise de plus en plus violente. Je lisais ce matin que désormais les ouvriers de Caterpilar sont tous licenciés. Cela ne fait que commencer. Dans cette situation, il faut déjà se persuader que le gouvernement ne reculera pas, qu'il ira jusqu'au bout. C'est pour cela que y compris il criminalisera le mouvement social. Nous avons établis toute une série de revendications mais nous savons pour l'heure que Sarkozy s'assoit sur nos revendications. Il faut en finir avec cette politique et pour cela, il faut en finir avec ce gouvernement, c'est pourquoi l'objectif détermine les moyens. Ce n'est pas avec le 26 mai et le 13 juin qu'on y arrivera, au contraire. Le gouvernement va dire la mobilisation s'essouffle et les directions syndicales vont dire, voyez, on ne peut appeler à la grève générale puisque les collègues ne répondent pas à des actions douces.

Nous ne sommes pas de ceux qui disent qu'il ne faut jamais négocier. Le LKP a constitué un front uni sur une plateforme claire et sur cette base a appelé à la grève et il a ensuite négocié. Nous ne condamnons pas cela. Par contre, il a refusé de participé aux Etats généraux de l'Outre Mer. Nous l'approuvons. Donc, il faut rompre le dialogue social et en même temps construire la perspective, non pas d'une action générale interprofessionnelle mais la grève générale pour en finir avec le gouvernement. Si la FSU prenait de telles positions en rompant avec le gouvernement et en disant qu'elle veut le foutre dehors, ce serait un point d'appui. (Applaudissements)

Je cite la conclusion de la motion action de la liste Résister :

" Même si l'unité des centrales syndicales est essentielle, nous sommes tous conscients du fait que la stratégie des " sauts de géant " entre deux journées de grève ne fait pas reculer le gouvernement d'un centimètre. Pour gagner, il est indispensable de faire converger les luttes de les coordonner, d'établir une plate-forme de revendications communes à l'ensemble des salariés et, mettre en débat, les modalités d'actions nécessaires. A ce titre, la grève générale de la Guadeloupe sous l'égide du LKP et la constitution d'un front unitaire avec la population est un exemple qui doit être suivi s'il s'agit de faire reculer un gouvernement de liquidation sociale. Pour gagner et faire reculer le gouvernement sur les questions centrales des salariés, il faut organiser les convergences pour construire la grève générale interprofessionnelle public / privé. Les organisations syndicales appellent à l'action le 26 mars et à des manifestations le 13 juin. Ces actions qui doivent être réussies doivent également trouver un prolongement "

Je cite la conclusion de la motion action de la liste LAUR :

" Les organisations syndicales appellent à l'action le 26 mars et à des manifestations le 13 juin. Ces actions qui doivent être réussies doivent également trouver un prolongement. Le congrès se prononce pour une grève générale interprofessionnelle dans l'unité la plus large pour faire enfin aboutir les revendications "

Par contre, sur la motion action, mise en opposition avec celles des deux autres listes, nous n'avons recueillis que 7 voix dans un vote où les délégués ont voté pour la liste pour laquelle ils avaient été désignés. 20 voix sont allées à la liste Résister et 58 pour le texte de la liste LAUR.

Si les deux motions de l'ancienne direction constituaient en réalité de véritable copier-coller, nous sommes intervenus pour expliquer en quoi la motion Front Unique, malgré des points communs (constat des coups portés, revendications, nécessité d'un affrontement généralisé) se distinguait sur 3 points décisifs.

D'une part, nous affirmons clairement que la défense des revendications exige de combattre pour en finir avec ce gouvernement, pour le chasser car il ne changera pas de politique.

D'autre part, il faut rompre avec celui-ci, le priver du soutien que constitue l'arme du dialogue social.

Enfin, il faut en finir avec les journées d'action qui sont le contraire du combat nécessaire, combat qui pose la nécessité de la centralisation des actions vers la grève générale.

Motion Front Unique : pour le retrait du projet de loi de mobilité

Santini vient de l'annoncer : avant l'été, l'Assemblée Nationale doit adopter le projet de loi de mobilité.

Prenant appui sur la fusion-destruction en cours de dizaines de corps, ce projet constitue l'outil pour généraliser la mobilité en instituant la polyvalence et la déqualification. Dans un contexte où 120000 postes doivent êtres supprimés sur 3 ans, il introduit la possibilité de licencier le fonctionnaire qui refuserait des propositions de reclassement dans d'autres ministères, etc.

Ce projet de loi représente une attaque de première importance contre l'ensemble de la fonction publique et des garanties statutaires.

Le congrès du SNASUB-FSU considère que tout faire pour obtenir le retrait de ce projet impose d'abord que les fédérations de fonctionnaires appellent dans l'unité à une grève et une manifestation nationale sur cette exigence au moment de sa discussion à l'Assemblée.

Il s'adresse sur cette base à la FSU.

Vote : Pour 66 (adopté) Contre 1 (PRSI) Abstentions : 10 NPPV : 3


Le responsable du courant PRSI a expliqué pourquoi il avait été seul à voter contre cette motion en disant qu'appeler à manifester à l'Assemblée contre ce seul projet sur la mobilité alors que d'autres contre-réformes nous touchent, c'était contribuer à diviser le mouvement.

Motion Front Unique : Pour le retrait de la réforme de la formation des enseignants

Le projet de réforme de la formation des enseignants concerne l'ensemble des travailleurs et de leurs syndicats. Il met en place un nouveau niveau de recrutement à bac+5 accentuant l'inégalité d'accès aux concours, renforce la précarité des étudiants et consacre la liquidation des IUFM. Il constitue la première étape d'un processus visant à faire payer aux futurs fonctionnaires la formation qu'ils devaient suivre post-concours en tant qu'agents.

-Conformément aux positions réitérées des différentes coordinations représentatives du Supérieur et déjà adoptée par plusieurs Syndicats Nationaux de la FSU.

Le congrès national du SNASUB se prononce pour le retrait de ce projet de réforme.

Le ministère vient de mettre en place 4 groupes de travail pour " préciser les conditions de mise en œuvre de la réforme "

Puisque la FSU s'est prononcée pour " l'abandon " de ce projet, le congrès du Snasub se prononce pour que les représentants de la FSU quittent immédiatement ces groupes de travail.


EE avait déposé mercredi une motion réclamant le retrait de la réforme sur la formation des enseignants, avec des considérants soutenant l'élévation du niveau de recrutement c'est-à-dire le terrain sur lequel les appareils se sont placés pour légitimer la réforme. Nous sommes intervenus pour dire notre désaccord sur ce considérant mais surtout pur dire que la question à cette étape était de se prononcer pour le retrait immédiat des groupes de travail. Nous avons donc voté contre Etienne et moi et la motion. 35 pour 37 contre.

Nous avons déposé une motion mieux tournée sur les considérant et surtout posant la question de la rupture en reprenant les termes de la motion d'Olivier Lestang au BDFN de la FSU au titre de Front Unique. Nous avons soumis notre projet à EE et ceux-ci ont donné leur accord moyennant quelques retraits mais maintenant l'exigence du retrait. Ils ont donc voté et appelé à voter notre motion.

Débat sur cette motion

Bernard Teyssier (EE) : J'appelle à soutenir la motion Front Unique. Il s'agit d'une question précise, sur la base d'une mobilisation. Il n'y a que la FSU qui défend l'idée de poser à l'intérieur de ces groupes. Les effets à long terme seront délétères pour la FSU chez les enseignants. Cette attitude de négociation tout au long du mouvement a conduit à l'isolement du mouvement. Pour toutes ces raisons, il est temps de quitter les groupes de travail.

Marie Ganozi (EE) : Nous ne sommes pas pour la rupture systématique des concertations, mais à un moment donné, quand il y a de gros débat et de fortes mobilisations, il ne faut pas aller négocier. Au Snesup, il y a une position très forte pour ne pas y aller. Dans ce cas, il faut en sortir.

Vote : Mise en opposition avec motion PRSI qui " approuve le positionnement de la FSU pour le retrait de cette réforme et demande à son secrétaire général et à ses représentants de continuer à porter cette exigence dans et hors des groupes de travail "

Motion FU : 30 (dont Liste EE-PSL et Philippe Lalouette, nouveau membre Secrétariat national, HT de la liste Laur) Motion PRSI : 48

En guise de conclusion

Malgré le peu de délégués dont elle disposait la liste Front Unique a par ses interventions et les textes qu'elle a soumis joué un rôle important dans ce congrès du SNASUB.
Elle a permis que soit défendue une orientation de rupture avec le gouvernement, entièrement tournée vers l'objectif de lui infliger une défaite pour en finir avec lui.
Elle a par des propositions concrètes expliqué en quoi les concertations servaient uniquement les intérêts du gouvernement. Sur cette base, elle a reçu un écho important,

Motion Front Unique. Pour le maintien d'une liste de débat sur Internet transmise à tous les adhérents


(non soumise au vote, nous la resoumettrons à la CAN car nous ne serions pas passés ici, l'appareil exigeant une étude préalable).

La mise en place de la liste snasub-congrès a permis l'expression des adhérents, de sections locales, des listes et des courants.

L'ensemble des débats a été transmis à tous les adhérents sous réserve qu'ils n'aient pas demandés à être retirés de cette liste.

La désignation de modérateurs a contribué à éviter tout dérapage dans les débats et réguler le flot des messages.

La fermeture de cette liste à la veille du congrès créé un vide.

C'est pourquoi le congrès décide de modifier les règles de fonctionnement de la liste snasub-débat en lui appliquant celles de la liste snasub-congrès : transmission des messages à tous les adhérents, désignation de modérateurs, droit de retrait de la liste clairement affiché pour chaque adhérent.




INTERVENTION au CONGRES DEPARTEMENTAL du SNUIPP 92 - 12 MAI 2009

Le gouvernement maintient la réforme de la formation, publie son décret contre le statut des enseignants-chercheurs. Le voilà qui relance le travail le dimanche, annonce une augmentation des suppressions de postes de fonctionnaires. Alors que les licenciements s'amoncellent, c'est autant de jeunes chômeurs de plus qu'on doit mettre en parallèle avec le plan Hirsch, plan de subvention déguisé aux licenciements et plan tourné contre l'enseignement professionnel public, plan dont le SNUipp doit réclamer le retrait.

Il y a 2 questions sur lesquelles il faut s'arrêter particulièrement:

- la contre-réforme de la formation des maîtres et des concours d'enseignement
- la loi SMA

Sur la question des concours, l'unité "de la maternelle à l'université" était possible. A condition que la direction de la FSU se prononce clairement pour le retrait du projet de loi. Le mot d'ordre de retrait a été adopté au dernier CN du SNUipp des 10 et 11 mars ; entre parenthèse: plus de 2 mois après que le courant Front Unique ait lancé ce mot d'ordre qui était celui des personnels ainsi que des différentes coordinations qu'ils ont constituées.

Partant de là, on ne peut que condamner le communiqué du SNUipp national sur cette question titré "Ne pas s'arrêter au milieu du gué" qui laisse entendre que le gouvernement serait allé dans le sens des personnels.

On voudrait nous faire prendre des vessies pour des lanternes et un report de la réforme pour une victoire de notre camp!

C'est un leurre!

Pour faire aboutir sa réforme en évitant le plus possible l'affrontement, le gouvernement a mis en place quatre groupes de travail qui prépareront la commission Marois-Filâtre dont il faut citer l'ordre de mission ministériel:

"Les travaux de la commission ont pour but de préciser les différents aspects de la réforme du recrutement et de la formation des enseignants à partir de l'année universitaire 2010/2011. Les coprésidents de la commission seront associés aux réflexions, menées au sein des groupes de travail, avec les organisations syndicales représentatives."

Qu'est-ce que cela signifie sinon accepter le cadre de la "réforme"!

Dès la rentrée 2009, 50 000 stagiaires à 300 euros par mois viendraient dans les établissements, en responsabilité de classes. C'est inacceptable!

Il apparaît clairement que ces groupes de travail ont pour but de corédiger les projets de décrets de cette réforme et que tel est le contenu des discussions. Pas moins de quatre réunions ont déjà eu lieu. Je précise que la direction du SNUipp participe également au groupe de travail ministériel sur la maternelle... pour pleurnicher que Darcos n'a pas tenu ses engagements!!!

Soyons sérieux!

Par conséquent, le congrès doit appeler la direction nationale du SNuipp et celle de la FSU à quitter immédiatement les groupes de travail qui sont là pour finaliser les attaques gouvernementales. Il faut être conséquents: quand on dit non, on ne discute pas!

Prenons exemple que ce qui s'est passé en Guadeloupe: le LKP est la concrétisation du front unique de toutes les organisations ouvrières. Il a maintenu jusqu'au bout les revendications des travailleurs guadeloupéens. C'est cette fermeté qui a obligé le gouvernement à reculer! Et aujourd'hui que le gouvernement cherche à négocier à ses conditions dans des Etats généraux factices, le LKP lui répond: "vous ne voulez pas discuter sur la base de nos revendications? Alors on ne vient pas!". Et c'est ce boycott qui paralyse le gouvernement. D'ailleurs Laurence Parisot ne s'y est pas trompé: elle a donné la clef du succès remporté par la grève générale de 44 jours: "Le LKP ne ressemble en rien aux syndicats de métropole, autrement constructifs et responsables." Quel camouflet pour ces derniers!

Tirons-en les conclusions qui s'imposent!

Quant aux perspectives, les personnels en ont assez d'être promenés. Dans mon école, il y aura peu de grévistes le 26 mai si un appel à la grève est lancé. Même les plus motivés sont découragés par les initiatives des directions de l'enseignement et des confédérations. On nous parle de remise symbolique de palmes à Darcos et Morano! Quand va cesser cette farce?

La satisfaction des revendications pour lesquelles des millions ont manifesté, le 29 janvier, le 19 mars ou le 1er mai, est incompatible avec le maintien au pouvoir du gouvernement Sarkozy-Fillon-Darcos! Les satisfaire exige de combattre pour en finir avec lui!

Seule la réalisation du front unique contre le gouvernement permettrait de répondre à la question que tous les travailleurs se posent: comment se débarrasser de ce président honni, haï, et de son gouvernement? La constitution d'un tel front entraînerait la rupture de la "concertation", du "dialogue". Ce serait une déclaration de guerre au gouvernement.

Il faut le réaffirmer: notre syndicat est contre la concertation avec un gouvernement qui fait passer toutes ses lois réactionnaires et qui en plus nous empêche de combattre avec sa loi SMA.

Motion pour l'abrogation de la loi SMA et le boycott de la déclaration préalable de grève

Considérant la gravité que représente pour tous les personnels de l'Education et au-delà pour tous les travailleurs et les fonctionnaires, le congrès départemental du SNUipp 92 décide de reprendre à son compte la prise de position unanime du Conseil Syndical départemental de l'Hérault, le 13 novembre 2008:

"Motion du Conseil syndical du Snuipp 34 à l'adresse de la direction nationale de notre syndicat

La loi sur le service minimum d'accueil (dite SMA) est la pire attaque contre le droit de grève que nous ayons eu à subir depuis le régime de Vichy. D'abord la mise en place d'un service d'accueil les jours de grève vise à amoindrir considérablement la portée et les effets de la grève des enseignants des écoles.

Mais plus encore, c'est l'obligation qui est faite aux enseignants de se déclarer grévistes au moins 48 heures avant le jour de grève qui concentre le caractère scélérat de cette loi. Contraindre un enseignant à se déclarer gréviste à son supérieur hiérarchique, c'est individualiser l'exercice d'un droit collectif et de ce fait, c'est entraver sérieusement l'exercice de ce droit qui, rappelons-le, a dû être conquis de haute lutte par nos anciens. Ne pas se dresser contre la remise en cause de ce droit chèrement acquis, ce serait se priver d'un moyen essentiel pour empêcher les réformes destructrices que le gouvernement Sarkozy-Fillon-Darcos a commencé à mettre en œuvre.

Le Conseil syndical du Snuipp 34 se prononce de la façon la plus nette pour l'abrogation de la loi SMA.

Il en appelle à la direction nationale de notre syndicat pour que, désormais, elle lance la consigne syndicale à tous les enseignants des écoles: "Refusez la déclaration préalable de grève à votre hiérarchie. Maintenez votre attitude antérieure d'information aux familles"

Le Conseil syndical demande à ce que notre direction nationale s'adresse aux autres syndicats du 1er degré pour que cette consigne ait un caractère inter-syndical et pour qu'un véritable front se constitue pour l'abrogation de la loi SMA.

(adoptée à l'unanimité moins une abstention le 13 novembre 2008)
"

2 pour ; 17 contre ; 14 abs ; 3 nppv



Retrait de la contre-réforme de la formation des maîtres et des concours d'enseignement, boycott des groupes de travail destinés à la mettre en œuvre

La contre-réforme de la formation des maîtres et des concours d'enseignement du gouvernement constitue une attaque de la plus grande gravité contre la qualification des enseignants. Elle permettra au gouvernement de supprimer des milliers de postes.

Le congrès départemental du SNUipp 92 constate que le report annoncé de cette réforme est une manœuvre destinée à mettre en œuvre dès la rentrée prochaine la "mastérisation" et appliquer l'intégralité de la contre-réforme, qui "va se mettre en place de façon définitive en 2010-2011" (lettre de Darcos aux secrétaires généraux des fédérations de l'enseignement).

Quatre groupes de travail ont été mis en place pour "préciser les conditions de mise en œuvre de la réforme". Ils préparent le rapport de la commission Marois-Filâtre dont les travaux "ont pour but de préciser les différents aspects de la réforme du recrutement et de la formation des enseignants à partir de l'année universitaire 2010/2011." (Communiqué de presse de Darcos du 21 avril)

En aucune manière, les directions du SNUipp et de la FSU ne peuvent s'associer à ces groupes de travail et à cette commission qui ont pour but de corédiger les projets de décrets de cette réforme.

En conséquence, le congrès départemental du SNUipp 92 se prononce pour le retrait pur et simple de la réforme des concours et de la " mastérisation ". Il s'adresse à la direction nationale du SNUipp et à celle de la FSU pour qu'ils quittent immédiatement les groupes de travail qui sont là pour le finaliser.

1 pour ; 27 contre ; 8 abs ; 1 nppv






Intervention de Julien Barathon, délégué au congrès national du SNES, Perpignan, 23 mars 2009

Je tiens d'abord à protester contre le temps réservé à l'expression du courant front unique, qui s'il n'est pas représenté à la CA nationale, existe notamment dans la FSU. Je ne le ferai cependant pas longtemps car je n'en ai pas le temps.

Ce qui cadre politiquement le congrès c'est la crise. En effet la question qui se pose c'est qui paiera cette crise. Les gouvernements veulent la faire payer aux masses, mais les travailleurs et la jeunesse s'y refusent comme le manifestent la présence de 3 millions de personnes dans les rues le 19 mars. Mais la plateforme de l'intersyndicale ne reprenait pas leurs revendications réelles: arrêt des licenciements, des suppressions de postes dans la fonction publique, retrait des contre-réformes du gouvernement Sarkozy-Fillon, augmentation des salaires.

Satisfaire ces revendications nécessite d'engager le combat contre le gouvernement, ce que ne permet pas la méthode des journées d'action. Au contraire il faut se pencher sur l'exemple de la Guadeloupe:

Le LKP a réalisé le front unique des organisations syndicales, il a appelé à la grève générale, il a refusé de céder sur la question des 200 euros. C'est ce qui a permis une immense mobilisation qui a fait reculer le gouvernement.

A l'université aussi, le snesup tant qu'il a repris les revendications des enseignants du supérieur (retrait de la réforme du statut, retrait de la réforme des concours) tant qu'il a refusé de coélaborer le décret avec le gouvernement, il l'a empêché de s'avancer...

J'ai entendu Frédérique Rollet dire que sur les concours le gouvernement avait reculé. Je ne suis pas d'accord c'est un leurre. La lettre aux secrétaires généraux des fédérations de l'enseignement le rappelle: la réforme s'appliquera en 2010-2011.

D'ores et déjà il faut un master pour s'inscrire aux concours, les autres ne sont que tolérés par dérogation. L'augmentation du temps drastique du temps d'enseignement modifie le statut de stagiaire, existera-t-il encore? Des milliers de postes seront ainsi supprimé. Les stages 108 heures se mettent en place.

L'enjeu de notre congrès c'est de se prononcer, comme l'a fait le congrès de Clermont pour le retrait de la réforme des concours...

(interruption du président, tu as fini)

La réforme des lycées, on nous dit qu'elle est repoussée, voire... l'expérimentation se fait sur la base de la réforme Darcos. Les programmes qui entreront en vigueur à la rentrée le montrent, celui de mathématique contient une part obligatoire, et une part modulaire. Descoing, repart des 16 points de convergence qui contiennent l'essence de la réforme des lycées.

L'enjeu de notre congrès c'est d'obtenir le retrait définitif de la réforme des lycées, donc de dénoncer les 16 points de convergence, et de refuser de se rendre à la commission Descoing.

Le congrès doit mettre les forces du syndicat au service du combat contre l'offensive du gouvernement Sarkozy-Fillon contre l'enseignement secondaire et le statut des personnels. C'est dans la FSU combattre pour la réalisation d'un front uni contre le gouvernement et le MEDEF afin de faire vivre le mot d'ordre: "nous ne paierons pas votre crise."

Motions défendues au congrès

Le congrès national de Perpignan constate que le report annoncé de la réforme des concours est une manœuvre destinée à mettre en œuvre dès la rentrée prochaine la " mastérisation " et appliquer l'intégralité de la contre-réforme, qui " va se mettre en place de façon définitive en 2010-2011 " (lettre de Darcos aux secrétaires généraux des fédérations de l'enseignement) :

-dès cette année un master est nécessaire pour s'inscrire au capes, les autres cas ne sont que des dérogations exceptionnelles

-le service des stagiaires sera encore augmenté (2/3 du service) et ils seront employés à boucher les trous laissés béants par les fermetures de postes du budget 2009, tout comme les stagiaires 108 heures.

Le congrès se prononce donc pour le retrait de la réforme des concours et de la " mastérisation ". Il annonce que le Snes ne prendra pas part aux discussions chargées d'aménager la mise en œuvre de cette réforme, et donne mandat à sa direction pour qu'elle défende cette position dans la FSU.

38 pour, 9 abstentions, 15 NPPB, et 383 contre.


Le congrès de Perpignan, constatant que le gouvernement avance dans la mise en œuvre de sa réforme dès la rentrée 2009 (expérimentation, nouveaux programmes):

-se prononce pour le retrait définitif de la réforme des lycées.

-il dénonce les 16 points de convergence signés en juin 2008 ;

-il déclare publiquement que le snes ne se rendra pas à la convocation de la commission Descoing ;

-exige l'arrêt de toute expérimentation de la réforme des lycées dès la rentrée prochaine, et de la mise en œuvre des nouveaux programmes.

18 pour, 400 contre, 3 abstentions, 14 NPPV.





Compte rendu de l'intervention de Front Unique - motions soumises au vote par thème - au congrès académique du SNES, académie de Nancy-Metz, les 5 et 6 mars 2009

Thème 1

Pour le retrait définitif de la réforme Darcos des lycées.

Les lycéens et leurs enseignants ont montré en se mobilisant en novembre-décembre 2008 leur opposition à la réforme Darcos des lycées, réforme destinée à économiser des milliers de postes d'enseignants, à diminuer les horaires, et à terme à en finir avec le baccalauréat comme premier diplôme universitaire. Les élèves, les enseignants en ont clairement exigé alors le retrait.

Cette mobilisation avait pu s'appuyer sur le fait que la direction du SNES avait quitté en octobre la commission " Gaudemar " qui discutait de l'élaboration de la réforme Darcos.

Face à cette volonté, le gouvernement Sarkozy-Fillon-Darcos a manœuvré en recul, en " reportant " la réforme. Le gouvernement a proposé le 12 janvier une concertation sur la réforme des lycées, sous la forme de la commission " Descoings ".

Lors de la rencontre du 4 février avec le Snes, Descoings indique vouloir repartir de l'accord sur les " 16 points de convergence " signé en juin par le Ministre et la direction du Snes. Ces 16 points sont autant d'attaques contre le lycée, les statuts des enseignants, ils se prononcent pour l'autonomie, la modularité de l'enseignement, etc.

Cette concertation n'est donc qu'une manœuvre pour faire passer demain la même réforme que les enseignants et les lycéens ont massivement rejetée. La preuve en est que Darcos tente d'organiser actuellement des " expérimentations " de sa réforme, expérimentations rejetées par les enseignants, comme par exemple au lycée de Briey où les enseignants, s'appuyant sur la mobilisation de décembre, signent en ce moment même un texte indiquant leur " refus de toute discussion, anticipation ou expérimentation même partielle de la réforme des lycées de Darcos ".

Le congrès académique du Snes de Nancy-Metz exige le retrait définitif de la réforme Darcos des lycées. Il s'adresse à la direction nationale du SNES et lui demande:

de reprendre la même position,
de dénoncer les " seize points de convergence ",
et en conséquence de rompre sa participation à la commission Descoings.

Résultats votes:

12 pour
32 contre
13 abstentions
0 refus de vote


Thème 2

REFORME DES CONCOURS-MASTERISATION

A tous points de vue, la réforme Darcos-Pécresse des concours et la " mastérisation " sont une régression et une dégradation sans précédent:

-déqualification du concours, par la place secondaire accordée aux épreuves disciplinaires ; caporalisation du recrutement par l'entretien d'embauche visant à la conformité du candidat aux " valeurs " de l'éducation nationale, c'est-à-dire de la hiérarchie de celle-ci.

-déqualification de la formation, par la mise en place de deux ans de Master n'amenant aucune formation disciplinaire.

-destruction du statut de stagiaire, instauration de stages bouche-trous pendant le master, " gratifiés " à hauteur de 3000 euros par an, fin du stage en responsabilité le néo-recruté bombardé pour tout son service dans la première année.

-Suppression de milliers de postes, dans les universités, mais aussi dans le secondaire par la mise en œuvre de cette " mastérisation "(9000 dès 2010) dans le cadre de la suppression de l'année de stage.

En conséquence

Le congrès académique de Nancy-Metz, considérant que le projet actuel de réforme des concours et de mastérisation est une profonde régression se prononce pour le retrait de ce projet, il donne mandat à sa délégation au congrès national pour y défendre cette position, et affirme ainsi son soutien à la grève engagée par les collègues du supérieur.

Résultats des votes:
60 pour (92,3%)
1 contre
4 abstentions
2 refus de vote





Pour l'abrogation de la loi SMA et le refus de la déclaration préalable

Motion du Conseil syndical du Snuipp 34 à l'adresse de la direction nationale de notre syndicat

La loi sur le service minimum d'accueil (dite SMA) est la pire attaque contre le droit de grève que nous ayons eu à subir depuis le régime de Vichy.

D'abord la mise en place d'un service d'accueil les jours de grève vise à amoindrir considérablement la portée et les effets de la grève des enseignants des écoles.

Mais plus encore, c'est l'obligation qui est faite aux enseignants de se déclarer grévistes au moins 48 heures avant le jour de grève qui concentre le caractère scélérat de cette loi. Contraindre un enseignant à se déclarer gréviste à son supérieur hiérarchique, c'est individualiser l'exercice d'un droit collectif et de ce fait, c'est entraver sérieusement l'exercice de ce droit qui, rappelons-le, a dû être conquis de haute lutte par nos anciens. Ne pas se dresser contre la remise en cause de ce droit chèrement acquis, ce serait se priver d'un moyen essentiel pour empêcher les réformes destructrices que le gouvernement Sarkozy-Fillon-Darcos a commencé à mettre en œuvre.

Le Conseil syndical du Snuipp 34 se prononce de la façon la plus nette pour l'abrogation de la loi SMA.

Il en appelle à la direction nationale de notre syndicat pour que, désormais, elle lance la consigne syndicale à tous les enseignants des écoles: "Refusez la déclaration préalable de grève à votre hiérarchie. Maintenez votre attitude antérieure d'information aux familles"

Le Conseil syndical demande à ce que notre direction nationale s'adresse aux autres syndicats du 1er degré pour que cette consigne ait un caractère inter-syndical et pour qu'un véritable front se constitue pour l'abrogation de la loi SMA.

(adoptée à l'unanimité moins une abstention le 13 novembre 2008)




La direction du Snetaa doit retirer son soutien à la réforme de " rénovation des bac pro en 3 ans " et se prononcer contre toutes les suppressions de postes et de sections de BEP.

Intervention au Conseil académique du Snetaa de Clermont-ferrand du 23.09.2008.

Cette rentrée s'est faite dans mon établissement (LP A Gasquet) sous le signe de l'expérimentation de la réforme du Bac pro en trois ans et de la soi disant " rénovation des LP ", signée et soutenue par la direction du Snetaa le 18.12.2007. Cela se traduit par une dégradation générale des conditions de travail pour les élèves ainsi que pour les enseignants. En pratique, c'est le passage de 21 à 13 classes en deux ans, c'est-à-dire 25% des effectifs des PLP en moins, la suppression d'une année de formation pour des élèves déjà en très grande difficulté, le passage progressif du Bac en CCF (contrôle en cours de formation), ce qui ôte toute valeur nationale au diplôme, et enfin l'alignement des formations des LP au lycée technique avec une seconde de détermination…

Cette réforme n'est pas isolée mais fait partie du plan de destruction du statut de la fonction publique avec comme l'annonce Darcos avec la suppression de milliers de postes, 30 000 pour l'année 2009. L'annonce par ailleurs, saluée par la direction du Snetaa, de la possibilité donnée aux PLP d'enseigner en BTS s'inscrit totalement dans le processus de fusion des corps voulue par le gouvernement Sarkozy pour liquider les statuts et ainsi supprimer des postes. La preuve en est qu'à une réunion d'inspection en septembre, nous a été annoncé notre reconversion en collège d'ici 5 ans avec la " possibilité " moyennant une " petite prime " d'assurer notre service en étant bivalent.

Faut-il y voir une revalorisation de l'enseignement professionnel ?

Les collègues ne sont pas dupes. Ils se sont massivement opposés à cette réforme qui est une liquidation de la voie professionnelle et du statut des enseignants. La signature de la réforme par la direction du Snetaa s'est faite dans le dos des syndiqués et c'est une défaite pour l'ensemble du corps des PLP. Cette signature s'est faite à l'encontre des intérêts des collègues. La direction du Snetaa porte l'entière responsabilité de cette défaite en oeuvrant comme " le porteur de valises "du gouvernement Sarkozy.

Que demandent les collègues ?

Ils demandent massivement le retour du bac pro en 4 ans c'est-à-dire :

-le retrait de la signature du Snetaa à la réforme de " rénovation des bac pro en 3 ans ".

-que la direction du Snetaa se prononce contre toutes les suppressions de postes et des sections de BEP.


La direction du Snetaa n'a pas souhaité que la motion présentée soit mise au vote.




CA académique élargie du SNES, Nice, 10 septembre 2008

Motion des tendances Ecoles Emancipées, Emancipation, Front Unique : réforme du lycée.

- Considérant que la «feuille de route» de Xavier Darcos est un nouveau point d’appui pour porter l’offensive contre l’Education Nationale et ses personnels,

- Considérant que les déclarations de Xavier Darcos annonçant de nouvelles suppressions de postes (15300 pour la rentrée 2009, 16000 et 2010 et en 2011) suffisent à montrer que la réforme des du lycée implique des coupes budgétaires,

- Et considérant que les instances dirigeantes du SNES ont fait de ces coupes budgétaires une condition nécessaire et suffisante au retrait de leur signature,

Le conseil syndical de l’académie de Nice, réuni le 8 septembre 2008, exige le retrait de la signature du SNES-FSU du document dit «16 points de convergence».

Pour : 4 Contre : 29 Abstentions : 2 Ne prend part au vote : 1



Il exige aussi la rupture de la part des directions SNES et FSU de toute concertation avec le gouvernement, dont le bilan indique qu’il ne peut en aucun cas être considéré comme un partenaire.

Pour : 4 Contre : 29 Abstentions : 3 Ne prend part au vote : 1



Motion des tendances Ecoles Emancipées, Emancipation, Front Unique : Afghanistan.

Après la mort d’une centaine de civils afghans fin août, qui viennent s’ajouter aux nombreuses victimes des bombardements des forces d’occupation de l’OTAN, et qui font germer les graines du renforcement des talibans, le CSA de l’académie de Nice réuni le 8 septembre 2008 demandent que des manifestations départementales soient organisées à l’occasion de la journées du 20 septembre.

Et, puisque le Parlement doit voter sur la présence militaire en Afghanistan le 22 septembre, il demande que les directions du SNES et de la FSU prennent position pour l’organisation d’une manifestation unitaire devant l’Assemblée Nationale pour le retrait immédiat et inconditionnel des troupes d’Afghanistan.

Pour : 8 Contre : 10 Abstentions : 12 Ne prend part au vote : 0



Motion Front Unique : A bas le budget 2009 !

Face au déluge d’attaques de la part du gouvernement Sarkozy-Darcos, les enseignants ne peuvent se satisfaire de journées d’action à répétition sans mots d’ordre clair. En conséquence, le CSA demande l’organisation d’une grève et d’une manifestation nationale et centrale devant l’Assemblée Nationale à l’occasion du vote du budget 2009, sur la base du mot d’ordre :

« A bas le budget 2009 ! ».

Pour : 5 Contre : 22 Abstentions : 6 Ne prend part au vote : 0






Complément au compte rendu CDFN 20 21 mai 2008

Cher(e)s camarades,

Vous avez pris connaissance du compte rendu du CDFN des 20 et 21 Mai 2008 sous son aspect essentiel: la décision de l'appareil de la FSU de passer par-dessus les règles de fonctionnement de la FSU pour signer avec le gouvernement l'accord "dialogue social".

Ce supplément reprend les interventions des élus Front Unique de manière plus détaillée.


Intervention de Roland MICHEL dans le débat général mardi 20 Mai

Sarkozy déclare: "Jamais le dialogue social n'a été aussi riche". Et dans la tribune du Monde du 19 Avril il en annonçait les résultats: réforme des régimes spéciaux, flexibilité du marché du travail, et enfin "position commune" sur la représentativité dont le gouvernement est si satisfait qu'il annonce qu'avant l'été il sera soumis tel quel à l'Assemblée Nationale.

Notons que Bernard Thibault confirme la semaine dernière dans Le Monde les propos de Sarkozy lorsqu'il déclare: "Nous sommes tous les jours en concertation avec le gouvernement, mais c'est uniquement pour nous faire entériner des réformes déjà décidées par le gouvernement." Mais alors pourquoi continuer? Vous avez tous vu les photos dans la presse de ces militants d'organisations politiques et syndicales du mouvement ouvrier qui, à Vienne, ont vu leur tract, badges, journaux, arrachés par la police, qui, pour ceux qui refusaient que les flics ouvrent leurs sacs, ont été plaqués au sol, menottés, embarqués, pour laisser "place nette" à Sarkozy.

Il n'y a aucune contradiction entre l'apologie du "dialogue social" par Sarkozy et les violences policières contre les militants, les lycéens, les ouvriers en grève.

Le 15 Mai, la grève a été significative. Pourtant le soir même, Sarkozy annonçait son intention de mettre en place le service minimum, c'est-à-dire la plus grave attaque contre le droit de grève des fonctionnaires depuis que celui-ci existe.

Le 18 Mai, au soir de la manifestation de la FSU, Darcos annonce une proposition de discuter avec les organisations syndicales. Gérard Aschiéri nous parle d'un changement de ton. Mais où donc a-t-il vu cela?

Darcos propose de discuter de la modification du recrutement des enseignants. Bien sûr! Le rapport Pochard est clairement favorable à la liquidation des concours nationaux. Bien sûr que Darcos est pour le "dialogue social" pour liquider les concours nationaux. Darcos propose de discuter de la réforme des lycées. Quelle réforme? Il l'a déjà dit le "bac modulaire" où chaque lycéen fabrique son "parcours individuel" et où par conséquent il n'y a en réalité plus de baccalauréat, comme attestant d'un niveau commun des lycéens et premier grade universitaire. Je suis professeur de philosophie en Lycée Technique. Le jour où ma matière devient un "module", le gouvernement pourra supprimer 3 des 4 postes de philosophie dans mon établissement. Bien sûr que Darcos est pour le "dialogue social" pour liquider le bac!

La leçon du 15, et des nouvelles agressions gouvernementales au soir du 15, c'est qu'il faut affronter le gouvernement. Début Juin, passe au Parlement la loi mobilité - élément essentiel de la destruction du statut de la Fonction Publique. La question est: les fédérations de fonctionnaires la laisseront t-elles passer? Ou au contraire répondront elles à la demande des plus de 500 fonctionnaires des finances de la région d'Aix en Provence qui se sont adressés aux fédérations de fonctionnaires pour qu'elles organisent au moment de son passage au parlement une manifestation massive des fonctionnaires pour empêcher qu'elle passe?

Notre CDFN va devoir se prononcer sur la signature de l'accord "dialogue social" proposé par le gouvernement. Cet accord s'inscrit totalement dans le cadre de l'offensive de liquidation du statut de la Fonction Publique contenu dans le "livre blanc" Silicani. Il se situe dans le cadre de l'application de la LOLF. Il adapte les instances mises en place à la mobilité entre les fonctions publiques.

A supposer même qu'on ne partage pas cette analyse, tout le monde comprend la signification qu'aurait la signature d'un accord sur le " dialogue social " avec le gouvernement quelques jours après que Sarkozy ait annoncé une loi portant le plus rude coup au droit de grève des fonctionnaires? Ce serait prendre une responsabilité très grave, historique. Nous combattrons pour que ce CDFN refuse de porter une telle responsabilité.

Intervention d'Olivier Lestang au titre du courant Front Unique contre la signature du relevé de conclusion sur le dialogue social et la représentativité

Une première question se pose.

Le gouvernement vient d'annoncer, au soir de la grève du 15, une remise en cause violente du droit de grève pour les enseignants. Il a comme cap la suppression de dizaines de milliers de postes, l'allongement de la durée de cotisation retraite. Le livre blanc de la fonction publique augure la destruction du statut des fonctionnaires, dont le projet de loi mobilité est une première étape - celle qui ouvre la porte au licenciement des fonctionnaires!

Sans s'appesantir sur d'autres aspects, tel la baisse du pouvoir d'achat, comment envisager de trouver un accord avec un tel gouvernement, qui mène une telle politique?

Autrement dit que signifierait pour le gouvernement un accord? Ce serait pour lui un succès politique considérable! Un coup porté aux collègues qui cherchent la voie du combat contre lui.

D'ailleurs Gérard Aschiéri a dit hier que la raison pour laquelle le protocole liquidant les commissions paritaires a été séparé du texte était que le gouvernement ne voulait pas "perdre la face". Si donc une signature "sauverait la face" du gouvernement, alors ce devrait être un réflexe que de refuser de signer.

Deuxième point: ce texte porte sur "dialogue social". Qu'est-ce que cela signifie?

Quelle autre signification aurait aujourd'hui une signature que celle d'affirmer qu'il existe un terrain d'entente possible avec le gouvernement? Pour qui en douterait, le texte soumis à signature le dit (page 2):

"Il est possible de parvenir à des convergences et des compromis entre l'administration et les représentants des personnels". C'est le point de départ de l'objectif affiché: "renforcer la place de la négociation dans le dialogue social".

Donc signer ce texte, c'est, noir sur blanc, s'inscrire dans la perspective de la "convergence" avec le gouvernement. Comment ne pas mettre en rapport cela avec le fait que Gilles Moindrot, dirigeant du SNU-IP, vient de déclarer scandaleusement qu'il entendait répondre positivement à la demande du gouvernement d'aller discuter du contenu du projet de loi instaurant le "service minimum d'accueil", projet de loi anti-grève!

D'ailleurs, qu'est-ce que ce "dialogue social" dont il est question? Une arme gouvernementale. Il y a la répression, la matraque, pour les opposants, et … le "dialogue" pour ceux qui ne s'opposent pas. Gérard Aschiéri n'a-t-il pas déclaré hier que signer ce texte serait une preuve que la FSU n'était pas un syndicat qui s'oppose systématiquement?

C'est exactement ce que signifie la tribune de Sarkozy au Monde du 19 avril pour apporter son soutien à la position commune de la direction CGT et du Medef sur la "représentativité", dont la transcription à la fonction publique arrive aujourd'hui. "Le dialogue social", écrit-il, "la clé du succès". Et encore:

"J'ai l'intime conviction que, pour expliquer et mener à bien les réformes dont notre pays a besoin, nous devons le faire en partenariat étroit avec ceux qui représentent les intérêts des salariés"

Bernard Thibault l'a confirmé dans une interview au Monde du 13 mai: "Le gouvernement reçoit les organisations syndicales dans le seul but qu'elles accompagnent les réformes"

Dans ces conditions le passage à l'accord majoritaire est un levier pour associer les confédérations et fédérations décisives à la mise en place de cette politique réactionnaire.

Exemple: la position commune Medef-CGT permet, c'est Fillon qui le dit dans Le Figaro du 16 mai, de déroger à la durée du temps de travail entreprise par entreprise.

Troisièmement, j'en viens au contenu du texte.

D'abord, s'agissant du protocole allant vers la liquidation des commissions paritaires. S'il a été traité à part, il n'empêche qu'il provient des discussions de la même conférence, et il jette un éclairage vif sur l'ensemble, tout comme le fait que Santini ait déclaré à l'avance qu'il serait appliqué, même sans signataires!

Or la liquidation des commissions paritaires est un pas fondamental vers la destruction du statut, des corps de la fonction publique, pour permettre la polyvalence et la déqualification des fonctionnaires.

Signer le volet "dialogue social", c'est en réalité donner les moyens politiques au gouvernement d'appliquer y compris le texte sur les commissions paritaires. D'ailleurs, il y a le précédent assez frais de la récente discussion salariale: à l'époque la direction de la FSU s'était élevée contre le fait que cette discussion soit coupée en tranches pour arracher ci et là quelque signature sur l'un des morceaux qui lui permettrait de faire passer la totalité. A l'époque la direction de la FSU avait dit refuser cette manipulation. Pourquoi alors s'y prête-t-elle aujourd'hui?

- Ensuite, plus précisément, le texte soumis à signature, il suffit de le lire, s'inscrit directement dans la perspective de l'application de la réforme liquidation du statut.

Le livre blanc de la fonction publique, le projet de loi "mobilité", on le sait, prévoient tous deux de faire sauter tant les cloisons internes à la fonction publique que la séparation entre les fonction publiques, d'une part, et d'autre part passer à une "gestion des ressources humaines" la plus locale possible (avec recrutement au niveau local, ce qui explique la volonté de liquider les CAP).

Or que lit-on dans le texte que la direction de la FSU veut signer?

- La création d'un conseil supérieur de toute la fonction publique (page 4 du texte) lequel examinerait je cite "relatifs aux évolutions de l'emploi public", ou "à la mobilité entre les trois fonctions publiques". Ce conseil est à l'évidence un instrument d'application du projet de loi "mobilité", et du livre blanc de Sicilani, donc de la future loi sur les "valeurs de la fonction publique" qui doit en découler. Or le texte soumis à signer lui donne comme compétences: "les questions relatives aux valeurs de la fonction publique".

- La création d'un niveau local de négociation pour "transposer, préciser ou l'améliorer dans le respect de ses stipulations générales un accord conclu à un niveau supérieur (…) compte tenu des spécificités locales" signifie une porte ouverte vers l'atomisation du statut de la fonction publique.

A quoi on doit ajouter le fait que dorénavant, les négociations sur le pouvoir d'achat (et donc pas sur les salaires, les mots sont importants) seraient "triennales" (page 3), donc qu'en signant, les organisations syndicales s'interdiraient de revendication salariale trois ans durant!

Enfin, "il est difficile" rappelle le texte "de donner une valeur juridique directe à des accords conclus avec les organisations syndicales". C'est vrai aujourd'hui puisque la FPE relève du domaine réglementaire. Est-ce une prémisse de changement de cette situation? Vers l'alignement général sur le statut de la fonction publique territoriale? C'est une porte ouverte vers la substitution du contrat à la loi.

Quatrième et dernier point. Les arguments avancés par Gérard Aschiéri se résument facilement: c'est le renforcement du poids de l'appareil FSU. Grâce à l'accord majoritaire, grâce à la possibilité de se présenter dans les deux autres fonctions publiques (ce qui rajouterait à la division syndicale), grâce à l'accroissement du nombre de sièges dévolus à la FSU.

Ensuite on nous dit l'abrogation de la loi Perben est dans les mandats de congrès. C'est un tour de passe-passe. Les enseignants et les fonctionnaires n'ont pas mandaté leurs organisations pour accompagner la mise en pièces de leur statut.

Pour conclure: le texte soumis à signature prétend ériger comme critère pour être représentatif: "le refus de toute intolérance". Mais le devoir des organisations syndicales aujourd'hui, c'est un devoir d'intolérance envers le gouvernement Sarkozy.

Gérard Aschieri a dit dans le débat général: on nous reproche d'être toujours le syndicat qui s'oppose, prouvons en signant ce texte que tel n'est pas le cas. C'est en réalité le fond de l'affaire: refuser de signer, c'est affirmer, au moment où les personnels cherchent la voie du combat contre le gouvernement, que la FSU s'oppose au gouvernement. Signer, c'est affirmer que la direction de la FSU ne s'oppose pas au gouvernement et adresser ce glaçant message à tous les personnels.

Voilà pourquoi le CDFN doit refuser de signer ce texte avec le gouvernement Sarkozy, gouvernement le plus réactionnaire depuis Vichy.

Intervention de Roland MICHEL à propos de la décision de signer ou non le texte gouvernemental sur le "dialogue social" 21 Mai matin

Je ne reprends pas l'intervention de mon camarade Olivier Lestang qu'évidemment je partage. Mais je voudrais - une fois n'est pas coutume - m'adresser à mes camarades de l'Ecole Emancipée.

Ils présentent un amendement qui dit: "Le texte sur le dialogue social nous convient ; il correspond à nos demandes." Evidemment je ne suis pas d'accord. Le texte sur le dialogue social est un texte qui demande aux organisations syndicales d'appliquer la LOLF, c'est-à-dire une loi qui conditionne l'obtention des moyens à la réalisation d' "objectifs" et non plus en fonction des besoins. Il contient le renoncement à toute revendication générale de salaires pour des périodes de trois ans. Il met en place une instance "technique paritaire" commune aux trois fonctions publiques et donc s'inscrit dans le cadre de la mise en place de la loi mobilité.

Par ailleurs, l'Ecole Emancipée indique que le CDFN doit conditionner la signature de la FSU au retrait du "service minimum" proposé par Sarkozy. Je pose donc à l'Ecole Emancipée une question: si votre amendement n'est pas adoptée (c'est-à-dire que votre "condition" n'est pas retenue), voterez vous quand même pour la signature de la FSU?

Car si c'est le cas, et que vous êtes disposés à voter pour la signature quoiqu'il arrive, votre "condition", c'est un simulacre, un "coup de trompette"! Le CDFN attend votre réponse.

NB: L'amendement fut effectivement refusé. Dès lors une partie des délégués Ecole Emancipée devait voter dans un premier temps contre la signature ; une autre pour (en particulier le responsable de la délégation EE, Jean Michel DREVON). Mais l'après midi, suite à la menace de démission d'Aschiéri, la plupart sont rentrés dans le rang et se sont soumis au diktat. Drevon devait indiquer avec un beau cynisme: "L'Ecole Emancipée émettra un refus de vote sur la signature pour que la position pour la signature puisse passer"!

Intervention d'Olivier ROUGERIE le mercredi 21 après midi: présentation de la motion "Aucune discussion sur les réformes de destruction du statut des enseignants et de l'enseignement, en particulier en lycée et lycée professionnel".

Camarades,

Sarkozy a indiqué lui-même le 24 avril que "ce sont les réformes qui permettront les réductions de postes", que les lycéens français font bien trop d'heures de cours, qu'il faut pour cela réduire de façon drastique des heures, particulièrement au lycée. C'est le contenu et l'objectif du rapport Pochard sur "l'évolution" du métier d'enseignant.

Il faut donc détruire le statut des enseignants, les diplômes nationaux. C'est le cœur des réformes et l'objectif du gouvernement est tout à fait clair. Dans sa lettre datée du 19 mai, Darcos invite la FSU à "un dialogue social responsable" sur les réformes indispensables pour le patronat, pour le gouvernement.

Réforme du recrutement: destruction des concours nationaux, recrutement au master avec contractualisation (c'est d'ailleurs ce qui est proposé dans le rapport Silicani comme cela a été évoqué hier en commission éducation)

Individualisation des parcours des lycéens, bac modulaire (je ne reviens pas sur ce qu'a expliqué hier mon camarade) permettant la suppression de milliers de postes tout en détruisant les diplômes.

Instauration de la bivalence (particulièrement en collège), annualisation…

Dans les lycées professionnels, le gouvernement a déjà beaucoup avancé, s'appuyant sur la direction du Snetaa (majoritaire en LP), il a pu proposé à la signature un protocole créant un "cycle de référence en 3 ans", en claire liquidant les bac Pro en 4 ans!

Alors, camarades, lorsqu'on lit l'appel des fédérations de l'éducation dont la FSU est partie prenante demandant l'exigence d'une réforme des lycées concertée, c'est la porte ouverte au gouvernement et une réponse positive à Darcos.

Au contraire, la responsabilité de notre fédération, immense dans l'éducation, doit être de ne pas s'associer aux contre réformes du gouvernement, donc de rejeter l'invitation de Darcos. Elle doit s'adresser aux autres fédérations pour qu'elles reprennent une telle position.

C'est ce qui proposer dans la motion Front unique.


Intervention de Roland MICHEL Présentation de la motion: "pour une manifestation nationale à l'Assemblée pour le retrait du projet de loi mobilité" mercredi 21 après midi

Le CDFN vient de refuser de signer le protocole "dialogue social" (L'intervention avait lieu avant le coup de force de la direction pour imposer contre les statuts la signature). C'est un point d'appui pour combattre pour le retrait de la loi mobilité. C'est au moment où la loi sera soumise à la discussion de l'Assemblée, et à l'Assemblée elle-même qu'il faut rassembler la force des fonctionnaires. C'est ce que demandent plus de 500 fonctionnaires des finances (sur 750) de la région d'Aix à l'appel du SNADGI CGT et du SNUI. Ils expriment la volonté des fonctionnaires. Notre devoir est de répondre positivement à leur demande. C'est le sens de la motion Front Unique.

Intervention de Roland MICHEL après le coup de force de la direction pour imposer la signature avec le gouvernement.

Ce qui vient de se passer est un scandale. C'est un coup de force. Nos règles sont claires. Pour qu'une position soit adoptée, il faut 70%. Le vote de ce matin n'a pas donné 70%. Donc la FSU ne doit pas signer.

Dans le passé, lorsqu'une position a eu plus de 50% sans obtenir les 70%, elle n'était pas adoptée. Cela s'est produit plusieurs fois, par exemple sur le traité constitutionnel en 2005 où une majorité s'était prononcée pour que la FSU appelle à voter contre, sans que cette majorité atteigne 70%. La position de la FSU ne fut donc pas alors l'appel à voter contre.

Aujourd'hui, la direction, les dirigeants U et A et EE veulent passer par-dessus les règles parce qu'elles ne leur permettent pas de faire ce qu'ils veulent. A ceux qui seraient tentés d'entériner ce coup de force, je dis: c'est un précédent qui demain sera utilisée contre d'autres. Ne l'acceptez pas. Il n'est pas question pour les délégués FU de légitimer ce coup de force par leur présence. Pour nous le deuxième "vote" visant à annuler le premier est illégitime. Si la direction persiste dans le coup de force, nous quitterons la salle et en appellerons aux syndiqués pour le respect de la démocratie syndicale.

Motion Front unique: Aucune discussion sur les réformes de destruction du statut des enseignants et de l'enseignement, en particulier en lycée et lycée professionnel


Le 24 Avril, Sarkozy déclarait à la télévision: "ce sont les réformes qui permettront les réductions de poste". "Nos lycéens font entre 28 et 36 heures de cours de travail par semaine….je veux dans la réforme du lycée que Xavier Darcos conduit, alléger ces heures." Le 9 Mai, Darcos précisait: chaque lycéen pourrait choisir ses propres modules d'enseignement dans le cadre d'un "parcours individuel". C'est la fin des sections conduisant au baccalauréat et donc la fin du baccalauréat lui-même comme diplôme attestant d'un niveau commun acquis par tous les élèves d'une section du baccalauréat. C'est la liquidation programmée de matières entières.

Par ailleurs, la contre - réforme du baccalauréat technologique doit effectivement entrer en application dès la rentrée prochaine, illustrant les propos de Sarkozy puisque son application intégrale conduira à la suppression d'un poste sur quatre en lycée professionnel.

Comme l'a dit Darcos lui-même: "On ne peut séparer la réforme des lycées de la commission Pochard sur l'évolution du métier" confirmant si cela était nécessaire que c'est bien sur la base du rapport Pochard que doit s'ouvrir la discussion sur la prétendue "revalorisation" du métier d'enseignant.

Le CDFN de la FSU se prononce:

- pour lé défense inconditionnelle du statut des enseignants

- pour la défense du baccalauréat et de ses sections définies par des horaires et programmes nationaux

- contre toute suppression horaire, contre le lycée à la carte et la "modularisation" de la formation

- contre la contre réforme des Lycées Professionnels et le baccalauréat technologique en trois ans, pour la défense de tous les BEP et de toutes les sections BEP

En conséquence, le CDFN de la FSU se prononce contre toute participation à des discussions visant à la mise en œuvre des projets gouvernementaux de destruction des statuts, et de l'enseignement du lycée (général, technologique et professionnel), pour le retrait de ces projets destructeurs.

Il mandate l'exécutif de la FSU pour tout mettre en œuvre pour que se constitue le front uni des fédérations de l'enseignement sur ces objectifs.

4 pour 108 contre, 7 abstentions, 4 RV






Motions présentées à la CA du Snes de l'Académie de Clermont-Fd du 4 avril 2008

Motion Front Unique: défense du statut des enseignants

Le 4 février, la commission Pochard livrait son "livre vert" au gouvernement.. En prenant livraison des travaux de la commission X. Darcos a précisé qu'il ne s'interdisait rien quant aux propositions que lui faisait la commission, tout en ajoutant: "il est impossible de proposer un véritable projet pour l'école (…) si nous posons comme principe intangible le respect de règles élaborées dans les années 1950." Il est clair que la commission propose les pistes pour la liquidation des décrets de 1950 définissant le service, les obligations horaires, comme les fonctions des enseignants. Ce rapport est une véritable arme de destruction massive contre le statut des enseignants, et à travers eux l'enseignement public. Plus aucune référence nationale, plus aucune garantie collective ne doit rester debout.

-autonomie accrue des établissements dont les chefs pourraient fixer l'organisation du travail des enseignants
-bivalence des enseignants au collège, la multiplication des postes à profil, la différenciation des enseignants de collège et de lycée.
-annualisation sur la base de 648 heures annuelles (pour les agrégés et les certifiés), l'intégration de nouvelles obligations aux services, la condition pour une "amélioration de la rémunération" des enseignants d'une charge accrue de travail équivalent à 18 heures pour les agrégés ou 22 heures pour les certifiés, des primes à la performance, une attaque contre les concours de recrutement.
-fin des concours nationaux, des mutations régies par le barème, relation contractuelle avec les chefs d'établissement.

La CA du SNES de Clermont se prononce pour la défense inconditionnelle des décrets de 50 et dénonce le rapport Pochard comme instrument de la destructions des décrets de 1950 qui forment le statut des enseignants.

X. Darcos avait précisé: "Le temps de la décision, sera en effet celui du livre blanc qui rassemblera les propositions du gouvernement pour faire avancer la condition enseignante. Je me donne trois mois pour parvenir à en définir le contenu et à le discuter avec les syndicats, que j'associerai prochainement à la définition du calendrier et de la méthode de travail qui sera la nôtre".

Considérant que Darcos fixe clairement à la concertation qu'il veut ouvrir l'objectif de les liquider, considérant que la liquidation du statut des enseignants est une pièce maîtresse de l'offensive de liquidation du statut de tous les fonctionnaires, La CA du SNES de Clermont, s'adresse à la direction nationale du SNES et invite les syndicaux nationaux de la FSU concernés, le SNEP et le SNUEP à refuser de participer à la concertation visant à la rédaction du "livre blanc" du gouvernement.

Pour 4, contre 14…


MOTION FRONT UNIQUE: AFGHANISTAN.

Sarkozy vient d'annoncer l'envoi d'un millier de soldats supplémentaires en Afghanistan. Bush qui réclame à ses alliés 10 000 soldats supplémentaires a chaudement félicité Sarkozy.

Depuis 2001 les troupes de l'OTAN occupent l'Afghanistan sous couvert de lutte contre le terrorisme et soit disant pour y établir la "démocratie". Occupé depuis presque 7 ans le pays sombre dans la corruption, la production de pavot est la principale ressource du pays, le chômage est selon la CIA de 40 % de la population active. Les troupes d'occupation massacrent régulièrement la population civile au prétexte de lutte contre les Talibans, par des attaques au sol et des bombardements aériens. En réalité l'Afghanistan est devenue une base militaire pour la domination du Moyen Orient et de l'Asie centrale au compte de l'impérialisme.

La France participe au dispositif d'occupation et de bombardement du pays: 1700 soldats, 280 militaires forment "l'armée afghane", en réalité des troupes auxiliaires locales, 200 aviateurs et des centaines de marins qui dans l'Océan Indien participent au soutien de l'opération.

La CA du Snes de Clermont condamne catégoriquement l'envoi de troupes françaises supplémentaires et exige le retrait immédiat de celles qui s'y trouvent déjà.

Pour 14 abstentions 4

La direction U&A et EE locale a demandé la dissociation de la dernière phrase de la motion

Elle s'adresse à la direction nationale du Snes et à celle de la FSU pour qu'elles reprennent cette position et forment un front unique avec les partis et syndicats issus du mouvement ouvrier.

Pour 4, contre 10, abstentions 4






Compte rendu de l'intervention du courant front Unique au Bureau National de la FSU du 10 Mars

Pour le retrait de la loi "relative à la mobilité et aux parcours professionnels" qui casse le statut de la Fonction Publique, pour le boycott du Conseil Supérieur de la Fonction Publique qui prépare son adoption.

Contre la participation à la concertation sur le "dialogue social dans la Fonction Publique"

Le BDFN de la FSU a passé deux heures à discuter d'un texte soumis au gouvernement dans le cadre de la concertation sur le dialogue social. De ce texte de 17 pages il suffira de rappeler les deux premières phrases: "La FSU se félicite que s'ouvre enfin cette négociation sur les questions du développement de la démocratie sociale et des négociations dans la Fonction Publique. Elle y prend part avec la volonté d'avancer sur l'ensemble des questions qui y sont liées". A ce sujet le représentant front Unique a fait l'intervention suivante:

Que cherche le gouvernement Sarkozy Fillon et le MEDEF à travers la concertation sur la "représentativité syndicale"? D'une part substituer la "négociation d'entreprise" aux conventions collectives et au code du travail. Il s'agit - ont expliqué les uns et les autres - de renverser "la hiérarchie des normes", la négociation d'entreprise prévalant désormais sur les accords de branche et même sur le code du travail. Ainsi, s'agit il de faire disparaître toute législation nationale sur le temps de travail. C'est à l'échelle de l'entreprise que serait déterminé le seuil de déclenchement des heures supplémentaires. D'autre part, le MEDEF propose que soit mis fin au monopole de présentation des listes d'organisations syndicales au premier tour des élections professionnelles. Cela veut dire que partout le patronat poussera en avant des listes - maison, c'est-à-dire des listes patronales. Cette "négociation" est donc en réalité complètement tournée contre l'existence des syndicats.

Le même constat vaut pour la Fonction Publique où cette concertation est une pièce du dispositif du gouvernement pour détruire le statut général de la Fonction Publique et les garanties statutaires liées aux corps. Qu'on en juge: le rôle des Commissions paritaires, qui permettent aujourd'hui de vérifier qu'en matière de mutation, promotion etc. les garanties statutaires sont respectés pour chaque fonctionnaire, est remis en cause dans le texte du gouvernement. Celui-ci prévoit la possibilité de CAP communes à plusieurs corps, ce qui s'inscrit dans l'objectif d'instaurer la polyvalence dans le cadre d'une "fonction publique de métier". Il prévoit de renforcer le rôle des CTP au détriment des CAP. Or, dans les CTP, les directions syndicales se trouvent associées à la mise en œuvre de la politique du gouvernement. Enfin, il prévoit la remise en cause du système des décharges syndicales, octroyées selon les résultats des élections professionnelles, au profit d'un financement direct des syndicats, ceux-ci étant chargés d'utiliser cet argent pour embaucher des "salariés syndicaux". Cela signifie à la fois que l'appareil syndical devient un patron qui embauche et licencie éventuellement. Cela signifie aussi que se trouve rompu le lien direct entre les personnels et les délégués syndicaux qui doivent leur position de délégués au vote des personnels aux élections professionnelles; et que lui soit substitué un lien exclusif entre l'appareil syndical - patron et le "salarié syndical" qui ne devra de compte qu'à celui-là. Ajoutons que, sous le prétexte commode de la "transparence des comptes syndicaux", l'Etat dans le projet gouvernemental prétend avoir un droit de contrôle sur la trésorerie des syndicats au mépris d'une loi de près d'un siècle et demi qui marquait un acquis en matière de droit syndical: la loi Waldeck Rousseau.

Pour toutes ces raisons, participer à la concertation sur la "représentativité syndicale", c'est porter un coup à la fois au statut de la Fonction Publique et au droit syndical. Le courant Front Unique se prononce contre une telle participation.

Le texte de la direction sera adopté avec trois voix contre (les représentants de Front Unique, d'Emancipation et de PRSI; la direction Unité Action - Ecole Emancipée se prononçant pour)

Pour le Front Uni des fédérations de fonctionnaires contre le projet de loi "mobilité et parcours professionnels" dans la Fonction Publique, pour le boycott du Conseil Supérieur de la Fonction Publique du 18 Mars

C'est à la demande du représentant Front Unique que la question de la loi "mobilité" a été mise à l'ordre du jour. Intervention du représentant du courant Front unique:

La loi sur la "mobilité et les parcours professionnels" est strictement conforme à ce qu'avait annoncé Sarkozy dans son discours de Nantes du 19 septembre: c'est le premier élément du plan de destruction intégrale du statut de la Fonction Publique qu'avait annoncé ce jour là Sarkozy. Depuis il y a eu la bagatelle de 4 mois de concertation, des centaines d'heures de concertation avec les directions syndicales: on en voit le résultat. Pour la première fois, une loi prévoit des plans de restructuration massive dans la Fonction Publique avec le licenciement au bout pour les fonctionnaires qui n'accepteraient pas leur reconversion dans un autre secteur de la Fonction Publique et même dans le privé. Le projet de loi évoque la possibilité qu'un fonctionnaire puisse être à travers divers temps partiels l'employé de plusieurs ministères, voire même de différentes Fonctions Publiques (d'Etat, territoriale, hospitalière). Il prévoit le recours massif à des boîtes d'intérim pour recruter des précaires.

La FSU doit d'abord se prononcer pour le retrait de l'intégralité du projet de loi. La FSU a proposé aux autres fédérations de fonctionnaires le boycott du Conseil Supérieur de la Fonction Publique qui est une étape indispensable pour l'adoption de la loi. Mais elle a immédiatement retiré sa proposition devant le refus des autres fédérations. Il faut au contraire maintenir cette proposition et en tout état de cause décider que la FSU, quant à elle, première fédération de la Fonction Publique d'Etat, boycottera.

Que les fédérations se prononcent pour le retrait du projet de loi; qu'elles boycottent ensemble le Conseil Supérieur de la Fonction Publique, et les conditions seront réunis, n'en doutons pas, pour la mobilisation de l'ensemble des fonctionnaires pour son retrait. Ce qui le montre, c'est par exemple la manifestation au ministère chez Borloo de 10000 fonctionnaires de l'Equipement, de l'Environnement, et des DRIRE (soit un fonctionnaire sur 6 concernés!) contre la RGPP (Révision générale des Politiques Publiques) du gouvernement telle qu'elle se met en œuvre dans leur ministère.

Gérard Aschieri tout en confirmant totalement l'analyse du projet de loi ("cette loi est la "boîte à outil" de la RGPP", a-t-il déclaré) a appelé à voter contre la motion proposant le boycott du Conseil Supérieur de la Fonction Publique ("Nous pouvons en participant espérer un vote contre de la partie syndicale"). Gérard Aschiéri sait aussi bien que nous que le gouvernement est absolument indifférent à un tel vote contre. Pour lui, l'essentiel, c'est que les directions syndicales participent! La motion ci-dessous a obtenu deux voix pour (Front Unique et Emancipation); il y a eu une abstention.

Motion Front Unique

Le projet de loi "relatif à la mobilité et aux parcours professionnels" du gouvernement constitue le premier élément du plan de dynamitage du statut de la Fonction Publique tel qu'annoncé par Sarkozy dans son discours de Nantes du 19 septembre 2007.

Il vise à permettre la suppression des centaines de milliers de postes de fonctionnaires annoncée par le gouvernement Sarkozy Fillon

Il prévoit très explicitement la possibilité d'imposer une "réorientation professionnelle" au fonctionnaire y compris dans le privé

Il prévoit la possibilité de licencier le fonctionnaire qui refuserait une telle réorientation

Il permet d'imposer au même fonctionnaire un service sur des emplois à temps partiel relevant à la fois de la Fonction Publique d'Etat, territoriale ou hospitalière, ou sur des emplois relevant de ministères différents. Il instaure la polyvalence généralisée au mépris des qualifications

Il prévoit la possibilité dans des conditions très larges du recours aux entreprises d'intérim pour l'embauche de personnels de droit privé doublement exploitées.

Le BDFN de la FSU, en défense du statut de la Fonction Publique se prononce pour le retrait du projet de loi du gouvernement.

Il décide de boycotter le Conseil Supérieur de la Fonction Publique et s'adresse aux autres fédérations de fonctionnaires pour qu'elles fassent de même.

Il propose aux autres fédérations de Fonctionnaires un Front Uni pour le retrait de ce projet de loi permettant par la mobilisation des fonctionnaires d'arracher un tel retrait

Pour 2 Contre 19 Abstention 1






BDFN de la FSU, 11 février

Motions présentées au titre du courant «Front Unique»

I. Tchad

Le BDFN condamne l’intervention impérialiste menée par le gouvernement Sarkozy-Fillon en soutien au dictateur sanguinaire Idriss Déby,

Il se prononce pour le retrait immédiat et inconditionnel des troupes françaises du Tchad et s’adresse à l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier pour agir, dans l’unité, sur ce mot d’ordre.

1 pour, 16 contre, 6 abstentions, 2 refus de vote



II. Rapport Pochard

Le BDFN rejette intégralement le rapport Pochard, qui est entièrement centré sur la perspective de la destruction du statut et du cadre national de l’enseignement public.

Considérant que Darcos entend ouvrir une «concertation» pour rédiger un «livre blanc», et que le ministre lui-même a déclaré lors de la remise du rapport Pochard-Rocard que son objectif était d’en finir avec les décrets de 1950 qui régissent les services des enseignants du second degré, le BDFN

- se prononce inconditionnellement pour la défense des décrets de 1950

- décide que la FSU ne participera pas à l'élaboration du "livre blanc" et donc ne se rendra pas aux concertations visant à le préparer et invite le SNES à adopter la même position.

Elle s'adresse aux autres fédérations de l'éducation pour qu'elles en fassent de même.

1 pour, 29 contre, 1 abstention, 2 refus de vote






CAN du SNASUB du 10 janvier 2008

Motion Front Unique

Les organisations syndicales de la Fonction publique ont déclaré dans un communiqué commun le 18 décembre :

«… Les propositions qui ont été faites par le ministre chargé de la Fonction publique ne sont pas acceptables tant sur la forme que sur le fond. En effet, le gouvernement refuse d’accorder une mesure générale de revalorisation du point d’indice, seule à même d’assurer un réel maintien du pouvoir d’achat pour l’ensemble des agents de la fonction publique.

Au contraire, il persiste à faire entrer dans le maintien du pouvoir d’achat des mesures individuelles de promotion (glissement vieillesse technicité), ce qui revient à nier le principe même de déroulement de carrière.

Ces pseudo négociations ne peuvent donc nous convenir car elles portent atteinte de façon frontale aux principes même de la négociation collective des salaires dans la fonction publique pour les remplacer par une individualisation des rémunérations.

Les mesures de gestion des ressources humaines annoncées dans le cadre de la réforme des politiques publiques heurtent également de façon frontale les fondamentaux du statut général de la fonction publique et vont contribuer à amplifier les suppressions d’emplois…»

Pour enfoncer le clou, le 19 décembre, le ministre chargé de la fonction publique envoie aux organisations syndicales un courrier précisant que : «le gouvernement ne prendra pas de mesure unilatérale de revalorisation du point d’indice en dehors d’un cadre partagé de discussion.»

En clair, la possible et dérisoire augmentation du point d’indice pour 2008, entérinant de plus les pertes de pouvoir d’achat antérieures, est conditionnée par l’acceptation de la discussion sur la liquidation de statuts !

Une seule conclusion s’impose : Rupture de ces soi-disant négociations, pas une seule organisation syndicale ne peut se prêter à une telle entreprise de liquidation !

Il faut retirer au gouvernement la béquille du «dialogue social» dont il se prévaut à chaque occasion comme il s’en est prévalu pour faire passer la liquidation des régimes spéciaux.

Le gouvernement a déclenché la guerre contre les fonctionnaires comme contre tous les salariés.

Continuer à discuter de ses plans, tout comme multiplier les journées de grève sans lendemain appelées pour « faire pression » sur les soi-disant négociations, c’est l’assurer qu’il pourra continuer à avancer.

La CAN du SNASUB se prononce donc pour la rupture immédiate de toutes ces pseudo négociations.

Elle demande à la FSU de reprendre cette position et de s’adresser aux autres syndicats pour cela.

C’est une condition indispensable pour engager sérieusement l’affrontement avec le gouvernement sur la base de nos revendications

2 pour
8 contre
8 abstentions



Nous avons soumis la motion suivante suite aux interventions de certains.

La CAN du Snasub réunie le 10 janvier 2008 demande à la FSU de refuser de participer à la rencontre bilatérale avec le ministre de la fonction publique destinée à lier une éventuelle augmentation du point d’indice à l’acceptation par les organisations syndicales de la remise en cause du déroulement de carrière et à l’acceptation de l’individualisation des rémunérations.

Elle demande à la FSU de s’adresser aux autres organisations syndicales pour prendre la même position et organiser ensemble la riposte nécessaire. [nous avons accepté d’intégrer cette phrase]

Adopté à l’unanimité des 18 présents






MOTION DU COURANT FRONT UNIQUE

MARDI 8 JANVIER.

CDFD FSU DU 63.


Salaires, statuts, l'année 2008 s'annonce comme celle des plus graves dangers depuis 1945. En effet nos organisations constatent

1) "Il s'agit (pour le gouvernement), par le refus de revaloriser le point d'indice, de remettre en cause le principe du déroulement de carrière, de "refonder" la rémunération à la mode présidentielle en y introduisant des mesures individualisées, de faire éclater les solidarités au sein de la fonction publique."

2) "Mais c'est aussi sur tout ce qui concerne la gestion des personnels que les transformations seraient majeures. N. Sarkozy a déjà annoncé son intention de remettre en cause les fondements des principes statutaires."

Or, en date du19 décembre, le ministre de la fonction publique a envoyé un courrier aux organisations syndicales précisant que "le gouvernement ne prendra pas de mesure unilatérale de revalorisation du point d'indice en dehors d'un cadre partagé de discussion" ; "ou tout le paquet cadeau ou rien" précise l'article.

de l'US. En effet la carotte d'une possible (et dérisoire) augmentation du point d'indice pour 2008, qui de plus entérinerait l'absence d'augmentation pour 2007, est conditionnée par l'acceptation à entrer dans la discussion sur la liquidation des statuts.

Entrer dans cette soi disant négociation sur les salaires reviendrait à cautionner la liquidation des statuts par laquelle, entre autres, seraient remis en cause le déroulement des carrières et la détermination des salaires sur la base du point d'indice.

Le CDFD de la FSU 63 s'adresse en conséquence à la direction nationale pour qu'elle rejette l'invitation du ministre à participer à cette "concertation".

Ainsi seraient créées les bases pour une action syndicale sur nos revendications.

Rattrapage du pouvoir d'achat
Augmentations des salaires par l'augmentation du point d'indice.
Défense inconditionnelle de nos statuts.

(Les passages entre guillemets sont extraits des articles de I'U.S numéro 661 du 5 janvier)

Résultats du vote :
Pour 4
Contre 12
Abstention 2
NPPV 1




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