Intervention des militants FRONT UNIQUE dans les instances de la FSU

Compte-rendu de mandat

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CA du SNES de l'académie de Clermont, 21 décembre 2007

SNUIPP: Contribution du courant Front unique("Protocole de discussion")

Motions présentée à La CAN du SNASUB le 13 novembre 2007

CDFD de la FSU 63 vendredi 5 Octobre 2007

CAN du SNASUB-FSU des 11 et 12 juin 2007

Motion présentée à la CA académique du SNES, réunie à Metz le 17 septembre 2007

Motion présentée à la CA du SNES de l'académie de Clermont-FD, le 8 septembre 2007

Motion présentée à la CA du SNES de l'académie de Clermont-FD, le 22 juin 2007

Motions présentées à la CAN du SNASUB du 5 juin 2007

BDFN de la FSU du 21 mai 2007

Motion à l'attention du congrès académique du SNES Versailles

Intervention au titre du courant Front Unique, congrès académique du SNES, Marseille, 16 mars 2007

Motion pour le retrait des troupes françaises d'Afrique, présentée et adoptée au congrès académique du SNES, Nancy-Metz, le 16 mars 2007

Intervention au congrès académique du SNES, Clermont-Fd, 14 et 15 mars 2007

CDFN de la FSU des 13 et 14 mars 2007

Motions présentées à la CAN du SNASUB du 17 janvier 2007


Une partie de nos interventions se trouvent classées dans les Lettres de liaison





CA du SNES de l'académie de Clermont, 21 décembre 2007

INTERVENTION DANS LE DEBAT GENERAL, CA du SNES CLERMONT, 21-12-2007

- Nous sommes aujourd'hui dans une situation où les organisations syndicales ne peuvent que se trouver dans deux situations, ou d'une part le dialogue, la concertation ce qui signifie l'accompagnement des mesures du gouvernement, ou la rupture et la voie de l'affrontement. Tout dans les derniers développements le montre crûment, c'est pourquoi un premier bilan doit être tiré des tentatives engagées par les cheminots et travailleurs de la RATP, car c'est de manière que la destruction des régimes spéciaux a pu passer, et que la défaite a été consommée.

Les travailleurs de la SNCF et de la RATP se sont lancés dans le combat… qu'exigeaient-ils: comme le montrent les motions d'AG pour ceux qui veulent bien se donner la peine de les lire, le retrait de la contre-réforme des régimes spéciaux des retraites. (C'est-à-dire maintien des 37.5 annuités, pas de décote, indexation des retraites sur les salaires). Ces simples mots d'ordres les principales fédérations ne les ont pas repris. Après une journée de grève ultra-massive le 18 octobre il a fallu attendre le 14 novembre pour qu'un nouvel appel à la grève ne soit formulé par les directions syndicales. Le 13 au soir Thibault demande au gouvernement de le recevoir, est accepte ce qu'il avait refusé jusque là, la négociation entreprise par entreprise. Pendant que les travailleurs étaient isolés dans la grève reconductible, ce qui ne permet aucun contrôle sur les appareils syndicaux, la direction de la CGT en particulier trahissait le mouvement..

Strictement parallèle à l'université… UNEF refuse le mot d'ordre d'abrogation de la LRU. La coordination elle ignore l'UNEF, et lui permet de négocier une "bonne LRU"… facs et lycées rentrent. Mais le Snesup, qui en principe réclame l'abrogation de la LRU, lui refuse d'entrer dans le mouvement, et adopte les modifications statutaires dans les CA des universités: on ne peut nullement prétendre combattre pour l'abrogation d'une loi qu'on fait adopter dans sa propre université.

Il faut aussi revenir sur le 20 novembre… Dans le texte présenté par UA, il y a eu cette appréciation, le 20 est un succès. Cela aurait imposé au gouvernement d'ouvrir des négociations salariales. Il n'en est rien! Le gouvernement a refusé toute augmentation générale des salaires, toute augmentation du point d'indice. Au lieu de cela il veut mettre en place un dispositif d'individualisation des salaires, c'est-à-dire contre la grille et le point d'indice, et le conditionne à la fermeture de 35 000 postes annuels de fonctionnaire!

Aujourd'hui à quoi sommes nous confrontés ? La commission Pochard Rocard va rendre son livre vert en janvier. Tout le monde sait ce qu'il y a dedans en matière de dynamitage du statut des enseignants, horaires, définition des services, du métier, déqualification des diplômes, des enseignements… En matière de suppressions de postes.

Or il faut le dire cette commission a pu travailler tranquillement, et maintenant une nouvelle phase s'ouvre, celle de la rédaction d'un livre blanc de proposition qui pourront s'appliquer à la rentrée 2008. Se rendre à la nouvelle concertation n'aura qu'un sens, faire en sorte que les mesures proposées par la commission puissent s'appliquer. Les directions syndicales qui accepteront de s'y rendre auront immédiatement le statut de complices et de co-auteur de la destruction du statut d'enseignant, du pas fait dans la destruction de l'enseignement secondaire public. La responsabilité de la direction du Snes, qui a déjà refusé de rompre avec le gouvernement au moment de la mise en place de la commission est largement engagée. Refusez toute discussion dans le cadre du livre-blanc! C'est la rupture qui créera les conditions d'un combat efficace contre le gouvernement dans ce domaine.

Le dernier point que je voudrais évoquer c'est la question des LP… Cela nous concerne, bien entendu comme projet liquidant des pans entiers de l'enseignement professionnel public, mais aussi au premier chef car la fusion des lycées professionnels et des lycées techniques est mise à l'ordre du jour. C'est directement le champ de syndicalisation du Snes. Là aussi la suppression des bacs technologiques en particulier dans le domaine industriel pour les aligner sur le bac pro est une menace de fermeture de postes massive, et de déqualification massive. Alors le Snes doit reprendre la position des enseignants du secteur concerné, et participer à la mobilisation!

"Les personnels de Lycées Professionnels de l'académie de Clermont Ferrand réunis en assemblée générale le 18 12 2007 s'adressent aux directions des organisations syndicales (Snetaa CGT FO Snuep, Snes FSU, Sud) pour qu'elles organisent une manifestation centrale au mois de janvier, à Paris, au siège du gouvernement, pour obtenir le retrait de la note Darcos."
Pour 43 Contre 14 Abstention 18 NPPV 3.

Là encore il faut préciser que malgré la volonté et la mobilisation des enseignants ce qui permet au gouvernement de maintenir la mesure, c'est le dialogue social constructif engagé ici avec le syndicat majoritaire, le Snetaa, mais cela doit nous mettre en garde! ce que fait le Snetaa, syndicat national, aujourd'hui, il ne faut pas que la direction du Snes contre la volonté des enseignants en fasse de même avec la commission Rocard-Pochard, et le livre blanc.

Intervention sur l'enseignement professionnel et technologique.

La note du 29/10/07 que DARCOS a envoyé aux recteurs a provoqué la mobilisation massive des personnels des LP ainsi que des élèves. A Clermont- Ferrand il y avait jusqu'à mardi dernier (18/12/07) environ 200 personnes en manifestation et environ 100 personnes à l'AG qui a suivi.

Il y a en effet de quoi

La note prévoit:

-la suppression massive des sections de BEP (jusqu'à 50% d'entre elles), ceci induisant jusqu'à 30% de suppressions de postes chez les PLP.
-la généralisation des bacs professionnels en 3 ans (au lieu de 4), provoquant ainsi leur dévalorisation et la déprofessionnalisation de la formation.

Parallèlement DARCOS prépare la fusion des bacs professionnels et des bacs technologiques dans 1 bac à options. Celui-ci pourra donc se préparer dans 1 lycée unique (se substituant aux LP et aux LT) tel que "le lycée des métiers". Dans ce genre d'établissement la formation initiale "classique" sera proposée à côté de l'alternance et de l'apprentissage!

Ces 2 réformes doivent être mises en rapport, c'est pourquoi je pense que le SNES est complètement concerné.

La mise en application de la note DARCOS serait tout le contraire d'1 démarche de "revalorisation de l'enseignement professionnel et de lutte contre les sorties sans qualification des élèves" ainsi que le protocole signé entre le ministre et certaines organisations syndicales le prévoit.

En effet si cette réforme passe, elle laissera sur le carreau les jeunes qui se dirigent en section de BEP et qui n'arrivent actuellement déjà pas jusqu'au bac pro (la moitié des élèves selon DARCOS lui-même).Elle les enverra au contraire sans qualification sur le marché du travail en les condamnant à l'exploitation .Elle interdira enfin la poursuite d'études à ceux qui le pouvaient à l'heure actuelle après 1 bac en 4 ans.

C'est pourquoi les personnels et les élèves des LP se sont massivement mobilisés et recherchent la façon de faire reculer le gouvernement sur cette question. A Clermont- Ferrand ils ont exprimés leur position dans la motion adoptée majoritairement en assemblée générale le 18/12/07.

C'est pourquoi le courant FRONT-UNIQUE vous propose la motion suivante qui reprend la leur.

MOTION FRONT UNIQUE: Défense de l'enseignement professionnel et technologique public

La CA du SNES de Clermont-Ferrand, se prononce dans le même sens que la motion ci - dessous adoptée majoritairement par l'AG des personnels de Lycées Professionnels de l'académie de Clermont le 18/12/2007:

"Les personnels de Lycées Professionnels de l'académie de Clermont Ferrand réunis en assemblée générale le 18- 12- 2007 s'adressent aux directions des organisations syndicales (SNETAA, CGT FO, SNUEP, FSU, SUD) pour qu'elles organisent une manifestation centrale au mois de janvier, à Paris, au siège du gouvernement, pour obtenir le retrait de la note Darcos."

(43 pour, 14contre, 18 abstentions, 3 NPPV)

La CA du SNES considère que la note DARCOS vise à porter un coup fatal à l'enseignement professionnel public et au-delà à l'enseignement technologique où en parallèle de nombreuses spécialités des bacs STI sont menacées.

La CA demande donc à la direction du SNES de s'adresser aux directions des organisations syndicales citées ci-dessus pour qu'elles organisent une manifestation nationale (au siège du gouvernement) à PARIS au mois de janvier pour le retrait de la note DARCOS

4 pour, 19 contre


Motion Front Unique: Aucune participation au livre blanc

La commission Rocard-Pochard doit remettre son rapport, le "livre vert" en janvier, mais déjà, elle vient, lors d'un "point d'étape", d'indiquer quel serait l'essentiel de ses conclusions. Sans surprise, celles-ci doivent permettre de mettre en place la politique voulue par Sarkozy:
- Attaque contre les carrières des enseignants.
- Attaque contre la définition hebdomadaire du temps de travail ("s'affranchir de "la brique élémentaire" qu'est l'heure de cours." [US N°658]).
- Augmentation du temps de présence des enseignants dans les établissements ("On parlera de la présence des enseignants dans les établissements scolaires dans d'autres pays" [PY Duwoye, rapporteur général]).
- Attaque contre les concours.
- Autonomie des établissements.

Le résultat du travail de cette commission était parfaitement prévisible dès sa mise en place. L'US titrait d'ailleurs en octobre "Livre vert: déjà écrit ?". Le but de la convocation des syndicats était de les associer à cette pseudo-synthèse, sur la base de laquelle le gouvernement peut avancer ses attaques contre le corps enseignant.

A ce "livre vert" doit succéder un "livre blanc", qui contiendra la liste des contre-réformes prévues par Sarkozy. Le gouvernement ne manquera pas d'inviter les directions des organisations syndicales à sa rédaction, car il ne pourra imposer seul aux enseignants ces attaques. La CA académique s'adresse donc à la direction du SNES:

- Indiquez dès à présent que vous ne participerez pas à la rédaction du " livre blanc ", liste d'attaques contre les statuts des enseignants, dont le contenu est déjà connu aujourd'hui.
- Adressez-vous aux directions des autres organisations syndicales pour leur demander de faire de même.

4 pour, 19 contre






SNUIPP: Contribution du courant Front unique("Protocole de discussion")

Halte au soutien au gouvernement Sarkozy-Fillon

Retrait immédiat de la signature du Snuipp du "protocole de discussion"


Dans le journal Le Monde daté des 11 et 12 novembre, on apprenait que Darcos venait de signer, le 8 novembre, avec le Snuipp-Fsu et le Sgen-Cfdt, un "protocole de discussion". Le Se-Unsa l'a signé les jours suivants. On apprenait, dans le même article, que Darcos n'était pas fâché d'avoir obtenu à 10 jours d'une grève nationale, le paraphe de trois syndicats. On veut bien le croire.

Depuis sa constitution, le gouvernement Sarkozy-Fillon a multiplié les attaques contre les travailleurs, la jeunesse et les immigrés ainsi que les mesures en faveur des plus riches. Le budget qui doit être voté dans les prochains jours prévoit 22 500 suppressions de postes de fonctionnaires dont 11 200 dans l'Éducation nationale (c'est un record absolu!). Et pourtant, malgré cela, Darcos a trouvé des responsables syndicaux qui lui donnent quitus et qui considèrent qu'il est possible de discuter et de travailler en commun. Quelle aide précieuse lui est ainsi fournie pour mettre en œuvre sa politique contre l'école publique et ses enseignants. Bien évidemment, cette scandaleuse collaboration a été opérée clandestinement. C'est le ministre qui l'a révélée et c'est à la suite de l'article du Monde, que la direction du Snuipp a réagi de manière embarrassée.

Une collaboration analogue a été pratiquée, cet été, par la direction de l'Unef. Elle a permis au gouvernement de faire passer sa contre-réforme de l'Université contre laquelle les étudiants se sont depuis massivement mobilisés pour en obtenir l'abrogation. Et en ce moment, on voit comment les travaillleurs de la Sncf et de la Ratp, par leur grève, refusent que les dirigeants syndicaux discutent avec le gouvernement de la liquidation de leurs régimes spéciaux de retraite.

En signant le "protocole de discussion" de Darcos, la direction de notre syndicat entérine la décision du ministre de supprimer à l'ensemble des élèves du 1er degré deux heures hebdomadaires et veut s'associer à l'utilisation des heures dégagées qu'entend en faire le ministre. Il est envisagé que les enseignants des écoles soient contraints de prendre en charge en dehors des heures scolaires, soit à la pause du repas, soit le soir après la classe, des élèves qui ne seraient pas les leurs et qui pourraient se trouver dans une autre école que la leur. Cela concernerait en particulier les enseignants des écoles maternelles qui seraient contraints d'intervenir dans les écoles élémentaires. On le voit, c'est surtout l'augmentation de la flexibilité qui est envisagée avec l'accentuation des pressions et des tensions que cela ne manquerait pas d'engendrer. Dans la perspective des Epep qui renforceraient le pouvoir des collectivités locales et mettraient en place un super-directeur et avec la remise en cause planifiée du statut de la Fonction publique, on peut facilement imaginer comment les maîtres pourraient se trouver sous la coupe de potentats locaux et des parents d'élèves.

Défendre les intérêts élémentaires des personnels c'est d'abord s'opposer à ce gouvernement qui prétend en être le fossoyeur.

Avec le gouvernement Sarkozy-Fillon qui, au compte des capitalistes, veut s'en prendre à toutes les conquêtes sociales depuis 1945, aucun dialogue, aucun travail commun n'est possible. Aussi, la direction de notre syndicat doit retirer immédiatement sa signature du "Protocole de discussion" de Darcos.

Au moment, où les cheminots et les agents de la Ratp sont en grève pour le retrait du projet du gouvernement de destruction des régimes spéciaux, la responsabilité de notre direction syndicale - et celle des fédérations et des confédérations syndicales - est d'appeler à une gigantesque manifestation à Paris, au siège du pouvoir, pour exiger et obtenir le retrait des "contre-réformes Sarkozy-Fillon".

Le 19/11/2007, Front unique (yves_ankaoua@hotmail.com)




Motions présentée à La CAN du SNASUB le 13 novembre 2007

Motion Front Unique

La CAN du SNASUB réunie le 13 novembre 2007 constate qu'après les discours d'Eric Woerth le 17 juillet et de Nicolas Sarkozy le 19 septembre annonçant le dynamitage de la Fonction Publique, les conférences sur le devenir de la Fonction Publique s'inscrivent totalement dans ce cadre. L'objectif politique pour le gouvernement est d'aboutir en 2008 Ã un livre blanc servant de base aux prochaines attaques en disant que cette réforme est le produit de longues concertations.

En conséquence, la CAN du Snasub se prononce pour le rejet de ces projets et leur retrait et pour le boycott immédiat des conférences en cours. Elle demande à la FSU de reprendre ces positions et de s'adresser sur ces bases aux autres syndicats.

Pour 2, Contre 7, Abstention 8, Nppv 4



motion

La CAN du SNASUB-FSU réunie le mardi 13 novembre 2007 constate que les assemblées générales appelant à la grève pour l'abrogation de la loi sur l'autonomie de l'Enseignement Supérieur (LRU) se multiplient dans tout le pays.

Le SNASUB-FSU rappelle son exigence de l'abrogation de cette loi instaurant la concurrence entre universités, la casse des statuts des personnels enseignants et non enseignants et la mainmise du patronat sur les choix politiques de ces établissements.

Le gouvernement Sarkozy-Fillon a décidé là aussi d'engager l'épreuve de force face aux revendications des étudiants et des personnels, escomptant remporter une victoire qui lui permette ensuite d'amplifier encore la régression sociale. Nicolas Sarkozy répond par l'envoie des CRS et Valérie Pécresse propose la poursuite des discussions sur la mise en œuvre de la liquidation des droits des personnels et des étudiants. A travers les mobilisations en cours -se traduisant notamment par l'appel au boycott et blocage de commissions de mise en place de la LRU- c'est l'aspiration des étudiants à la réalisation de l'unité des organisations syndicales pour l'abrogation de la LRU et dans la Grève générale du supérieure seule à même de faire céder le gouvernement qui se manifeste.

En conséquence, la CAN s'adresse à l'ensemble des syndicats du supérieur et en particulier au SNESup et à l'UNEF pour qu'ils se prononcent clairement pour l'abrogation de la LRU.

Sur cet objectif, la CAN se prononce pour un appel commun de l'UNEF, du SNESup, du SNASUB, de toutes les organisations d'étudiants, d'enseignants, de personnels à la grève générale jusqu'à l'abrogation de la LRU.

Pour 2, contre 12, abstention 3, nppv 2






Intervention et motion de Jean Louis Roussely au CDFD de la FSU 63 vendredi 5 Octobre 2007

Cette réunion est bienvenue car nous sommes à un moment important. Ce n'est pas un hasard si la question des régimes spéciaux est mise au premier rang d'une offensive majeure du gouvernement Sarkozy. Non seulement il s'agit de lancer la nouvelle étape de la réforme des retraites (41 annuités pour tous, révision des coefficients de transformation…). Mais c'est sur cette question que ses prédécesseurs ont été mis en échec en 95 et encore en 2003. Il veut donc remporter une victoire politique fortement symbolique de sa capacité à "réformer".

Les autres chantiers sont connus notamment la réforme -destruction du statut de la fonction publique. Les salariés sont conscients de l'enjeu qui se concentre sur les régimes spéciaux, c'est pourquoi il y a cette aspiration à se retrouver tous ensemble le 18 pour exprimer la volonté d'infliger un coup d'arrêt à ce gouvernement.

Mais on ne peut pas se poser le problème d'appeler à la grève dans le département sans s'adresser à la direction nationale de la FSU, pour qu'elle prenne ses responsabilités et lance un appel national à la grève. L'appel départemental n'a de sens que si c'est un levier pour entraîner la direction nationale.

Je ne vois pas à quoi sert ici de regretter que d'autres fédérations de fonctionnaires n'appellent pas. Ce n'est sûrement pas le non appel à la grève de la FSU qui entrainerait la fédération FO à appeler!

Notre responsabilité, ici, c'est de tout mettre en oeuvre pour que notre fédération appelle. C'est notre appel national à la grève qui peut renforcer la pression qui s'exerce pour contraindre les autres fédérations à appeler. En résumé le premier acte pour l'unité le 18, c'est l'appel de la FSU.

Le communiqué de G ASCHIERI de hier est ahurissant: il réussit à la fois à dire que la FSU n'appelle pas à la grève et à conclure que la mobilisation du 18 doit "prendre toute la dimension qu'il sera possible de lui donner y compris pour rendre possible des suites".

Comme si le fait de ne pas appeler à la grève contribuait à élargir la "dimension du 18"!Pour qu'il y ait des suites qui conduisent à un affrontement victorieux contre ce gouvernement il faut réussir une mobilisation de masse le 18, notre part de travail c'est l'appel national à la grève.

C'est pourquoi je propose la motion suivante:

Dans ces conditions, sur nos revendications, ne pas appeler à la grève le 18 octobre serait donner le feu vert au gouvernement pour la destruction des régimes spéciaux. C'est pourquoi le CDFD 63 s'adresse au secrétariat national de la FSU pour qu'il lance cet appel. Pour sa part et sur cette base il appelle à la grève le 18 dans le département.


La direction départementale ayant reproché au texte Front Unique d'être "insinuant" à l'égard de la direction, Jean Louis Roussely est ré intervenu pour dire:

On ne peut pas à la fois reconnaître que la question des régimes spéciaux est un test du gouvernement pour la mise en oeuvre de l'ensemble de ses "réformes" et ne pas constater que ne pas appeler le 18 ouvrait à la réussite du test. Par ailleurs reprocher à ce texte d'être trop sévère à l'égard de la direction c'est un comble quand on voit d'autre part que l'empressement mis par ASCHIERI à démentir l'appel à la grève n'a d'égal que son empressement à se rendre aux concertations du gouvernement pour la mise en oeuvre de réformes dévastatrices, voir le titre de l'US:"Fonction Publique: destruction annoncée".

La direction départementale a opposé à la motion front Unique un mandat oral qui se conclut par la décision d'appeler à la grève dans le 63, appel "n'excluant pas un appel national" (sic), le tout noyant la question des régimes spéciaux dans une plate forme qui ne formule aucune revendication précise notamment par rapport aux réformes du gouvernement.

En même temps, presque tous les intervenants ont souhaité qu'il vaudrait mieux qu'il y ait un appel national. Un responsable du SNESup a dit que des collègues exaspérés l'interpellaient dans les couloirs en lui demandant: "que font les syndicats?"

La motion Front Unique a eu 1 voix pour, 12 contre, 2 abstentions, 1 NPPV.




Compte-rendu de la CAN du SNASUB-FSU des 11 et 12 juin 2007 par les élus Front Unique

Débat général

Etienne Valyi (Front Unique): Il y a accord entre nous sur l'analyse de l'ampleur des attaques portées. Le gouvernement attaque et il n'est pas sot. Il y a une chose avec laquelle il n'y a aucune rupture, c'est sur le terrain de la concertation. Il y a même une amplification sans précédent des concertations sur tous les chantiers en cours.

Prenons l'exemple des régimes spéciaux. D'abord, il faut dire que sur ce sujet en particulier, les collègues ne sont pas aidés quand on voit la position des dirigeants du PS qui sont d'accord avec la réforme. Le gouvernement joue le bâton et le dialogue. Il leur dit: discutez secteurs par secteurs et si vous n'arrivez pas à vous mettre d'accord, je prendrai un décret fin décembre.

Les directions syndicales disent: Surtout pas de passage en force, laissez-nous discuter. Mais discuter de quoi? Si le cadre est défini dès le départ c'est-à-dire la liquidation des régimes spéciaux pour pouvoir mieux attaquer les retraites de tous en 2008!

La concertation joue un rôle énorme. Arlette Lemaire dit qu'il ne suffit pas de ne pas aller discuter pour faire bouger les choses. Mais en fait, cela permet de se disposer différemment et nous met en rapport différent face au gouvernement.

Prenons l'exemple du supérieur. Je cite la lettre qu'a adressé Valérie Pécresse aux responsables syndicaux et en particulier à Arlette Lemaire le 3 août:

"Nous avons oeuvré ensemble avec efficacité dans le cadre des groupes de concertation,(c'est nous qui soulignons) de rencontres bilatérales, puis d'échanges épistolaires, pour enrichir un texte ensuite amendé par les deux assemblées dans le même esprit constructif.

Le temps du dialogue avec les partenaires sociaux a ainsi trouvé des prolongements, comme je vous l'avais annoncé, dans le temps de la discussion parlementaire.

Je pense sincèrement que le besoin profond de réforme ressenti, exprimé, destiné à permettre à nos établissements d'enseignement supérieur d'évoluer dans un monde complexe, trouve dans ce texte abouti de vraies réponses.

Ainsi, je suis certaine que vous mesurez comme moi, toutes les évolutions que le projet de loi a connues depuis la première mouture diffusée aux membres des groupes de concertation.
"

Et la conclusion de tout cela c'est:

"Je resterai bien entendu à votre écoute à la rentrée comme je l'ai été depuis ma prise de fonction, afin que vos avis et suggestions puissent être suivis d'effets.

C'est ainsi que j'ai choisi de lancer dès la rentrée, un des cinq chantiers qui me tient particulièrement à coeur, autour des statuts et des carrières des personnels.
"

Et rebelote et dix de der!

Comment comprendre que de la main gauche on appelle à la mobilisation et de la main droite on concerte cela, on accepte ce cadre! Cela sert le gouvernement.

Il faut bien sûr la mobilisation, mais cela implique la rupture avec le gouvernement. Il n'y a aucune issue en accompagnant le gouvernement dans les concertations.

Patrick- Le Tuhaut (extraits): Il faut aller vers une manifestation centrale, nationale. Sur la concertation, j'étais contre celle sur le supérieur. Je ne fais pas partie des gens qui disent on ne participe à rien ni de ceux qui disent on participe à tout. (ce camarade votera contre la motion Front Unique)

Jean-Claude Magrinelli: nos collègues sont sous le choc. Sur la participation, imaginez qu'on n'aille pas écouter l'adversaire. Il faut y aller pour bien comprendre les conséquences des réformes pour les salariés. Cela ne veut pas dire qu'on cautionne.

Eric Panthou: Sur le rôle qu'entend faire jouer le gouvernement à la concertation, on ne part pas de rien dans le Snasub. Il y a 3 ans, une CAN s'était prononcée contre toute discussion sur les projets de réforme de la fonction publique. Et plus récemment, la CAN de juin a vu l'ensemble des camarades voter sur 3 motions différentes mais qui toutes se prononçaient pour la rupture de la concertation sur le projet de loi d'autonomie des universités. Etienne a cité Pécresse, c'est éclairant. Bien sûr Pécresse force le trait mais elle se base sur une réalité. Les dirigeants syndicaux ont participé du début à la fin aux concertations, ont légitimé cette réforme.

Alors la question qui est posée c'est: est ce qu'on va accepter de s'inscrire dans le cadre des chantiers ouverts par Pécresse et notamment celui sur les statuts? Chantiers dont les limites sont fixées par le budget 2008 et la loi d'autonomie.

Est ce qu'on va accepter d'aller discuter en octobre dans les groupes de travail mis en place par Woerth sur la réforme du statut général de la fonction publique de 1946. Réforme qui doit se traduire notamment par la mobilité entre chaque fonction publique mais aussi, selon les annonces de Woerth lui-même en juillet, qui permettra à chaque responsable de choisir ses collaborateurs. Autrement dit, c'est la liquidation des CAP et plus simplement des statuts! Or, la FSU n'a pas dit un mot contre ces déclarations.

De la même façon, il est étonnant que la secrétaire nationale du Snasub n'ait pas porté au BDFN suivant notre CAN de juin, le mandat que la majorité s'était donnée et se prononçant pour la rupture des concertations dans le Supérieur. Or, en dehors d'une déclaration orale, ce texte n'a pas été soumis au vote du CDFN. Il y a un problème dans le respect des mandats.

Enfin, quand Jean-Claude Magrinelli dit qu'il faut aller aux concertations pour savoir ce qui s'y dit, il se moque de nous. Le projet de loi sur le supérieur, la remise en cause du droit de grève, la liquidation des régimes spéciaux pour ne citer que les dernières réformes en cours de discussion, ne sait-on pas à l'avance ce que sera la réforme de A à Z? Alors arrêtons avec cet argument!

Bernard Teyssier (Ecole Emancipée): Si on suit les camarades qui disent qu'il faut refuser toute participation à la mise en place de la loi sur l'autonomie dans le supérieur parce qu'on est pour son abrogation, cela signifie qu'on s'interdit pendant 5 ans -c'est-à-dire la période pendant laquelle la réforme doit prendre place- d'intervenir.

Sur la question de la réforme de la fonction publique lancée par Woerth, il y a eu sous estimation par la FSU de la gravité des attaques, notamment sur le recrutement par la hiérarchie. Là, je suis d'accord avec Eric. S'il s'agit de s'engager au niveau de la FSU sur ce terrain, franchement, je serai contre.

Arlette Lemaire: J'ai distribué au BDFN la motion de la CAN de juin mais il n'y a pas eu de vote. Le Snesup a dit qu'il était pour un boycott général de tous les syndicats mais comme cela n'était pas possible, il n'était pas pour notre position. La sortie de la FERC-Sup CGT des concertations avec Pécresse à la fin s'est faite dans l'isolement, sans nous prévenir. Ce n'est pas cela l'unité.

Vote des motions:

Motion direction liste LAUR: Pour 29, contre 3,

Motion PLS: Pour 1, contre 25, abstention 4, refus de vote 2

Motion Front Unique

Le gouvernement Sarkozy-Fillon a depuis mois porté des coups de 1ère importance aux salariés et à la jeunesse au compte des intérêts du MEDF: Loi d'autonomie des universités, remise en cause du droit de grève, privatisation de GDF, lois sécuritaires, etc.

Il entend pousser son avantage en annonçant de nouvelles attaques d'ampleur:

22000 postes supprimés au budget 2008, refondation du statut général de la fonction publique, mise en place du contrat unique, casse des retraites des régimes spéciaux préparant une attaque contre toutes les retraites en 2008, etc.

La méthode pour espérer imposer cette casse sans précédent? Une multitude de concertations, de groupes de travail dans tous les domaines avec les directions syndicales sommées par Sarkozy de "jouer le jeu", d'être "responsables".

Sarkozy a retenu la leçon du CPE. L'arme du dialogue social est utilisée systématiquement!

Après l'adoption du projet de loi sur l'autonomie des universités et le satisfecit accordé aux directions syndicales par Pécresse pour leur participation active aux concertations, il est une nouvelle fois démontré que la responsabilité du syndicat n'est pas de " jouer le jeu ", de légitimer la nécessité des réformes liquidant systématiquement nos droits.

Sa responsabilité est d'abord de défendre les revendications:

-rétablissement de tous les postes supprimés
-abrogation de la loi sur l'autonomie des universités
-aucune remise en cause du droit de grève
-défense inconditionnelle des statuts
-résorption totale de la précarité par recrutement par voie statutaire, etc.

Le simple énoncé de ces revendications indique qu'il n'y a pas d'autre voie pour les obtenir que la rupture avec le gouvernement et l'affrontement.

Créer les meilleures conditions pour cet affrontement, c'est d'abord rompre avec l'arme du dialogue social. En particulier, la CAN du SNASUB se prononce pour:
-aucune participation à la mise en place de la loi sur l'autonomie des universités.
-aucune participation aux groupes de travail des 5 chantiers sur le Supérieur et notamment celui installé dès la rentrée par Pécresse sur les statuts et les carrières.
-aucune participation aux futurs groupes de travail de Woerth sur la réforme-destruction des statuts de la fonction publique.

Elle demande à la FSU de reprendre cette position et de s'adresser en ce sens aux autres organisations.

C'est sur ces revendications et ces bases que doit être posée la question de l'action contre les réformes et le budget 2008, la question de la mobilisation et de la convocation d'assemblées générales pour que le gouvernement et sa majorité UMP soient défaits.

Votes: 2 Pour, 25 contre, 4 abstentions, 1 Nppv



En guise de conclusion.

Plus la situation est difficile pour les salariés -et elle l'est avec les coups qui redoublent, le soutien ouvert au gouvernement d'une part croissante de la direction du PS, la participation ininterrompue des dirigeants syndicaux aux concertations chargées de préparer la liquidation de nos droits-, plus les directions syndicales sont tranquilles!

La pauvreté des interventions des membres de la direction dans la discussion, le fait que la motion Front Unique n'ait recueilli que nos deux seules voies (même si au moins un camarade nous a déclaré en aparté qu'il aurait voté la nôtre s'il n'avait pas eu à respecter des consignes de fraction) illustre cette situation.

Nous considérons par conséquent que les rodomontades sur la mobilisation ne sont que les paravents derrière lesquels se cachent les directions syndicales pendant qu'elles ne cessent d'aller concerter avec les représentants du gouvernement Sarkozy qui pourtant déclarent clairement leur intention de tout liquider.

Le dossier le plus récent pour illustrer le rôle de la concertation est celui des régimes spéciaux. Voilà ce que déclare Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT au Monde du 12 septembre:

"Le Président de la République prend fait et cause pour la revendication du MEDEF quelques jours avant que nous ouvrions des négociations avec le patronat sur ce qu'il conviendrait de faire évoluer dans le Droit du travail français. En disant "Si vous ne parvenez pas à vous mettre d'accord, je procéderai par la loi" Quelle est notre marge de négociation? C'est même l'indépendance des syndicats de salariés qui va être en cause. Si les attentes à notre égard, ce n'est que d'être en relais, en prolongement, en soutien de tout ce que décident des parlementaires, des ministres ou le chef de l'Etat, notre indépendance est en cause."

Thibault dit crûment à quoi sert la concertation: associer au maximum les directions syndicales à la discussion, voir parfois à la rédaction puis à la mise en place des contre-réformes.

Et sur les régimes spéciaux, le Figaro du 11 septembre note que les critiques des directions syndicales ont peu porté sur le fond. Elles ont surtout réclamé qu'un dialogue social ait lieu avant que le projet ne soit définitivement bouclé.

Comme si le fait de concerter aller changer quelque chose au résultat final qui est annoncé clairement par Fillon: la liquidation des droits à la retraites actuels de plus de 300000 agents.

Fillon a d'ailleurs été un petit peu trop vite dans ses déclarations. Le Parisien du 12 septembre titrait: " Sarkozy recadre Fillon " le premier déclarant: Un peu de méthode ne nuit pas à la solution d'un problème ". En l'occurrence, la méthode c'est le lancement de concertations que Fillon avait eu tendance à négliger dans ses premières déclarations, à l'image d'un Villepin au moment de la création du CPE. Le coté pile du soutien au gouvernement apporté par les directions syndicales réside dans la participation aux concertations. Le coté face dans l'absence de toute perspective de mobilisation des collègues comme en témoigne la récente déclaration des fédérations syndicales de fonctionnaires qui ont décidé…de ne rien décider, ou plutôt si: attendre la première réunion de concertation sur la Fonction publique le 1er octobre, c'est à dire légitimer sa tenue, avant de se réunir à nouveau. Et pendant ce temps, Sarkozy avance sur tous les fronts…et notamment sur celui de la liquidation pure et simple des statuts des fonctionnaires comme le prouve son discours la semaine dernière.!

Fraternellement

Eric Panthou et Etienne Valyi, élus front Unique à la CAN du Snasub




Motion Front unique présentée à la CA académique du SNES, réunie à Metz le 17 septembre 2007

La CA académique du SNES, réunie à Metz le 17 septembre 2007

- considère que la commission Pochard Rocard sur la redéfinition du métier d'enseignant vise à permettre des milliers de suppressions de poste par l'alourdissement des charges de travail (annualisation, bivalence etc.)

- se prononce contre toute participation de la direction du SNES à la dite commission

Résultats:

CA seule CA + S1
Pour 2 4
Contre 28 36
Abstentions 4 4
R vote 0 0





CA du SNES du 8 septembre - motion Front Unique

La Ca du SNES de l'académie de Clermont-Fd constate que le gouvernement Sarkozy-Fillon entend supprimer près de 9000 postes dans le second degré au budget 2008. Cela ne saurait se faire, annoncent-ils eux-mêmes, sans réduction drastique des horaires d'enseignement et des options. Au-delà du budget 2008, pour ne pas remplacer un en fonctionnaire sur deux partant à la retraite, le gouvernement entend mettre en place annualisation et bivalence.

C'est d'ailleurs bien ce que prévoit Sarkozy dans sa "lettre aux éducateurs" où il indique par ailleurs vouloir s'attaquer aux statuts ("le carcan des statuts doit s'ouvrir"), augmenter l'autonomie des établissements, individualiser les salaires.

C'est à cet effet que Sarkozy et Darcos ont annoncé l'ouverture de consultations sur la "redéfinition du métier d'enseignant", notamment sous la présidence de Pochard et l'autorité de Rocard.

Comme l'indique Darcos: "Enfin, nous voulons proposer aux enseignants une nouvelle façon de travailler qui participera à l'effort de réduction de la dépense publique tout en bénéficiant à la revalorisation de leur pouvoir d'achat. Ils doivent pouvoir, lorsqu'ils le souhaitent travailler plus pour gagner plus en sollicitant davantage d'heures supplémentaires, ce qui constitue une économie de postes non négligeable."

La CA du SNES se prononce contre toute suppression d'heures de cours, d'enseignements pour les élèves.

Elle se prononce contre le budget 2008, contre toute suppression de poste, pour le remplacement poste par poste des départs en retraite, pour la création des postes statutaires nécessaires. Elle se prononce pour la défense inconditionnelle des garanties statutaires.

La CA estime que notre organisation syndicale ne saurait avoir pour fonction d'aider le gouvernement Sarkozy Fillon à liquider le statut et les postes. Or telle est bien la fonction que très explicitement le gouvernement attribue à la commission Pochard - Rocard.

En conséquence la CA demande à la direction nationale d'annoncer dès maintenant qu'elle ne participera pas à la commission Rocard-Pochard, dite de "redéfinition du métier d'enseignant", dont chacun sait d'avance qu'il en sortira ce que souhaite le gouvernement. La direction du SNES doit s'adresser aux syndicats de la FSU, mais aussi au SE-Unsa, à la CGT -Education, à la Fédération de l'Education FO pour qu'elles adoptent dans l'unité la même position.

Pour: 4; contre: 18; abstention: 3






Motion présentée à la CA du SNES de l'académie de Clermont-FD, le 22 juin 2007

Motion "Défense inconditionnelle du décret de 50"

La CA du SNES se prononce pour la défense inconditionnelle du décret de 50 qui concentre nos garanties statutaires en matière de temps de travail et de qualification (monovalence, définition hebdomadaire du temps de travail comme travail d'enseignement disciplinaire).

Elle constate que Sarkozy a assorti l'"abrogation" du décret de 50 du maintien des 5000 suppressions de poste et de la condition de l'ouverture d'une concertation dont l'objectif explicite est la liquidation du décret de 50 (Sarkozy invitant à en finir avec la "nostalgie" de celui-ci) dans le cadre des préconisations du rapport Darcos.

Cette position s'inscrit dans le droit fil de la politique ultra réactionnaire du gouvernement Sarkozy Fillon sur tous les terrains, politique qui se traduit immédiatement à la rentrée par les premières décisions de liquidation de la carte scolaire.

En conséquence de quoi, la CA du SNES s'adresse à la CA nationale:

- pour qu'elle se prononce de même pour la défense inconditionnelle du décret de 50

- pour qu'elle se prononce contre la liquidation de la carte scolaire engagée dès la rentrée 2007, et pour le rétablissement de tous les postes supprimés

et qu'en conséquence, elle annonce son refus de participer à la concertation initiée par le gouvernement Sarkozy Fillon sur la liquidation de nos garanties statutaires.

4 pour, 19 contre.






CAN du SNASUB du 6 juin 2007

Motion Front Unique : rejet du projet de réforme de l’enseignement supérieur, aucune concertation.

Dès juillet, le gouvernement Sarkozy-Fillon entend faire adopter une loi sur l’autonomie et la gouvernance des universités.

Le programme de Sarkozy et les dernières déclarations de Fillon ne laissent aucun doute sur la teneur et les conséquences néfastes de cette contre-réforme. "Les universités seront libres de créer ou supprimer des postes [ ] elles pourront gérer leur patrimoine immobilier pour augmenter leurs recettes ; elles pourront faire des choix pédagogiques, en lien avec leur environnement économique.." (Programme de Sarkozy)
Les établissements pourront "s’organiser comme ils l’entendent, recruter leurs enseignants comme ils l’entendent, créer les enseignements qu’ils veulent, mettre en place les accords avec les organismes de recherches, avec les grandes écoles, avec les entreprises, sans avoir besoin de demander l’autorisation à des tutelles" (François Fillon dans Le Monde du 24 mai 2007).

Autrement dit, il s’agit d’aboutir à ce que Devaquet, et Ferry n’ont pu réaliser en 1986 et 2003 face aux mobilisations étudiantes c’est-à-dire l’autonomie complète des universités, la liquidation du statut des personnels du supérieur (enseignants mais aussi IATOS comme l’exige la CPU), la mise à disposition de l’université aux services des entreprises, etc.

Fillon veut aller vite, craignant surtout la réaction des étudiants. Mais il a aussi besoin d’utiliser l’arme du "dialogue social" pour accréditer l’idée que la nécessité d’une réforme est partagée par tous les syndicats du secteur (CGT, FSU, FO, UNEF principalement) et ainsi essayer de bloquer toute perspective de mobilisation contre son projet.

Voilà pourquoi il instaure un cycle de concertation entamé le 31 mai et devant être clos le 22 juin c’est-à-dire un cadre où l’on sait pertinemment que tout est déjà fixé d’avance et sur des bases totalement contradictoires avec les intérêts des personnels, des étudiants et de l’enseignement public.

Chacun comprend que les mots de Fillon ou Valérie Pécresse sur la non mise en place de la sélection et la non augmentation des droits d’inscription n’engagent une nouvelle fois que ceux qui veulent y croire et qu’une fois l’autonomie de gestion obtenue, les universités pourront appliquées ces mesures voulues par Sarkozy et la CPU. Aussi, la CAN du SNASUB-FSU réunie le 6 juin 2007 rejette totalement la contre-réforme de l’enseignement supérieur du gouvernement Sarkozy-Fillon.

Elle se prononce contre la concertation que vient de mettre en place Valérie Pécresse à ce sujet.

Elle demande donc à la direction de la FSU de rompre immédiatement cette concertation et de s’adresser sur cette base aux autres organisations pour qu’elles en fassent de même.

Après l'adoption de la loi, la Ministre Pécresse a prévu d'ouvrir 5 "chantiers" qui sont en réalité des chantiers de mise en œuvre et d'approfondissement de la contre réforme.

Le SNASUB-FSU se prononce donc contre toute participation de la FSU et de ses syndicats à ces futurs chantiers.

Ainsi serait déniée toute légitimité à ce gouvernement et sa réforme et seraient créées les conditions pour qu’il soit affronté.

Votes: 7 Pour, 21 Contre, 3 Abstentions, 2 Refus de vote



Motion Front Unique : Non à toute remise en cause du droit de grève

Le gouvernement Sarkozy Fillon va déposer un projet de loi cadre sur le service minimum à l'Assemblée nationale en juillet. Toute tentative visant à instaurer un service minimum veut faire échec au droit des salariés d’utiliser la grève pour défendre leurs intérêts. C’est donc une attaque de première ampleur qui serait ainsi portée.

Les objectifs de Sarkozy sont limpides :

"A celui qui est contre la grève obligatoire imposée par une minorité, je propose la démocratie par l’organisation obligatoire d’un vote à bulletin secret dans les 8 jours qui suivront tout déclenchement d’un mouvement social" (Sarkozy le 22 juin 2006)

Le 29 janvier, Xavier Bertrand, nouveau ministre des "relations sociales" précisait :

"Ces nouvelles règles s’appliqueront d’abord dans les entreprises en charge d’un service public, dans les universités et dans les administrations". (La Tribune) Le 1er février 2007, Rachida Dahti précisait bien que ce sont tous les travailleurs du privé qui sont visés : "Le vote à bulletin secret commencerait par le service public et pourrait être élargi au privé d’une manière générale"

Il s’agit pour ce gouvernement, comme l’avait fait en son temps Thatcher, d’empêcher les travailleurs de résister aux attaques frontales qu’il entend leur imposer dans les mois qui viennent.

Aussi, la CAN du SNASUB-FSU rejette le projet de réforme du service minimum.

Le gouvernement entend réussir à imposer ce projet de loi en demandant aux directions syndicales de participer à sa mise en œuvre secteur par secteur –d’abord dans les transports mais l’Education nationale est aussi fréquemment citée dans ses objectifs prioritaires- avant fin 2007.

LA CAN du SNASB-FSU rejette toute tentative de concertation sur ce terrain. Elle demande à la direction de la FSU d’en faire de même et de s’adresser sur cette base aux autres syndicats pour faire échec à cette contre-réforme.

Résultats Votes : 9 Pour, 11 contre, 8 abstentions, 2 refus de vote



Motion Front Unique : Aucune sanction pour les jeunes ayant manifesté contre Sarkozy

La CAN du SNASUB-FSU réunie le 6 juin 2007 demande à la direction de la FSU d’intervenir avec l’ensemble des autres organisations du mouvement ouvrier et défenseuses des droits et libertés démocratiques pour la libération, l'amnistie et la relaxe pour ceux qui ne sont pas encore passé en jugement- de tous les jeunes interpellé pour avoir manifesté contre Sarkozy.

Résultats du Vote : Adopté à l’unanimité par 34 pour






La responsabilité de la direction de la FSU:


Front Unique contre le gouvernement Sarkozy Fillon!

Aucune participation à la concertation sur sa politique en particulier la contre réforme de l'université et la liquidation du statut des enseignants!


Intervention d'Olivier Lestang au titre du courant Front Unique au BDFN de la FSU du 21 mai 2007

Le point de départ de l'orientation de la fédération doit être une caractérisation claire du gouvernement Sarkozy-Fillon. Or, ce n'est pas "au débat d'idée" avec lui qu'il faut se préparer, comme l'a dit Gérard Aschiéri, mais à la guerre. Car c'est bien un gouvernement de guerre contre les travailleurs et la jeunesse. Comme l'a dit Parisot, au compte du Medef, avec "enthousiasme", "si on s'y met tous", "on" incluant les directions syndicales, "on peut avoir d'ici un an, un an et demi, des résultats significatifs".

Aucun doute n'est permis - il suffirait d'ailleurs de prendre la mesure des condamnations iniques ayant frappé les jeunes qui ont manifesté contre Sarkozy, condamnés à de la prison ferme pour crime de lèse-majesté. D'ailleurs la FSU doit prendre position pour la levée de ces condamnations.

La composition du gouvernement le confirme : un gouvernement compact, avec à sa tête l'homme de la contre-réforme des retraites, de la loi d'orientation, Fillon, épaulé entres autres par la catholique intégriste Boutin, ou encore, au ministère des affaires étrangères, un chaud partisan de l'intervention militaire impérialiste en Irak de 2003. Quant à la forme même des ministères, elle augure d'un "plan de restructuration" sans précédent de la fonction publique.

C'est un gouvernement de guerre, chargé d'appliquer un programme de guerre. A commencer par la remise en cause du droit de grève dans les transports, mais aussi dans l'enseignement primaire , mais aussi par la suppression de centaines de milliers de postes de fonctionnaires, ou encore la loi visant à l'autonomie totale des universités, d'où la séparation du ministère du supérieur de celui de l'éducation.

Quant à Xavier Darcos, interviewé hier sur France Info, il a réduit à zéro l'argumentation du Snes qui prétendait trouver des raisons de se réjouir de l'élection de Sarkozy, à savoir la " suspension " du décret de Robien. Interrogé sur la question du décret Robien sur les services des enseignants, il a répondu que celui-ci ferait partie d'une discussion sur le métier d'enseignant qui devrait commencer dès avant les vacances pour aboutir à la rédaction d'un "livre blanc".

C'est donc dans la concertation que le gouvernement compte faire passer une politique qui n'a rien de mystérieux, puisque le même Darcos a pondu un rapport dans lequel il prône l'annualisation et la globalisation du service des enseignants, cadre dans lequel effectivement le décret Robien deviendrait superflu.

D'une manière plus générale, Sarkozy l'avait annoncé dès avant son élection : "je crois au dialogue social", a-t-il déclaré le premier mai, mais en précisant qu'il s'agissait d'appliquer son programme, tout son programme, rien que son programme. Il n'y a aucune ambiguïté sur la question.

Alors la responsabilité de l'ensemble des organisations du mouvement ouvrier, et donc de la direction de la FSU c'est de préparer dès maintenant le combat contre ce gouvernement. Et pour cela de refuser de s'engager dans les " concertations " annoncées par le nouveau président et ses ministres. Pour commencer, puisque la direction de la FSU doit être reçue en audience ce soir par Woerth, qui est à la tête d'un véritable ministère de destruction de la fonction publique, et demain matin par Darcos, qui veut liquider les statuts des enseignants ou encore la carte scolaire, la direction de la FSU ne doit pas se rendre à ces audiences et s'en expliquer publiquement, préparer ainsi les collègues à l'affrontement au lieu de faire croire aux travailleurs de l'enseignement qu'il y aurait un terrain d'entente possible avec ce gouvernement.

Que Sarkozy ait été élu est une défaite. Elle ne justifie nullement de ravaler, comme l'écrit Bernard Boisseau dans l'US, les revendications enseignantes au rang de "contribution à la bonne marche de la démocratie", on n'ose dire de la " bonne gouvernance " de la France par le nouveau pouvoir. Cette élection n'implique en aucun cas que la direction de la FSU se plaigne de n'avoir pas été invitée à partager le café et les petits fours avec l'ennemi n°1 des enseignants comme de tous les travailleurs avant même son installation.

En réalité la légitimité de Sarkozy, c'est celle des grands patrons du CAC 40 qui lui offrent leurs yachts et leurs médias. Non, il n'est pas légitime du point de vue des travailleurs ! Et il a donc besoin d'être légitimé, cautionné par les directions des organisations syndicales, "légitimité" la plus importante pour lui pour mettre en œuvre sa politique.

Après son élection, le devoir de la direction de la fédération, c'est non pas de le légitimer mais au contraire de préparer l'affrontement avec lui et son gouvernement.

Pour cela, il faut prendre nettement position:

- la FSU ne doit participer à aucune réunion de "concertation" sur la remise en cause du droit de grève dans les écoles;

- Elle ne doit refuser de participer à la co-rédaction du "livre blanc" dont Darcos a besoin pour liquider le statut des enseignants du second degré.

- Idem concernant les concertations préparant la "réforme" de l'université.

Voilà les premières mesures à prendre d'urgence pour préparer l'affrontement avec ce gouvernement, qui se situent à l'opposé de la volonté manifeste de se rendre avant même la bataille au quartier général de l'ennemi pour discuter avec lui de la mise en œuvre de son plan de bataille. C'est cette orientation de préparer l'affrontement avec le gouvernement dans l'unité des organisations syndicales, de rupture immédiate avec lui, que défend le courant Front Unique.




Motion à l'attention du congrès académique du SNES Versailles

Les professeurs du collège Les Ormeaux de Fontenay aux roses (92) après avoir analysé l'évolution de la situation en réunion syndicale constatent:

que le ministère a finalement publié le 13 février le décret modifiant les statuts de 50 dont il avait anticipé les économies de moyens dans les DHG «peau de chagrin» attribuées pour 2007.

que cela ne suffisant pas à couvrir le déficit de postes consécutif à des suppresssions massives (5500 en 2007), d'autres mesures régressives sont prises comme le passage du service hebdomadaire des stagiaires de 4/6 heures à 8 ce qui permet de leur attribuer plus de classes.

que la circulaire de rentrée 2007 confirme l'application de mesures majoritairement rejetées par les enseignants: conseil pédagogique, remplacements de courte durée, note de vie scolaire, mise en place du socle commun, déréglementation et expérimentation tous azimuts, mesures consécutives à la loi Fillon.

Ils estiment que de telles attaques sont sans précédent et entraînent une modification radicale de leur métier et qu'elles ne peuvent s'expliquer que parce que le gouvernement compte sur le refus des directions syndicales d'engager la lutte contre lui. En effet le Snes propose dans le dernier n° de l'US la décentralisation et l'émiettement de l'action : démultiplier à tous les niveaux l'opération «10 fiches et 21 questions» en direction des candidats et politiques ; un nouveau temps fort ; donner une dimension permanente à l'action avec l'opération «à chaque établissement son action contre le décret de Robien»...

Les professeur soussignés, syndiqués et non syndiqués, pensent que la seule réponse possible est au contraire la centralisation de la lutte.

C'est pourquoi ils demandent que le congrès académique soutienne leur exigence que le SNES organise sans délai la manifestation nationale contre le gouvernement pour le retrait du décret et le rétablissement des postes , qu'il appelle à la grève pour permettre à toute la profession de s'y rendre et qu'il manifeste cette volonté d'affrontement en quittant toutes les instances (CTP, CA,...) qui organisent cette politique désastreuse.

La motion a recueilli au congrès 6 voix pour, 78 contre, 10 abstentions et 10 refus de vote.






Intervention au titre du courant Front Unique, congrès académique du SNES, Marseille, 16 mars 2007

Il a été dit hier en commission sur le thème 2 que la modification des décrets de 50 était "au coeur de l'actualité". En effet, dans les collèges, les collègues ont pris conscience par le biais des DGH des conséquences catastrophiques du décret de De Robien pour leurs conditions de travail (postes supprimés, classes fermées...). Ils sont donc actuellement prêts à combattre jusqu'au bout pour en obtenir le retrait.

Mais le mode d'action proposé pour demander ce retrait ne fait pas l'unanimité: en effet, lors de la réunion de ma section syndicale, un collègue a fait la remarque suivante en prenant connaissance de l'appel du SNES à se rendre le 20 mars "dans la rue, les zones piétonnières, auprès des pouvoirs publics (IA, préfectures, mairies...)": "alors on nous envoie partout sauf là où les décisions sont prises". C'est pourquoi je suis mandatée pour proposer au congrès le motion suivante:

Motion présentée par le S1 du collège Alphonse Tavan (Vaucluse) En défense des décrets de 50:

Le Ministre De Robien a pu promulguer son décret le 13 février.

L'attaque contre les statuts que représente ce décret, qui creuse une brèche d'importance dans les décrets de 50 sur le temps de travail des enseignants, et entraîne une perte de 8% de salaire pour nombre d'entre eux, ne peut être laissé sans réponse.

Ce n'est pas par les actions locales, établissement par établissement; ce n'est pas par les journées d'action départementales et académiques que le gouvernement pourra être défait et le décret retiré. Ce n'est pas par une grève de 24 heures le 20 mars visant à «interpeller les élus», c'est-à-dire s'en remettant la majorité UMP qu'on peut obtenir le rétablissement des garanties statutaires du décret de 50. C'est en organisant l'affrontement avec le gouvernement Chirac Villepin Sarkozy.

Tout montre que les enseignants ne veulent pas baisser les bras et seraient prêts à répondre si leur organisation syndicale les invitait clairement au combat contre le gouvernement.

C'est pourquoi le congrès académique du SNES s'adresse à sa direction nationale et lui demande, comme l'ont fait déjà un certain nombre de motions d'établissements:

Il est, pour peu de temps, encore possible:

. Appelez dans l'urgence à une manifestation nationale centrale au Ministère, un jour de semaine, sur le seul mot d'ordre: «abrogation du décret de Robien»
. Appelez à la grève le jour de la manifestation afin que les enseignants puissent s'y rendre.
. Proposez aux autres organisations de l'organiser en commun


La motion et le texte de la direction ont été mis en "opposition".

Pour la motion Front Unique: 2
Pour le texte "action" présenté par la direction: 51
Abstentions: 4




Motion présentée et adoptée au congrès académique du SNES, Nancy-Metz, le 16 mars 2007

Front Unique - retrait des troupes françaises d'Afrique

Le Congrès académique du SNES de Nancy-Metz:

- Considérant qu'une nouvelle fois, l'armée française et ses avions de combat sont intervenus en Centrafrique sur ordre des Chirac, Villepin et Sarkozy pour défendre la dictature locale et celle d'Idriss Déby au Tchad, et que de nouveaux renforts viennent d'arriver depuis le Gabon;

- Considérant que le même gouvernement UMP-UDF a couvert et protégé la dictature sanguinaire du nommé Conté en Guinée alors même que ce dernier faisait tuer les manifestants par dizaines, et que le gouvernement français a pesé de tout son poids pour imposer un accord maintenant ce dictateur au pouvoir, contre la volonté des ouvriers, des paysans, de la jeunesse, qui voulaient le chasser;

- Considérant que l'armée française continue d'occuper la Côte d'ivoire ou la R.D.C. et que cette occupation vise à imposer une solution préservant, là comme ailleurs, les intérêts des groupes Total, Bolloré, Bouygues, Véolia, et des banques françaises, qui sont comme de véritable vampires en Afrique subsaharienne.

1) Se prononce pour en finir avec le pillage et l'oppression coloniale qui sévissent en Afrique subsaharienne, oppression célébrée par Chirac au récent sommet de Cannes, et dont un pilier essentiel sont les dizaines de milliers de soldats français répartis sur tout le continent.

2) Décide donc de dénoncer publiquement et avec force les exactions menées en Afrique par le gouvernement français, et de s'adresser à la Direction du SNES et de la FSU pour qu'elles engagent, avec les autres organisations syndicales ouvrières, enseignantes et étudiantes, le combat dans l'unité pour exiger le retrait immédiat et inconditionnel des troupes françaises d'Afrique.

RESULTATS DES VOTES AU CONGRES ACADEMIQUE SNES DE NANCY-METZ LE 16 MARS 2007:

POUR: 23; 38,3 %
CONTRE: 13; 21,7 %
ABSTENTION: 24; 40,0 %
REFUS VOTE: 6




Intervention au congrès académique du SNES, Clermont-Fd, 14 et 15 mars 2007


Intervention dans le débat, en sénace plénière, le 14 mars 2007

Camarades,

A quelques semaines des élections, il est bien évident que le gouvernement Chirac Villepin n'a pas l'intention d'opérer le moindre répit dans ses attaques anti ouvrières, attaques que nous avons eu à subir sans interruption depuis 2002, avec de nombreuses défaites (2003, loi fillon, 2005…)

C'est Villepin lui-même qui vient d'annoncer la suppression de 10 000 postes à Airbus. Le plan "power 8" à Airbus vient ainsi s'ajouter à des milliers de licenciements, notamment chez Alcatel.

Dans l'enseignement, de Robien a pu promulguer son décret de liquidation du décret de 50 permettant entre autre la suppression de milliers de postes, l'augmentation du temps de travail des enseignants, une perte substantielle de salaires...

Les travailleurs ont cependant indiqué qu'ils étaient prêts à engager le combat contre le gouvernement, que ce soit dans l'enseignement (en particulier les18 décembre et 8 février) pour obtenir le retrait du décret de Robien ou chez Airbus (manifestations du 6 mars) contre le plan "power 8".

Mais aujourd'hui, il est clair que pour pouvoir défaire le gouvernement, il ne s'agit pas, comme cela est proposé par la direction du Snes, d'annoncer une énième journée d'action "décentralisée" pour le 20 mars!

Il faut au contraire centraliser toute la volonté des enseignants d'obtenir l'abrogation du décret De Robien en appelant à la grève et à la manifestation centrale, à Paris, au siège du gouvernement! Il faut que la direction de SNES organise donc une manifestation centrale, au ministère, en semaine et pas un samedi, et appelle à la grève ce jour-là afin que les enseignants puissent s'y rendre!

Mais alors comment comprendre le communiqué des fédérations de l'éducation du 9 mars auquel a pris part la FSU sinon qu'il s'agit de maintenir une "paix sociale" jusqu'aux élections présidentielles?

Le communiqué indique que "les personnels continuent de contester" la politique du gouvernement et conclut en appelant "leurs organisations à coordonner leurs initiatives à l'occasion d'une semaine d'action du 19 au 24 mars prenant des formes diversifiées". C'est-à-dire à n'engager aucun combat sérieux et centraliser pour défaire le gouvernement.

La direction du Snes s'insère parfaitement dans ce dispositif de dislocation. Dans son communiqué du 9 mars également, elle constate: "que les enseignants, en rentrant de vacances, faisaient toujours preuve de la même combativité" c'est-à-dire que les enseignants sont prêts pour combattre le gouvernement et son ministre de Robien. La direction du SNES doit même reconnaître à demi mots la forte aspiration qui s'exprime dans les établissements, et jusque dans les instances syndicales à la manifestation centrale au ministère pour le retrait du décret De Robien Elle indique aussi tout à fait clairement, tout en déclarant se prononcer pour l'abrogation du décret et le rétablissement des postes supprimés, qu'elle ne répondra pas à cette aspiration exprimée par une grande majorité d'enseignants, en organisant une nouvelle journée de dislocation de tout combat pour le 20 mars à l'occasion de la "semaine d'actions"!

Comment peut-on croire que l'on fera reculer le Ministre avec des actions locales, comme on le lit dans l'US, une heure de débrayage par jour dans tel collège, la rétention des notes dans tel lycée?!

Pour s'opposer à la montée sur Paris au ministère de toute la profession, elle invoque des raisons techniques auxquelles elle ne croit pas elle-même. La vraie raison c'est: ne pas troubler la "paix sociale" surtout en cette période électorale.

Aujourd'hui on sait ce qui se profile derrière le décret de 50, quand on voit le programme de sarko: -225000 fonctionnaires en 5 ans, nouvelle réforme des retraites; non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite; loi sur le service minimum, "vote obligatoire à bulletin secret, au bout de huit jours de grève, dans les entreprises et les universités", interdiction des piquets de grève; instauration d'une franchise sur l'assurance maladie: "les premiers euros de soins de santé de l'année ne seront pas remboursés". Il indique également, pour payer la dette de la France: "Mais 45% du budget de la nation, ce sont les salaires et les retraites des fonctionnaires" (le Parisien, 21 février), montrant par là à qui il entend s'attaquer. Il s'agit là, purement et simplement, du programme du MEDEF.

Sur les suppressions massives de postes de fonctionnaires, l'adoption d'une nouvelle contre-réforme des retraites, les exonérations massives de "charges" et les cadeaux fiscaux pour les patrons, le programme de Bayrou, l'homme des caisses ouvertes à l'école privée, ne lui cède en rien.

Et le SNES va rencontrer Sarko! Va rencontrer le candidat ministre Sarkozy qui dans son programme déclare vouloir supprimer pas moins de 225 000 postes de fonctionnaires en 5 ans! Et de lui demander, sans rire s'il compte rompre avec la politique actuelle dont il est depuis 2002 la pointe la plus avancée, la plus réactionnaire! Et de le créditer de sa volonté d' "échange"!

La FSU déclare s'adresser à tous les candidats "à l'exception de ceux relevant de l'extrême droite" c'est-à-dire Le Pen et de Villiers mais ne semble pas gênée le moins du monde de rencontrer Sarkozy qui reprend des pans entiers de leurs programmes. Sarkozy qui déclarait le week end dernier vouloir mettre en place un ministère de l'immigration et de l'identité nationale, Sarkozy dont la police va chercher les enfants sans papiers jusque dans les établissements scolaires!

L'orientation qui nous est proposée vise à éviter soigneusement tout affrontement avec le gouvernement Chirac Villepin Sarkozy. Elle vise à travers les rencontres avec Sarkozy, et de manière décentralisée avec ses représentants locaux, à préparer le terrain à la concertation sur les contre réformes d'un futur gouvernement Sarkozy.

Elle est à l'exact opposé de ce dont ont besoin les enseignants, les travailleurs.

Au contraire camarades, tout doit être mis en œuvre pour infliger une défaite à ce gouvernement au service du patronat. C'est la responsabilité des organisations syndicales, de leur direction, d'engager ce combat contre ce gouvernement Chirac Villepin!

C'est aussi bien sur de la responsabilité des organisations syndicales, donc du SNES, de mettre tout leur poids dans la bataille pour que les candidats des partis bourgeois (Sarkozy Bayrou, Le Pen …) soient battus aux élections. Cela implique d'appeler clairement à voter pour les candidats des partis issus du mouvement ouvrier au premier tour- sans pour autant soutenir leur programme - et au second tour pour le candidat de ces partis resté en lice. Ainsi seraient réalisés les moins mauvaises conditions politiques pour les combats à venir contre la nouvelle rafale d'attaques qui se profilent.

Et il faut indiquer dès maintenant, dans l'hypothèse qui ne peut hélas pas être totalement exclue où au terme du premier tour, ne restent en lice que deux de ces trois candidats des partis bourgeois: Sarkozy, Le Pen, Bayrou, la FSU appellera clairement les personnels qu'elle syndique à ne voter pour aucun des deux.

Le contraire ne peut que conduire à la préparation de nouvelles attaques mais aussi à préparer de futures concertations avec un gouvernement qui serait dirigé par Sarkozy. C'est inacceptable!


Motions présentées

Front unique - en défense des décrets de 50

Le Ministre De Robien a pu promulguer son décret le 13 février.

L'attaque contre les statuts que représente ce décret, qui creuse une brèche d'importance dans les décrets de 50 sur le temps de travail des enseignants, et entraîne une perte de 8% de salaire pour nombre d'entre eux, ne peut être laissé sans réponse.

Ce n'est pas par les actions locales, établissement par établissement; ce n'est pas par les journées d'action départementales et académiques que le gouvernement pourra être défait et le décret retiré. Ce n'est pas par une grève de 24 heures le 20 mars visant à "interpeller les élus", c'est-à-dire s'en remettant la majorité UMP qu'on peut obtenir le rétablissement des garanties statutaires du décret de 50. C'est en organisant l'affrontement avec le gouvernement Chirac Villepin Sarkozy.

Tout montre que les enseignants ne veulent pas baisser les bras et seraient prêts à répondre si leur organisation syndicale les invitait clairement au combat contre le gouvernement.

C'est pourquoi le congrès académique du SNES s'adresse à sa direction nationale et lui demande, comme l'ont fait déjà un certain nombre de motions d'établissements:

Il est, pour peu de temps, encore possible:

- Appelez dans l'urgence à un manifestation nationale centrale au Ministère, un jour de semaine, sur le seul mot d'ordre: "abrogation du décret de Robien"

- Appelez à la grève le jour de la manifestation afin que les enseignants puissent s'y rendre.

- Proposez aux autres organisations de l'organiser en commun.


pour: 12; contre: 28; abstentions: 6; NPPV: 0



Motion Front Unique: battre Sarkozy, Le Pen, Bayrou, De Villiers


Sarkozy a en date précisé son programme dans une interview au Parisien:

- service minimum dans la Fonction Publique et donc liquidation du droit de grève
- 220000 suppressions de poste en quatre ans dans la Fonction Publique (plus de 50000 par an contre un peu plus de 20000 suppressions au budget 2007, soit plus du doublement du rythme des suppressions)
- nouvelle contre réforme des retraites avec comme objectif immédiat la liquidation des régimes spéciaux
- paiement de 15 à 25 euros par le patient lors de la première visite médicale de l'année
- cadeaux fiscaux tous azimuts aux possédants (exonération des droits de succession, suppression de l'ISF) et particulièrement aux patrons (liquidation des charges sociales sur les heures supplémentaires) etc.
Il faut ajouter: Sarkozy est le ministre du gouvernement Chirac Villepin Sarkozy, le ministre du gouvernement des 10000 licenciements à Airbus, le candidat qui propose un "ministère de l'identité nationale"!

Bayrou, le ministre de l'amendement "caisses ouvertes" pour l'école privée en 1993 au-delà des propos doucereux sur les enseignants, partage les mêmes objectifs politiques qu'il veut voir mis en œuvre par une "grande coalition".

Quant à De Villiers, tout comme Le Pen - dont Sarkozy pille le programme -, ils ne peuvent qu'inspirer aux enseignants du second degré une profonde répulsion.

En conséquence de quoi, le congrès académique du SNES se prononce et demande au congrès national du SNES de se prononcer pour les élections présidentielles:

- Il n'y a rien à discuter avec les candidats des partis bourgeois Sarkozy, Bayrou, Le Pen, De Villiers

- Il faut au contraire tout faire pour les battre

En conséquence le congrès académique du SNES demande au congrès national

- d' appeler à voter au premier tour pour les candidats présentés par les partis issus du mouvement ouvrier, selon le choix de chacun et au second tour pour le candidat de ces partis éventuellement resté en lice. Naturellement, un tel vote ne signifie en aucun cas soutien au programme de ces partis

- à l'issue du premier tour et au cas où ne resteraient en lice que deux candidats des partis bourgeois , d'appeler à ne voter pour aucun de ces candidats

- d' appeler à émettre son vote selon les mêmes critères lors des élections législatives

Ainsi seront réalisés les conditions les moins mauvaises pour les combats à venir.

pour: 9; contre: 23; abstentions: 9; NPPV: 0



Motion sur la défense des retraites

Le cycle de contre-réforme visant à liquider le code des pensions et le régime par répartition des retraites vient de franchir une nouvelle étape: celle du nouveau rapport du COR de janvier 2007.

Ce rapport trace les lignes directrices de la future contre réforme de 2008:

Passage de 40 à 42 annuités d'ici 2020, accélération de la mise en place de la décote, remise en cause de l'âge d'ouverture des droits à retraite à 60 ans, hausse des cotisations salariales et des contributions, baisse généralisée des pensions, réforme de tous les régimes spéciaux.

Ces préconisations définissent une nouvelle étape dans la lignée de la contre réforme de 2003 et confirment ainsi le rôle du COR: associer les organisations syndicales au diagnostic partagé et en tirer les conclusions nécessaires aux objectifs de liquidation du gouvernement.

Ces préconisations vont d'ailleurs servir de base au gouvernement pour rédiger son projet de contre-réforme.

Pour préparer le combat contre la contre-réforme de 2008, la FSU ne peut s'associer en aucune manière à l'organisme chargé de la préparer.

Le congrès du SNES de l'académie de Clermont-Fd se prononce pour que la FSU quitte immédiatement le COR. Il s'adresse à la direction de la FSU pour qu'elle se prononce en ce sens. La direction de la FSU doit s'adresser à la CGT et à FO afin que celles-ci quittent elles aussi le COR.

Pour: 10; contre: 29; abstentions: 5; NPPV: 1



Motion pour le retrait des troupes françaises d'Afrique (adoptée)

Le congrès académique du SNES se prononce pour en finir avec le pillage et l'oppression coloniaux en Afrique.

Décide donc de dénoncer publiquement et avec force les exactions menées en Afrique par le gouvernement français, et exige le retrait immédiat et inconditionnel des troupes françaises d'Afrique qui sont l'instrument de ce pillage et de cette oppression.

Le congrès académique du SNES s'adresse au congrès national, et à la direction de la FSU pour qu'ils reprennent cette position, prennent contact avec l'ensemble des organisations syndicales et des organisations du mouvement ouvrier afin d'organiser le combat dans l'unité pour obtenir ce retrait.

Adopté à l'unanimité moins 2 abstentions et 2 refus de vote.


MOTION, présentée par le courant FRONT UNIQUE, contre l'adhésion à la CSI.

La FSU prétend pouvoir après consultation engager un processus d'adhésion à la CSI.

Cette "internationale syndicale", produit de la fusion entre la CISL et la CMT, internationales des syndicats dits "libres" et chrétiens, se place intégralement sur le terrain de la pression sur les institutions internationales comme l'OMC et le FMI en prétendant leur faire adopter des clauses "sociales", ou encore celui de "changer le cours de la mondialisation", en aménagement l'économie capitaliste, au lieu de combattre ce régime économique, politique et social qui produit des ravages sur les travailleurs du monde entier.

Le congrès académique du Snes de Clermont, se prononce pour le rejet de l'adhésion de la FSU à la CSI, considérant que:

-l'adhésion donnerait le signe au gouvernement du choix de la politique la plus ouverte du "syndicalisme d'accompagnement" dont le représentant patenté en France est la CFDT. Cela donnerait le signe d'une collaboration accrue, au moment où une offensive réactionnaire bat son plein.

-l'adhésion signifierait aussi que la FSU se pose ainsi qu'une nouvelle confédération à l'opposé de l'objectif de la constitution d'une seule centrale ouvrière, unitaire et démocratique.

Pour cela le congrès du Snes donne mandat au congrès national pour reprendre cette position et la défendre dans les instances de la FSU.

pour: 10; contre: 28; abstentions: 6; NPPV: 0






CDFN de la FSU des 13 et 14 mars 2007

Intervention D'Olivier Rougerie le 13 mars dans le débat général.

Camarades,

A quelques semaines des élections, il est bien évident que le gouvernement Chirac Villepin n'a pas l'intention d'opérer le moindre répit dans ses attaques anti ouvrières.

C'est Villepin lui-même qui vient d'annoncer la suppression de 10 000 postes à Airbus. Le plan " power 8 " à Airbus vient ainsi s'ajouter à des milliers de licenciements, notamment chez Alcatel.

Dans l'enseignement, de Robien a pu promulgué son décret de liquidation du décret de 50 permettant entre autre la suppression de milliers de postes, l'augmentation du temps de travail des enseignants, une perte substantielle de salaires...

L'issue de ces combats est de première importance dans la perspectives des élections et des nouvelles offensives. Les travailleurs ont indiqué qu'ils étaient prêts à engager le combat contre le gouvernement, que ce soit dans l'enseignement (18 décembre ; 20 janvier et 8 février) pour obtenir le retrait du décret de Robien ou chez Airbus (manifestations du 6 mars) contre le plan " power 8 ".

Mais aujourd'hui, il est clair que pour pouvoir défaire le gouvernement, il ne s'agit pas, comme cela est proposé par la direction du Snes, d'annoncer une énième journée d'action " décentralisée " pour le 20 mars! Il n'y a pas de problème de temps limité ou de calendrier! Il faut au contraire centraliser toute la volonté des enseignants d'obtenir l'abrogation du décret De Robien en appelant à la grève et à la manifestation centrale, à Paris, au siège du gouvernement!

Mais alors comment comprendre le communiqué des fédérations de l'éducation du 9 mars auquel a pris part la FSU sinon qu'il s'agit de maintenir une " paix sociale " jusqu'aux élections présidentielles?

Le communiqué indique que " les personnels continuent de contester " la politique du gouvernement et conclut en appelant " leurs organisations à coordonner leurs initiatives à l'occasion d'une semaine d'action du 19 au 24 mars prenant des formes diversifiées ". C'est-à-dire à n'engager aucun combat sérieux et centraliser pour défaire le gouvernement.

La direction du Snes s'insère parfaitement dans ce dispositif de dislocation. Dans son communiqué du 9 mars , elle constate: " que les enseignants, en rentrant de vacances, faisaient toujours preuve de la même combativité " c'est-à-dire que les enseignants sont prêts pour combattre le gouvernement et son ministre de Robien. La direction du Snes doit reconnaître à demi mots la forte apsiration qui s'exprime dans les établissements, et jusque dans les instances syndicales à la manifestation centrale au ministère pour le retrait du décret De Robien. Pour s'opposer à la montée à Paris, au ministère, de toute la profession, elle invoque des raisons techniques auxquelles elle ne croit pas elle-même! La vraie raison, c'est jusqu'au bout protéger le gouvernement! Elle indique aussi tout à fait clairement, tout en déclarant se prononcer pour l'abrogation du décret et le rétablissement des postes supprimés, qu'elle ne répondra pas à cette aspiration exprimée par une grande majorité d'enseignants, en organisant une nouvelle journée de dislocation de tout combat pour le 20 mars à l'occasion de la " semaine d'actions "!

C'est la même orientation qui a conduit la FSU a rencontré le candidat ministre Sarkozy qui dans son programme déclare vouloir supprimer pas moins de 225 000 postes de fonctionnaires en 5 ans! Et de demander, sans rire, s'il compte rompre avec la politique actuelle dont il est depuis 2002 la pointe la plus avancée, la plus réactionnaire! Et de le créditer de sa volonté " d'échange "!

Mais surtout la FSU déclare s'adresser à tous les candidats "à l'exception de ceux relevant de l'extrême droite " c'est-à-dire Le Pen et de Villiers mais ne semble pas gênée le moins du monde de rencontrer Sarkozy qui reprend des pans entiers de leurs programmes. Sarkozy qui déclarait le week end dernier vouloir mettre en place un ministère de l'immigration et de l'identité nationale, Sarkozy dont la police va chercher les enfants sans papiers jusque dans les établissements scolaires!

Ceci permet d'ailleurs à Le Pen de dire: " M. Sarkozy n'était pas de ma paroisse mais il vient de temps en temps à l'office car il chante à peu près les mêmes psaumes qu moi "!

Quant à Bayrou, le candidat de la démocratie chrétienne, son programme soutenu par une partie du capital financier, est tout aussi réactionnaire que Sarkozy. Rappelons que les enseignants avaient arraché en 1994 l'abrogation de son amendement favorisant l'enseignement catholique. Au contraire camarades, tout doit être mis en œuvre pour affronter ce gouvernement. C'est la responsabilité des organisations syndicales, de leur direction, d'engager ce combat contre ce gouvernement Chirac Villepin, et à commencer par rompre avec lui!

C'est aussi de la responsabilité des organisations syndicales, donc de la FSU, de mettre tout leur poids dans la bataille pour que les candidats des partis bourgeois (Sarkozy Bayrou, Le Pen …) soient battus aux élections. Cela implique d'appeler clairement à voter pour les candidats des partis issus du mouvement ouvrier au premier tour- sans pour autant soutenir leur programme - et au second tour pour le candidat de ces partis resté en lice. Ainsi seraient réalisées les moins mauvaises conditions politiques pour affronter, dans les combats à venir, les attaques qui se profilent.

Le contraire ne peut que conduire à la préparation de nouvelles attaques mais aussi à préparer de futures concertations avec un gouvernement qui serait dirigé par Sarkozy. C'est inacceptable!

Tel est le sens des motions Front unique que nous soumettrons au vote dans ce CDFN.

Intervention d'Olivier Lestang le 14 mars: motion Front Unique "retrait immédiat et inconditionnel des troupes françaises d'Afrique".

Une nouvelle fois, le gouvernement de Chirc et Sarkozy vient d'envoyer l'armée française et ses avions de combat au secours du régime sanglant au pouvoir en Centrafrique. Il s'agit en fait pour eux d'une des facettes de la "défense de l'identité nationale" que prône Sarkozy, car en effet, dans "l'identité" de la bourgeoisie française, il y a de manière congénitale le pillage, l'exploitation, l'extermination en Afrique, qui est à la source de bien des fortunes, depuis les marchands d'esclaves jusqu'à Bolloré.

Lors du récent sommet France-Afrique de Cannes, l'impérialisme français a réaffirmé son soutien aux différentes dictatures qu'il couve en Afrique subsaharienne, aux dictateurs qui sévissent pour le plus grand profit, au sens littéral comme figuré, des groupes comme Total, Boygues ou Véolia.

Traduction pratique: Chirac, Villepin et Sarkozy ont soutenu totalement le dictateur guinée Conté alors que celui-ci faisait ouvrir le feu contre les manifestants en grève générale, allant jusqu'à faire tuer par ses nervis des enfants qui caillassaient son cortège de voitures. Le gouvernement français a pesé de tout son poids afin de trouver un accord qui préserve l'essentiel, à savoir le maintien au pouvoir de Conté dont les manifestants réclamaient le départ, accord signé, hélas, par les dirigeants syndicaux guinéens.

On pourrait multiplier les exemples. Tous ramènent à une seule conclusion: la clé de l'émancipation des peuples d'Afrique réside dans le combat pour mettre fin à la domination française, dans le combat pour que les troupes françaises qui en sont le bras armé soient chassées. Et c'est la responsabilité des directions syndicales en France, à commencer par celle de la FSU, que de mener ce combat, de dénoncer les crimes commis par le gouvernement français. C'est le sens de la motion déposée par le courant Front Unique.

A cette conclusion s'ajoute une question. Une délégation de la FSU a rencontré par deux fois le candidat de la " valeur travail "et de l'identité nationale", Nicolas Sarkozy. On aimerait savoir si à cette occasion, la délégation lui a demandé si, à l'instar de son père putatif Chirac, qui s'est déclaré "fier" de son bilan, vous avez demandé à Sarkozy s'il était "fier" des rafles qui touchent des dizaines de milliers d'immigrés, s'il était "fier" des expulsions d'enfants scolarisés qu'on va chercher jusque dans les classes, s'il était "fier" que des noirs africains soient tués par dizaines milliers, ce dont son gouvernement est directement responsable. Comme Gérard Aschieri est là, j'espère qu'il voudra bien me répondre à ce sujet.

--- Réponse de Gérard Aschieri: non, ces questions n'ont pas été abordées car la délégation se situait dans le cadre du "mandat du congrès", même si cela les obligeait à des "contorsions" (c'est son terme). ----

Motion déposée par le courant Front Unique

Le CDFN de la FSU:

- Considérant qu'une nouvelle fois, l'armée française et ses avions de combat sont intervenus en Centrafrique sur ordre des Chirac, Villepin et Sarkozy pour défendre la dictature locale et celle d'Idriss Déby au Tchad, et que de nouveaux renforts viennent d'arriver depuis le Gabon ;

- Considérant que le même gouvernement UMP-UDF a couvert et protégé la dictature sanguinaire du nommé Conté en Guinée alors même que ce dernier faisait tuer les manifestants par dizaines, et que le gouvernement français a pesé de tout son poids pour imposer un accord maintenant ce dictateur au pouvoir, contre la volonté des ouvriers, des paysans, de la jeunesse, qui voulaient le chasser ;

- Considérant que l'armée française continue d'occuper la Côte d'ivoire ou la R.D.C. et que cette occupation vise à imposer une solution préservant, là comme ailleurs, les intérêts des groupes Total, Bolloré, Bouygues, Véolia, et des banques françaises, qui sont comme de véritable vampires en Afrique subsaharienne.

1) Se prononce pour en finir avec le pillage et l'oppression coloniale qui sévissent en Afrique subsaharienne, oppression célébrée par Chirac au récent sommet de Cannes, et dont un pilier essentiel est la présence de milliers de soldats français répartis sur tout le continent.

2) Décide donc de dénoncer publiquement et avec force les exactions menées en Afrique par le gouvernement français, et de s'adresser aux autres organisations syndicales ouvrières, enseignantes et étudiantes pour engager le combat ensemble dans l'unité pour exiger le retrait immédiat et inconditionnel des troupes françaises d'Afrique.

vote: 9 pour, 58 contre, 18 abstentions, 23 refus de vote



Présentation par Y. Breda de la motion "Battre Sarkozy et les candidats des partis bourgeois" le 14 mars

"Il y a dans mon projet, un "paquet" social. Il comprend deux catégories: les mesures dont je ne discute pas et celles qui seront soumises à la concertation. Ainsi la loi sur le service minimum dans les services publics n'a pas à être discutée. Elle est plébiscitée par les Français. C'est une mesure phare de mon programme. Elle sera votée à l'été."

Ces propos, camarades, entre autres, sont ceux qu'a tenus Sarkozy dans une interview au Parisien le 21 février dernier.

On le sait, c'est le 22 février - au lendemain de la parution de cette interview - qu'une première rencontre avait lieu entre Sarkozy et une délégation représentant la direction de la FSU.

Si le but était de se renseigner sur les orientations de Sarkozy, Gérard Aschiéri et la délégation qu'il conduisait auraient pu s'épargner le déplacement. Tout était déjà dans la presse: suppression de 220000 postes en quatre ans, nouvelle offensive contre les retraites, démultiplication des cadeaux fiscaux pour le patronat, autonomie totale des universités. Il faut y ajouter désormais le projet de créer un "ministère de l'identité nationale" inspiré en droite ligne d'un précédent vichyste: celui du commissariat général Darquier de Pellepoix…Et qui, dans la FSU, ignore que Sarkozy est le ministre des rafles, de la chasse à l'enfant dans les écoles?

A cet égard, je me porte en faux contre les propos que Gérard Aschiéri vient de tenir: on ne peut pas dire, d'un côté, que "la FSU n'a pas à faire le tri entre les candidats" et octroyer de l'autre un signe "plus" à Sarkozy par rapport à Le Pen, acceptant de rencontrer l'un et pas l'autre, alors que le premier s'inspire ouvertement du programme défendu par le second!

Mais il serait vain de chercher trace de cette offensive dans les compte-rendus effectués par la direction fédérale. On apprenait au contraire, à la lecture des dépêches AFP du 22 février, que Gérard Aschiéri saluait "un vrai échange avec des arguments", pointait des "zones d'ombres" et allait jusqu'à relever, je cite, une "attitude très critique" des trois principaux candidats vis-à-vis de l'action du ministre Robien.

Sarkozy et Bayrou, "critiques" vis-à-vis de l'action de leur propre gouvernement? Soyons sérieux: Aschiéri n'y croit pas lui-même.

Et alors que le gouvernement UMP-UDF a publié son décret malgré le rejet unanime des enseignants, qui peut croire qu'il suffirait de substituer au combat contre le gouvernement une sorte de lobbying pré-électoral pour imposer les revendications des enseignants?

Il ne pourrait exister en réalité qu'une explication qui justifierait le maintien du dispositif de la FSU en la matière: la volonté de postuler au rôle de collaborateur en matière de mise en œuvre des contre-réformes, quoi qu'il en coûte aux enseignants.

Camarades, une telle option, c'est évident, est inadmissible.

En conséquence, le courant Front Unique propose qu'il soit immédiatement mis un terme à cette politique désastreuse pour les enseignants. La première responsabilité de ce CDFN au sujet des élections, c'est d'appeler à battre Sarkozy, et avec lui Bayrou, Villiers, Le Pen et tous leurs pareils. Pour cela, le CDFN doit appeler dès maintenant à voter pour les candidats issus du mouvement ouvrier.

Réponse d'Aschiéri: après avoir protesté contre le fait d'avoir été (selon lui) qualifié de "collaborateur", le secrétaire général de la FSU confirme qu'il "reste fidèle au mandat de 2002" (appel à voter Chirac présenté comme un "barrage à Le Pen", ndlr)

Motion Front Unique pour les élections: Battre Sarkozy et les candidats des partis bourgeois

Sarkozy vient de préciser son programme dans une interview au Parisien:

¢ service minimum dans la Fonction Publique et donc liquidation du droit de grève
¢ 220000 suppressions de postes dans la Fonction Publique en quatre ans, soit plus de 50000 par an
¢ nouvelle contre-réforme des retraites, avec comme objectif immédiat la liquidation des régimes spéciaux
¢ paiement de 15 à 25 euros par le patient lors de la première visite médicale de l'année
¢ cadeaux fiscaux tous azimuts aux possédants et en particulier aux patrons: exonérations des droits de succession, suppression de l'ISF, liquidation des charges sociales sur les heures supplémentaires…
¢ à cela, il faut ajouter le projet de créer un "ministère de l'immigration et de l'identité nationale" instituant le racisme
Ces objectifs s'inscrivent dans le prolongement de l'offensive menée depuis cinq ans par la "majorité" et les gouvernements UMP-UDF. Ils ont l'aval du MEDEF.

Au-delà de propos doucereux sur les enseignants, Bayrou, le ministre de l'amendement "caisses ouvertes" pour l'école privée en 1993, patron dans l'UDF du ministre Robien, qui vient de rendre un vibrant hommage à Chirac, partage les mêmes objectifs politiques qu'il veut voir mis en œuvre par une "grande coalition".

Sarkozy entend s'appuyer sur les résultats de l'offensive que le gouvernement Chirac-Villepin, dont il reste ministre, veut poursuivre jusqu'aux élections: provocation des 10000 licenciements annoncés à Airbus, publication du décret Robien contre les statuts des enseignants, intensification des rafles contre les travailleurs immigrés et poursuite de la "chasse aux enfants" dans les écoles.

En conséquence, avant les élections comme lors de ces dernières, la responsabilité de la FSU est claire: combattre le gouvernement et appeler à battre le ministre-candidat Sarkozy qui en émane, de même que Bayrou, Villiers et Le Pen dont Sarkozy pille le programme.

Dans ce sens, le CDFN de la FSU décide:

¢ de refuser toute discussion avec Sarkozy, Bayrou, Le Pen, de Villiers
¢ d'appeler à voter au premier tour pour les candidats des partis issus du mouvement ouvrier
¢ d'appeler à voter au second tour pour le candidat de ces partis éventuellement resté en lice
¢ à l'issue du premier tour et au cas où ne resteraient en lice que deux candidats des partis bourgeois, d'appeler à ne voter pour aucun de ces candidats
¢ d'appeler à voter selon les mêmes critères lors des élections législatives
¢ de s'adresser aux dirigeants des organisations syndicales ouvrières, enseignantes et étudiantes, à ceux des partis et organisations issus du mouvement ouvrier pour qu'ils en fassent de même.

Ainsi seront réalisées les conditions les moins mauvaises pour les combats à venir.

Pour: 3 Contre: 93 Abstentions: 4 NPPV: 3



Intervention d'O. Rougerie le 14 mars : présentation de la motion "en défense du décret de 50" :

Camarades,

Personne ne peut ici cacher que la promulgation du décret De Robien est un coup d'une grande importance qui a été porté contre le statut des enseignants, contre le statut de la Fonction publique en général.

Mais, alors que les enseignants nous indiquent qu'ils n'acceptent pas cette situation, il n'est pas acceptable que notre fédération ne mette pas tout en œuvre pour obtenir son abrogation !

La journée d'action décentralisée du 20 mars tourne le dos à l'aspiration des enseignants. Dans le tract de la direction du Snes pour le 20 mars, le mot d'ordre d'abrogation du décret De Robien est bien présent, mais noyer en 5ème position …

Aujourd'hui, pour infliger une défaite au gouvernement, pour arracher l'abrogation du décret De Robien, il faut organiser, tant qu'il en est encore temps, la manifestation centrale, à Paris, au ministère, tout en invitant les syndicats concernés à appeler à la grève le même jour.

C'est la responsabilité de la FSU de prendre une telle décision. Elle doit bien entendu proposer aux autres fédérations d'organiser en commun la manifestation.

La responsabilité de la FSU est déterminante, car si le gouvernement n'est pas défait sur le décret, il sera d'autant plus difficile de faire face aux offensives futures.

Motion Front unique - en défense des décrets de 50

Le Ministre De Robien a pu promulguer son décret le 13 février.

L'attaque contre les statuts que représente ce décret, qui creuse une brèche d'importance dans les décrets de 50 sur le temps de travail des enseignants, et entraîne une perte de 8% de salaire pour nombre d'entre eux, ne peut être laissé sans réponse.

Ce n'est pas par les actions locales, établissement par établissement ; ce n'est pas par les journées d'action départementales et académiques que le gouvernement pourra être défait et le décret retiré. Ce n'est pas par une grève de 24 heures le 20 mars visant à "interpeller les élus", c'est-à-dire s'en remettant la majorité UMP qu'on peut obtenir le rétablissement des garanties statutaires du décret de 50. C'est en organisant l'affrontement avec le gouvernement Chirac Villepin Sarkozy

Tout montre que les enseignants ne veulent pas baisser les bras et seraient prêts à répondre si leur organisation syndicale les invitait clairement au combat contre le gouvernement.

C'est pourquoi le CDFN décide de répondre à la demande exprimée largement dans les établissements

-Appelle dans l'urgence à un manifestation nationale centrale au Ministère, un jour de semaine, sur le seul mot d'ordre : "abrogation du décret de Robien"
-Invite ses syndicats concernés (le SNES, le SNEP en particulier) à appeler à la grève le jour de la manifestation afin que les enseignants puissent s'y rendre.
-Propose aux autres organisations de l'organiser en commun


Pour: 3; Contre: 75; Abs: 11; NPPV: 9






Motions présentées à la CAN du SNASUB du 17 janvier 2007

Motion Front Unique. Rejet des nouvelles attaques contre les retraites

Le Conseil d’Orientation des Retraites vient de dévoiler ses orientations, évidemment en adéquation avec celles attendues par le gouvernement Chirac-Villepin-Sarkosy:

Nouvelle augmentation des annuités et du taux de cotisation, augmentation de la décote, âge légal de la retraite repoussé au-delà de 60 ans, liquidation des régimes spéciaux

Continuer à participer au COR, à l’élaboration d’un diagnostic que la FSU -comme toutes les directions syndicales- dit partager, c'est se rendre complice d'une forfaiture contre les droits en matière de pension.

La responsabilité de la FSU est donc de quitter immédiatement le COR et de s’adresser aux directions de la CGT et FO pour qu’elles en fassent de même.

La CAN du SNASUB se prononce contre toute discussion avec le gouvernement sur ces nouvelles propositions d’attaques, pour l’unité des organisations du mouvement ouvrier pour leur retrait.

Pour: 5; Contre: 14; Abstention: 4; nppv: 4


Motion Front Unique. Pour le retrait de la loi de modernisation de la Fonction Publique

Le projet de loi de modernisation de la FP discuté, amendé pendant des mois à travers le "dialogue social" est soumis au parlement en seconde lecture courant février.

Ce texte constitue un nouveau pas vers le démantèlement des garanties statutaires, avec en particulier:

- Remise en cause de la grille Fonction Publique (plus de lien entre concours et diplôme notamment)
- Remise en cause du recrutement par concours au profit de la VAE généralisée.
- suppression de la notation. L’avancement est apprécié au moyen d’un entretien professionnel.

Le gouvernement entend par cette mesure généraliser l’avancement au mérite et la rémunération à la performance tout en remettant en cause l’existence des CAP privées de tout niveau de contrôle objectif.

La CAN du SNASUB refuse tout dispositif conduisant à une individualisation des carrières, à la flexibilité des personnels et leur mise en concurrence.

Elle rejette toutes les préconisations du rapport WEISS, reprises par le Ministre de la Fonction Publique, C. Jacob, en particulier celles proposant d’associer les organisations syndicales, ministères par ministères, y compris à l’échelon des établissements, à la mise en place de nouvelles règles d’octroi de primes ou de réduction d’ancienneté sur la base des objectifs réalisés par chaque agent. Elle se prononce également contre l’instauration de toute concurrence entre services ou établissements découlant d’une évaluation collective.

Elle réaffirme l’exigence de l’abrogation du décret de 2002 instaurant l’évaluation-notation.

La CAN se prononce pour le retrait du projet de loi de modernisation de la fonction publique, pour que la FSU reprenne cette position, rompe toute discussion avec le gouvernement sur sa mise en œuvre.

Pour: 5; Contre: 9; Abstention: 10; nppv: 1





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