LETTRE DE LIAISON


des militants combattant
pour le FRONT UNIQUE
des syndicats de l'enseignement public


FRONT UNIQUE

"NOUS NE PAIERONS PAS LEUR CRISE!": POUR CELA, LA FSU DOIT COMBATTRE LE GOUVERNEMENT SARKOZY-FILLON, ET DONC ROMPRE LA CONCERTATION AVEC LUI


La crise économique n'en est qu'à ses débuts. Le mal qui s'exprime, qui entraîne la société vers l'abîme, engendre un chômage massif, c'est le capitalisme et sa loi fondamentale: la production en fonction du profit.

Toute la politique du gouvernement Sarkozy-Fillon vise à faire payer aux travailleurs et aux jeunes la crise des capitalistes.

Offrir des dizaines de milliards aux grands groupes bancaires, automobiles, aux restaurateurs, et faire porter ce fardeau sur les épaules des classes populaires. Il n'est rien pour ce gouvernement, jusqu'à la grippe A, qui ne soit l'occasion de d'attaquer les acquis ouvriers.

Le projet de budget discuté cet automne l'illustre parfaitement. Des sommes faramineuses, sans précédent, sont offertes au grand Capital, sommes converties en dette publique… dont s'enrichissent une seconde fois les mêmes groupes financiers, d'assurance, et autres rentiers.

La scélérate taxe carbone dont la FSU doit exiger le retrait ne sert qu'à "moins taxer le travail (les patrons)", dixit Sarkozy, et notamment à couvrir la suppression de la taxe professionnelle.

Les postes de fonctionnaires sont supprimés à une échelle sans précédent, la précarité enfle encore. C'est là l'objectif premier des contre-réformes gouvernementales: "réforme" annoncée du lycée ou loi mobilité qui permet de licencier un fonctionnaire.


Ce budget sans précédent s'il passait annonce d'autres coups: forfait hospitalier, puis nouvelle dégradation des conditions de départ en retraite. Il faut y faire barrage.


Rien n'est fatal dans ces attaques.

Mais s'y opposer nécessite de rompre avec ce syndicalisme "responsable" qui s'est incarné dans "l'intersyndicale", laquelle a posé comme cadre de son "action", d'une part les "lois du marché", de l'autre, l'opposition à toute remise en cause de l'existence du gouvernement. L'année passée a pourtant montré que c'était possible. Quand la direction du SNES a été contrainte, face à l'opposition des enseignants, de rompre les discussions sur la "réforme" des lycées, cette dernière a été "reportée".

Quant au puissant mouvement des enseignants-chercheurs, il a contraint la direction du Snesup à rompre quelques semaines la concertation sur la remise en cause du statut des enseignants-chercheurs. Privée de " partenaire " syndical, Pécresse a dû temporiser. Le gouvernement savait en effet que la jonction des enseignants-chercheurs avec les étudiants et les autres enseignants pouvait se réaliser sur la question de la réforme des concours. Le barrage à cette jonction fut la direction de la FSU.

Au Conseil national de mars 2009, seul le courant Front Unique a maintenu l'exigence du retrait de la "réforme" de la formation des enseignants. EE et PRSI ont refusé de voter pour, s'accordant avec la direction U&A sur les termes "d'abandon et négociation" qui s'opposaient à la revendication des AG dans le supérieur, et légitimaient la poursuite de la concertation. Au BDFN, mi-mai, c'est encore Front Unique qui a défendu la rupture de la participation aux "groupes de travail" mis en place par le gouvernement pour faire passer cette "réforme" - une nouvelle fois les trois courants cités plus haut s'y sont refusés.

Cette réforme est un coup très dur porté à tous les enseignants: arrivée massive de stagiaires/remplaçants sous payés, vers la liquidation des IUFM,… La direction de la FSU en porte une responsabilité majeure.

Avec la crise, plus que jamais, la défense réelle des revendications exige la rupture avec le gouvernement, elle exige le combat dans l'unité contre lui.

A "l'unité" en protection du gouvernement qui prévaut depuis des mois sur la ligne de la CFDT, il faut opposer, sur la base des revendications ouvrières (à commencer par l'arrêt immédiat des licenciements) la constitution du front uni contre le gouvernement de Sarkozy. Celui-ci peut être imposé dans le combat pour le rejet du projet de budget 2010 qui couvre d'euros les spéculateurs et les licencieurs en faisant payer la note aux travailleurs.

La FSU doit combattre pour l'appel uni avec les confédérations ouvrières, à la manifestation centrale, nationale, à l'Assemblée lors de la discussion budgétaire sur le mot d'ordre: à bas le budget Sarkozy-Fillon!

La FSU doit rompre la concertation avec le gouvernement: sur la "réforme" des lycées, en défense des décrets de 1950, mais aussi sur les retraites, en quittant le Conseil d'Orientation des Retraites. Pas un trimestre en plus!

C'est la voie pour la satisfaction des revendications: aucune suppression de poste, augmentation des salaires.

C'est la voie pour l'abrogation des "réformes" Sarkozy: réforme Darcos du primaire et SMA, formation des maîtres, statut des enseignants-chercheurs et LRU, loi mobilité.


C'est cette orientation que nous vous appelons à soutenir en votant pour le courant Front Unique.

Le 12 septembre.



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