LETTRE DE LIAISON


des militants combattant
pour le FRONT UNIQUE
des syndicats de l'enseignement public


 

46ème congrès du SNCS-FSU    (29 novembre - 1 décembre 2017)

Compte Rendu Front Unique

Ce congrès du SNCS-FSU s’est tenu alors que le gouvernement Macron-Philippe multiplie les coups contre les acquis du mouvement ouvrier et de la jeunesse. Son programme action publique 2022 a ouvertement pour objectif de réduire drastiquement les dépenses publiques, de privatiser des pans entiers de la Fonction Publique.  Deux projets sont emblématiques de la politique du gouvernement contre l’'Enseignement Supérieur et  la Recherche (ESR) : le projet de loi Vidal de sélection à l’entrée de l’université, et celui dit du « droit à l’erreur » qui devrait donner la possibilité à Macron de changer par ordonnances le statut des établissements de l’ESR.

Les interventions de plusieurs délégués ont démontré combien les organismes de recherche et leurs personnels étaient directement concernés. Tout comme s’est exprimée avec force la détérioration des conditions de travail sur le terrain,  conséquences des contre-réformes déjà mises en place orchestrant la concurrence à tous les niveaux et la précarité. Ces interventions ont constitué de fait une véritable plaidoirie contre ces politiques et mettaient au cœur du congrès la nécessité pour le SNCS de les combattre avec la plus grande détermination et  de jouer ainsi son rôle de syndicat.

Mais clairement ce n’était pas l’objectif de la direction du SNCS. Alors même que la stratégie du gouvernement est d’utiliser le dialogue social pour « co-construire » ses contre-réformes, dès son discours introductif, P. Monfort, le secrétaire général, a indiqué que le SNCS devait être « un  syndicat de propositions». Ainsi une grande partie du congrès a été consacrée à la rédaction et l’adoption de 3 textes fleuves (« Travail dans la recherche, précarité, liberté, droits, primes, statuts », « Organisation de la recherche », « Sciences et société : des rapports ambivalents, à clarifier d’urgence »). Toute condamnation de la politique du gouvernement Macron-Philippe-Vidal en a été méthodiquement exclue[i] pour être en tout point dans la ligne d’un « syndicalisme de propositions » et compatible avec le dialogue social. Ce n’est que 2 h avant la fin du congrès que la position du syndicat sur les projets du gouvernement  a été abordée à travers le vote sur les motions déposées  par les congressistes et notamment par notre courant.

Notre courant Front Unique en commun avec La Voie de la Résistance Syndicale a dénoncé ces contre-réformes réactionnaires. Nous avons défendu la nécessité que la direction du SNCS rompe le dialogue social qui pave le chemin de l'offensive du gouvernement, et réalise le front uni des organisations syndicales de l’ESR pour les combattre[ii]. Comme l’indiquent les éléments ci-dessous, cette orientation a reçu un écho certain tout au long du congrès et de sa préparation. Tout d’abord il faut souligner les bons résultats de notre liste dans le vote sur les textes d’orientation et ce  malgré des conditions peu favorables (aucun de nos textes n’est diffusé à l’ensemble de syndiqués qui connaissent notre orientation seulement à travers le texte d’orientation soumis au vote). Nous avons obtenu 10% des voix et nous avons donc deux représentants à la nouvelle commission administrative (CA) du SNCS. Ce compte rendu résume nos principales interventions.

 

A marche forcée vers un système universitaire concurrentiel, privatisé

 

Depuis la loi Fioraso, le sort des organismes publics de recherche est directement lié à celui de l’Enseignement Supérieur. Ils sont partie prenante de la mise en place des nouvelles « universités » qui signent l’arrêt de mort de l’enseignement supérieur public national et menace ouvertement les statuts des personnels. Les équipes dirigeantes de ces superstructures régionales rivalisent de zèle pour transgresser le statut actuel des établissements régis par le code de l’éducation dans le but de remporter le  label « Idex » qui officialisera leur place d’université d’élite.

Ainsi le projet de Paris Saclay adopté par le CA de Paris Sud prévoit (d’après le texte de l’intersyndicale) :

-       la création d’un système de licences à deux vitesses, triant dès le L1 les étudiants en licences sélectives répondant à des critères internationaux et en licences non sélectives répondant à des critères nationaux,

-       la perte de la personnalité morale et juridique de Paris Sud, remettant en question l'ensemble des droits, des obligations, et des statuts d'une université, avec toutes les inconnues sur le devenir de ses personnels et de ses étudiants, et sur ses missions de services publics.

Quant au projet « d’université cible » de l’université de Lyon, il demande «  la mise en place de statuts appropriés » afin d’acquérir « un haut niveau d’autonomie  » et permettre de doter ses composantes « d’un haut niveau de responsabilité » en  assurant « des missions opérationnelles tant pour la formation que pour la recherche : choix des étudiants, recrutement des personnels et des enseignants-chercheurs. Elles sont impliquées dans la gestion des carrières. »

Ce sont des changements radicaux qui sont programmés et le gouvernement entend se donner les armes pour les mettre en pratique. C’est le sens des mesures inscrites dans le projet de loi «dit du droit à l’erreur » dont un des articles prévoit que le gouvernement puisse légiférer  par ordonnances pour permettre à des établissements d’enseignement supérieur de sortir du cadre du code de l’éducation. A partir de là tout serait permis : hausse des droit d’inscription, recrutement sur contrat de droit privé, règles imposées en dehors des statuts aux personnels comme l’obligation d’enseigner pour les chercheurs ou l’augmentation du service pour les enseignant-chercheurs, évaluation sur les résultats aux appels à projets, politique de primes, mise à l’écart de ceux considérés comme « indésirables »,  etc etc. !

A juste titre des délégués sont intervenus pour introduire la condamnation de ce projet dans le texte « Organisation de la recherche ». Nous avons alors proposé un amendement demandant le retrait de ce projet de loi, amendement qui a été rejeté par les rapporteurs. FU et VRS ont donc  déposé une motion allant dans ce sens (voir motion n°1) et qui a été adoptée le lendemain à l’unanimité moins 3 abstentions !

Motion n°1

Pour la défense des organismes de recherche et de l’enseignement supérieur publics

et des statuts des personnels, en particuliers celui de chercheur à temps plein

Avec son  projet de loi « Pour un état au service d’une société de confiance »  le gouvernement voudrait avoir le droit de  prendre par ordonnances « des mesures relevant de la loi destinées à expérimenter de nouvelles formes d'organisation de rapprochement, de regroupement ou de fusion d'établissements d'enseignement supérieur et de recherche ».

Le congrès du SNCS-FSU dénonce ce passage en force du gouvernement qui entend par ce biais accélérer la mise en place d’établissements dérogeant au statut prévu par le code de l’éducation et ouvre la porte à la remise en cause des statuts des personnels comme l’indique les projets d’« universités cible » de Lyon Saint-Etienne et de Paris Saclay.

Il se prononce pour le retrait de ce projet d’ordonnance dans l’ESR.

Il mandate la direction du SNCS pour qu’elle s’adresse aux autres organisations syndicales de l’ESR  pour réaliser l’unité pour obtenir ce retrait.

Pour : 36, Contre : 0, Abstention : 8, Refus de Vote : 1

La loi Vidal de sélection à l’université :

Une étape déterminante de ce plan de dislocation de l’ESR

Mais la pierre angulaire de la mise en place de ce système d’universités concurrentes est le projet de loi Vidal qui prévoit de donner la possibilité aux établissements de « choisir leurs étudiants ». C’est une attaque frontale contre la jeunesse dont Macron, en digne représentant du capital financier, a donné le contenu à la veille de la concertation : « Nous ferons en sorte que l’on arrête, par exemple, de faire croire à tout le monde que l’université est la solution pour tout le monde"  et pour lever toute ambiguïté sur qui était visé, il précisait: "Aujourd’hui, quelqu’un qui vient d’une famille modeste, ou peu qualifiée, même avec un baccalauréat, n’a pas assez de chances de réussir. Voilà le drame que nous vivons ! ».

Cinq semaines d’intenses négociations, auxquelles le SNESUP, l’UNEF et le SNES ont pleinement collaboré, ont permis de préparer le projet de loi Vidal où le mot sélection n’est jamais prononcé.  Mais derrière les « attendus » et « les capacités d’accueil » les universités auront toute liberté pour sélectionner leurs étudiants. Comme l’indique le projet de deux licences à Paris Saclay, un système universitaire à deux vitesses se profile. Les universités vont pouvoir instaurer des licences « d’excellence » et payantes qui continuerons à donner accès au Master. Parallèlement, la grande masse des étudiants sera reléguée dans des formations de seconde zone, non-sélectives, dont les diplômes et les frais d’inscription resteront formellement contrôlés nationalement. Y compris la liberté laissée aux universités d’appliquer comme elles veulent cette loi, avant même qu’elle soit votée, s’inscrit dans le plan de dislocation de l’enseignement supérieur public. 

La direction du SNCS a prétexté le temps très court qu’il restait pour en débattre (et pour cause !) pour tenter d’empêcher le congrès de se prononcer contre la loi Vidal, prétendant que cette question ne concernait pas vraiment les chercheurs. Cependant, une nette majorité du congrès a clairement vu dans ce projet de loi une étape déterminante de la destruction du caractère national et public de l’enseignement supérieur et de la recherche et a estimé que le congrès du SNCS devait en exiger le retrait. Seules 4  voix se sont prononcées contre cette exigence. Cependant la direction du SNCS s’est appuyée sur le taux d’abstention pour déclarer que cette motion n’était pas adoptée.

Motion n°2

Pour le retrait du projet de loi de sélection à l’entrée de l’Université

Le projet de loi Vidal instaure la sélection à l’entrée de l’université et tout au long du parcours de la licence qui sera « sur mesure », il remet en cause le baccalauréat comme 1er grade universitaire et le caractère national des diplômes. Il s’inscrit dans la politique de mise en place d’universités concurrentes avec les formations dite « d’excellence » et des universités de secondes zones.

Le congrès du SNCS-FSU en exige le retrait immédiat.

Il mandate la direction de notre syndicat pour qu’elle s’adresse aux autres organisations syndicales concernées d’enseignants, de lycéens et d’étudiants et aux confédérations pour que se constitue un front uni pour obtenir ce retrait.

Pour : 19, Contre : 4, Abstention : 21, Refus de Vote :2

Pour le boycott des forums « action publique 2022»

Les projets dans l’ESR s’inscrivent dans le cadre d’une politique d’attaque en règle contre la fonction publique et les garanties collectives du statut des fonctionnaires. Le gouvernement Macron-Philippe a clairement exprimé les objectifs de son programme dit « action publique 2022 ». Il s’agit d’une « transformation»  en profondeur qui « accompagne rapidement la baisse des dépenses publiques ». Il vise à modifier « les missions du service public », les « moderniser », privatiser, supprimer les « doublons », abandonner des missions, généraliser le recrutement local, le salaire au mérite (RIFSEEP à la puissance 10), différencier le point d’indice d’une fonction publique à l’autre  … .

Pour parvenir à ses fins le gouvernement a mis en place un dispositif parfaitement cadré. D’un côté, il a nommé un comité d’expert tous acquis à sa politique anti-fonction publique qui doit « aider » les ministres concernés à établir un plan de dégraissage dans chacun de leur périmètre. De l’autre il a mis en place un forum de l’action publique pour impliquer les organisations syndicales dans son plan et paralyser toute opposition à celui-ci.

Le gouvernement voudrait reproduire ce qui lui a permis de promulguer les ordonnances contre le code du travail. Pendant 4 mois, les dirigeants syndicaux ont participé à des dizaines de réunions de concertation dont il a pu se targuer et présenter les ordonnances comme le fruit du « dialogue social ». S'ajoutant à l'appel à voter Macron aux élections présidentielles (présenté pour l'occasion en défenseur de la « démocratie »), cela a paralysé les travailleurs, et les a conduits à l'impuissance.

Or c'est la même orientation désastreuse que prônent aujourd'hui les dirigeants de la FSU soutenus par ceux de notre syndicat. Alors même que CGT, FO, Solidaires ont renoncé à participer aux groupes de travail préparatoires à ces forums, ils voudraient que la FSU siège en compagnie de la CFDT et de l’UNSA, et, comme pour PPCR, serve de faire-valoir au gouvernement.

Ainsi dans son salut au congrès, la secrétaire de la FSU, B. Groisin a déclaré : «  Nous irons dire ce que nous avons à dire lors de ces forum, la FSU doit porter une parole », la FSU doit être « un syndicat de proposition »

Etant d’accord avec le fond de la motion proposée par un des militants ex-URIS, nous l’avons soutenu et retiré la nôtre afin d’éviter de disperser les forces de ceux qui veulent que la FSU boycotte ces forums. 

La direction du SNCS a utilisé une vielle technique d’appareil pour que le congrès ne se prononce pas contre la participation de la FSU à ces forums.  Elle a demandé la dissociation de la fin de la motion. Dans la précipitation du timing serré, le vote sur la partie disjointe n’a pas eu lieu. Ceci étant, le résultat du vote sur la dissociation indique qu’une grande partie du congrès est contre la participation de la FSU à ces forums.

Motion « Programme Action Publique 2022 »

Le gouvernement prépare un programme « action publique 2022 »1 avec l’objectif prioritaire d’« accompagner rapidement la baisse des dépenses publiques  avec un engagement ferme de réduire de trois points la part de la dépense publique dans le PIB d’ici 2022», ce qui correspond à la diminution de 120000 postes de fonctionnaires.

Le gel du point d’indice en 2017, le rétablissement du jour de carence, anticipent ce plan de baisse des dépenses publiques comme le budget 2018 de l’ESR prévoyant la baisse du plafond d’emploi sur statut dans les organismes de recherche (-21 au CNRS) et dans l’enseignement supérieur (- 650 postes).

D’autre part, le premier ministre ajoute : « Les objectifs ambitieux que nous nous sommes fixés en matière de réduction de la dépense publique impliquent de revoir profondément et durablement les missions de l’ensemble des services publics que sont l’Etat, les opérateurs, les collectivités territoriales, les organismes de sécurité sociale ».

Une anticipation de cette révision des missions de notre service public est en 2018 la création de 731 postes pour les COMUE. Le terme « Innovation » rajouté à la dénomination du MENSR devenu MENSRI indique un changement de mission des EPST et de leurs personnels.

Dans ce programme, le premier Ministre demande au « Comité Action Publique 2022 » de « proposer des transferts entre les différents niveaux de collectivités publiques, des transferts au secteur privé, voire des abandons de missions ». Ce comité doit « produire son rapport d’ici la fin du 1er trimestre 2018 ». En appui à cette orientation, on peut noter deux nouvelles mesures en cours d’élaboration :

- les nouvelles règles de regroupement des universités dans le cadre du « projet de loi dit sur le droit à l’erreur » qui va autoriser le gouvernement à prendre des mesures par ordonnance  pour « expérimenter de nouvelles formes d'organisation de rapprochement, de regroupement ou de fusion d'établissements  d'enseignement supérieur et de recherche » et ouvre la voie, suite à des ordonnances, à la modification des statuts des personnels de l’ESR.

- de nouvelles structures comme l’université-cible NewUNI de Paris-Saclay avec un financement public atteignant au maximum 50 %.

L’objectif politique du programme « Action Publique 2022 » est de démanteler les garanties collectives, les statuts, instaurer l’individualisation, la mise en compétition à tous les niveaux, et de privatiser l’ESR pour mieux baisser les budgets publics, en particulier de l’ESR.

Le congrès du SNCS(FSU) réuni à Bellevue du 29/11 au 1/12/2017 constate:

- que cet abaissement prévisible des dépenses publiques dans l’ESR est contradictoire avec la revendication de notre syndicat d’atteindre 3 % du PIB du budget recherche et de la création de 5000 postes par an sur 10 ans.

- que cette privatisation de l’ESR et des statuts des personnels est contradictoire avec la défense des statuts des personnels et des EPST par notre syndicat et notre fédération.

C’est pourquoi, le congrès du SNCS(FSU) condamne le programme « Action Publique 2022 » et demande son retrait.

En raison de l’ampleur des attaques contenues dans le programme « Action Publique 2022 » du gouvernement et de son calendrier serré, le congrès du SNCS(FSU) mandate le SNCS pour œuvrer à réaliser l’unité la plus large tant au niveau des syndicats de l’ESR qu’au niveau des fédérations de fonctionnaires.

POUR : 36 ; CONTRE : 3. Abstentions : 4 ; Refus de vote 0

1 : Lettre du Premier ministre du 26/09/2017 aux Ministres d’Etat, Ministres et Secrétaires d’Etat

Partie du texte disjointe

Constatant que le cadre et l’objectif de ce programme « Action Publique 2022 » sont arrêtés d’avance, le congrès du SNCS(FSU) estime qu’aucune marge de discussion n’est possible dans ce dispositif contraint de « co-construction » et donc que notre fédération ne doit pas participer au Grand Forum de l’Action Publique. Il mandate le Bureau National pour intervenir dans les instances de la FSU dans ce sens.

VOTE SUR LA DISJONCTION : le « Pour » signifie que ce texte est disjoint de l’ensemble du texte.

POUR : 24 ; CONTRE : 16 ; Abstentions 3 ; Refus de vote : 0

 

Pour la libération des prisonniers politiques en Espagne

Dans un pays d’Europe, dans un pays frontalier de la France, en Espagne, il y a des prisonniers politiques.

Les développements récents en Catalogne posent la question du droit des peuples à leur autodétermination et celle des libertés démocratiques.

Pour ceux qui l’auraient oublié, cette situation rappelle ce que signifie la continuité entre l’État franquiste et la Monarchie espagnole.

Cette monarchie avec ses attributs parlementaires a été greffée sur la souche de l’État franquiste. Et à chaque situation de crise, se manifestent certains traits réactionnaires de l’ancien État franquiste.

Notre syndicat a traditionnellement accordé une place importante à la défense des libertés démocratiques et se devait de prendre position. C’est le sens de la motion déposée par FU&VRS.

Motion n°4

Le congrès du SNCS-FSU affirme que le peuple catalan doit pouvoir exercer librement et démocratiquement son droit à l’autodétermination.

Il condamne la violente répression policière du gouvernement espagnol contre les manifestants pacifiques de Catalogne le 1er octobre.

Il dénonce les arrestations arbitraires des dirigeants officiels des autorités catalanes et de deux dirigeants d’associations indépendantistes.

Il exige du gouvernement espagnol la libération immédiate de ces prisonniers politiques.

Pour : 5, Contre : 13, Abstention : 24, Refus de Vote : 3


 

[i] Cette volonté de ne pas affronter le gouvernement a été exprimée jusqu’à la caricature par un membre du BN qui a opposé le rôle de l’aide individuelle aux collègues aux « discours politiques » les qualifiant de « rigolo», un discours « politique » consistant à condamner le gouvernement et sa politique et à la désigner comme responsable de la dégradation des conditions de travail et du développement de ce qu’il est convenu d’appeler des «  risques psycho-sociaux ».  Elle a tout de même conclu en reconnaissant qu’elle se sentait bien souvent désarmée pour défendre les collègues en grandes difficultés (sic).  Bien évidemment la défense individuelle ne peut se faire que dans la cadre des droits collectifs obtenus de hautes luttes par des générations de travailleurs utilisant leurs organisations syndicales construites dans ce but.  Et ce sont ces conquêtes que le gouvernement Macron s’emploie à détruire méthodiquement en s’appuyant sur le dialogue social.

[ii] Front Unique avait proposé de faire une liste commune à la Voie de la Résistance Syndicale qui a accepté et aux militants du courant URIS qui ont refusé. Ces derniers n’ont pas présenté de texte d’orientation mais ont soumis des motions sur des orientations pour partie semblables aux nôtres. Nous avons systématiquement proposé que l’unité soit faite lorsqu’il n’y avait pas des divergences de fond notamment concernant le plan CAP2022.



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